PRESS RELEASE

from CREDIT AGRICOLE DU MORBIHAN (EPA:CMO)

CREDIT AGRICOLE DU MORBIHAN : Rapport financier semestriel 2024

Rapport financier semestriel au 30 juin 2024

 

 

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Avenue de Keranguen – 56956 Vannes Cedex 9 Tél : 02 97 01 77 77 – Fax : 02 97 01 75 04

     www.credit-agricole.fr/ca-morbihan

Responsable de la communication financière : M. Philippe Baldous, Directeur du département Directeur Finance, Risques & DATA

Crédit Photo : © istock

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 SOMMAIRE

EXAMEN DE LA SITUATION FINANCIERE ET DU RESULTAT SEMESTRIEL AU 30 JUIN 2024 ___ - 5 -

Activité de la Caisse Régionale au cours de la période et faits marquants ....................................... - 7 -

Analyse des comptes consolidés ............................................................................................. - 13 -

Evolution du capital, répartition de l’actionnariat ....................................................................... - 17 -

Evénements postérieurs à la clôture et perspectives pour le groupe Caisse Régionale .................... - 17 -

Informations diverses ............................................................................................................ - 17 -

FACTEURS DE RISQUES ET INFORMATIONS PRUDENTIELLES ___________________________ - 19 -

Informations prudentielles ..................................................................................................... - 21 -

Facteurs de risques ............................................................................................................... - 21 -

Gestion des risques ............................................................................................................... - 36 -

ETATS FINANCIERS CONSOLIDÉS INTERMÉDIAIRES RESUMÉS AU 30 JUIN 2024___________ - 45 -

Cadre général ....................................................................................................................... - 47 -

Etats financiers consolidés ..................................................................................................... - 48 -

Notes annexes aux états financiers consolidés intermédiaires resumés ........................................ - 55 -

ATTESTATION DU RESPONSABLE DE L’INFORMATION FINANCIERE ______________________ - 91 -

GLOSSAIRE _________________________________________________________________________ - 95 -



EXAMEN DE LA SITUATION FINANCIERE ET DU RESULTAT SEMESTRIEL AU 30 JUIN 2024

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1. Activité de la Caisse Régionale au cours de la période et faits marquants

 

1.1 Environnement économique et financier global

 

Rétrospective 1er semestre 2024

Aux États-Unis, la « résilience » qui a caractérisé l’économie en 2023 s’est largement maintenue au début de l’année 2024. Si la croissance a ralenti au premier trimestre à 1,3% (taux trimestriel annualisé), l’analyse de ses composantes livre une image plus positive : une grande partie du ralentissement provient en effet des composantes volatiles (stocks et exportations nettes) alors que la demande domestique privée résiste et progresse encore de 2,8%. Couplée au dynamisme du marché du travail, la moindre sensibilité à court terme aux taux d’intérêt (assainissement des bilans, coût d’endettement figé à un niveau durablement bas) a permis à la croissance de mieux résister au resserrement monétaire le plus agressif depuis plusieurs décennies (hausse du taux des Fed Funds de 525 points de base en un peu moins d’un an et demi pour atteindre 5,50% en août 2023).

Malgré la désinflation, la résistance du prix des services a justifié une inflation toujours trop tenace pour que la politique monétaire soit assouplie. Si l'inflation totale a surpris en juin grâce à la baisse des prix de l’énergie, elle est en effet restée soutenue (3% sur un an) tout comme l’inflation sous-jacente (hors produits alimentaires et énergie, 3,3% sur un an). Le processus de désinflation est néanmoins visible sur toutes les composantes : les prix des biens sous-jacents baissent encore un peu plus (de -1,8% sur un an), tandis que le taux d'inflation des services sous-jacents (services hors énergie) tombe à son plus bas niveau depuis avril 2022 (5,1% sur un an). Même si la hausse du prix des services reste élevée, ces nouvelles sur l'inflation sont plutôt rassurantes.

En Chine, selon les données tout juste publiées pour le deuxième trimestre, la croissance du PIB s’est significativement infléchie (passant de 1,5% à 0,7% en variation trimestrielle) pour atteindre 5% sur un an. Le ralentissement de la croissance donc s'est révélé plus important que prévu. Il reste imputable à la faiblesse de la demande interne : consommation des ménages et investissement atones car affectés par la crise du secteur immobilier dont les perspectives restent baissières. Les exportations nettes contribuent encore positivement à la croissance mais leur support tend à diminuer.

Dans la zone euro, la croissance du premier trimestre 2024 (0,3% en variation trimestrielle) a accéléré par rapport à une année 2023 en quasi-stagnation. Une accélération qui mérite d’être remise en perspective car elle ne gomme pas les effets des chocs passés, notamment liés à la guerre en Ukraine. Ainsi, au premier trimestre 2024, le PIB de la zone euro demeurait un peu inférieur au niveau auquel il « aurait pu prétendre » si la tendance enregistrée entre la crise souveraine et celle du Covid (c’est-à-dire de 2013 à 2019) s’était maintenue. Quoi qu’il en soit, laissant un acquis de croissance pour 2024 (0,3%), la croissance a surpris favorablement : une bonne surprise principalement motivée par l’accélération des exportations nettes, alors que la demande intérieure se repliait et que le processus de déstockage s’accentuait. La croissance modeste de la consommation privée, la stagnation de la consommation publique et le repli marqué de l’investissement se sont traduits par une demande domestique faible. L’absence d’accélération de la consommation des ménages a déçu : en dépit de la progression du pouvoir d’achat du revenu disponible des ménages, l’arbitrage semble s’être encore fait en faveur de l’épargne.

En France, au premier trimestre 2024, la croissance trimestrielle s’est établie à 0,2% : elle a été tirée par la consommation et le commerce extérieur alors que l’investissement s’est légèrement replié pour le deuxième trimestre consécutif et que le déstockage a continué de peser sur la croissance. L’acquis de croissance pour 2024 s’élève à 0,6% à l’issue du premier trimestre.

La désinflation de l’ensemble de la zone euro s’est poursuivie malgré quelques « déconvenues ». En mai, l’inflation a en effet légèrement accéléré (à 2,6% sur un an, à rapprocher de 6,1% en mai 2023) en raison, essentiellement, d’effets de base sur les prix de l’énergie et des transports en Allemagne. Quant à l’inflation sous-jacente, portée par la résistance des prix des services (4,1% sur un an soit une contribution de plus de 1,8 point à l’inflation totale), elle s’est redressée à 2,9%.

En termes de politique monétaire, dès le début de l’année, les membres de la Fed et de la BCE se sont évertués à tempérer les anticipations des marchés trop optimistes quant au calendrier et à l’ampleur des baisses futures de taux.

Aux Etats-Unis, notre scénario n’a jamais supposé une baisse précoce et massive des taux directeurs. Au « pivot » espéré par les marchés qui tablaient en janvier 2024 sur un taux des Fed Funds se repliant à 3,65% en décembre 2024, il a de longue date privilégié le « plateau » : installation durable des taux directeurs à un niveau élevé. Or, face à une inflation résistante, une croissance encore vigoureuse et un marché du travail seulement un peu moins dynamique, la Fed a laissé le taux des Fed Funds inchangé (à 5,50%). A l’occasion de son audition par le Congrès (rapport semestriel de politique monétaire, début juillet), le discours du président de la Fed, J. Powell, s’est un peu infléchi. Soulignant que les données récentes apportaient des « signes clairs » de ralentissement du marché du travail, il a précisé que l'inflation élevée n'était pas le seul risque. Il a de nouveau affirmé qu'il était nécessaire d'avoir plus de données confirmant la tendance désinflationniste, tout en notant que les taux baisseraient avant que l'inflation ne soit revenue à 2%. 

Le statu quo américain n’a pas empêché la BCE d’amorcer un timide assouplissement monétaire en juin en procédant à sa première baisse de taux depuis septembre 2019 : une baisse de 25 points de base largement attendue et portant les taux de dépôt, de refinancement et de facilité de prêt marginal à, respectivement 3,75%, 4,25% et 4,50%. Bien que l’inflation excède encore la cible de 2%, la BCE a regardé le chemin déjà accompli dans le processus désinflationniste et la baisse des anticipations d’inflation. Elle n’a en outre pas fourni d’indications sur la trajectoire des taux à venir. De plus, malgré la baisse des taux d’intérêt, l’orientation de sa politique monétaire demeure restrictive, toujours destinée à promouvoir la modération de la demande domestique pour éviter que les entreprises ne transmettent les hausses des coûts salariaux aux prix.

Après avoir parié sur une détente monétaire rapide suscitant un mouvement de baisse marquée à partir d’octobre 2023, les taux d’intérêt se sont légèrement redressés à la faveur d’une inflation résistante justifiant de différer les assouplissements monétaires. Aux Etats-Unis, les taux de swap à deux ans (4,60% fin juin) et dix ans (3,40% fin juin) ont, de concert, augmenté de 60 pb en six mois. Dans la zone euro, ces deux mêmes taux se sont lentement redressés jusqu’à la baisse des taux directeurs de la BCE en juin occasionnant une légère baisse. Fin juin, les taux de swap à deux et dix ans en zone euro atteignaient respectivement environ 3,20% et 2,80%, soit des hausses respectives de 42 et 35 pb au cours du premier semestre. Au cours de la même période, le rendement souverain allemand à 10 ans (Bund) s’est redressé de 45 pb à 2,45% fin juin. Alors que la prime de risque offerte par l’Italie par rapport au Bund s’est resserrée (de 10 pb à 158 pb fin juin), le spread français s’est écarté de près de 30 pb pour atteindre 80 pb fin juin, en raison de l’incertitude liée à la dissolution de l’Assemblée nationale. Quant aux marchés actions, alors que l’indice S&P 500 a encore affiché une excellente performance (enregistrant une hausse de plus de 15% au cours du premier semestre), l’indice européen (Eurostoxx 50) a progressé de 8,5% tandis que le CAC 40 n’augmentait que de 1,5%. Enfin, la dépréciation de l’euro face au dollar a été limitée à 1,6% au cours du semestre écoulé. L’appréciation du dollar tient à plusieurs facteurs dont la résistance de l’économie américaine malgré des signes de fléchissement, la différence de tempo dans l’assouplissement monétaire avec l’avance prise par la BCE, la perspective de victoire éventuelle de D. Trump à l’élection présidentielle.

Perspectives 2nd semestre 2024 – 2025

Le scénario économique et financier a été élaboré alors que planaient des incertitudes politiques d’intensité variable destinées à être levées soit très rapidement (élections législatives en France), soit plus tardivement (élection présidentielle américaine). Alors que le second événement est de nature à structurer/altérer significativement les grandes lignes d’un scénario mondial, le premier est moins susceptible d’en abîmer la « colonne vertébrale ». Dans la zone euro, une accélération de la croissance soutenue par la consommation privée reste valide. Les craquements apparus aux États-Unis semblent de nature à infléchir sans toutefois faire plonger la croissance qui pourrait, de nouveau, se révéler résistante.

Aux Etats-Unis, si l’impact dépressif de la politique monétaire a été bien moins violent qu’il n’était redouté, il n’en a pas pour autant disparu : ses effets se déploient dans le temps. Hausse de la dette des entreprises à refinancer à des taux plus élevés en 2024 et 2025, remontée progressive du taux hypothécaire effectif, croissance des impayés sur d’autres types de dettes (cartes de crédit, crédit automobile…), évaporation de l’épargne excédentaire, notamment celle des ménages modestes, taux d’épargne de retour sur des niveaux très faibles : tels sont les premiers « craquements » qui conduisent à toujours inscrire une récession « douce » à la charnière des années 2024-2025. Après 2,5% en 2023, notre scénario table donc sur une croissance de 2,0% en 2024 et de seulement 0,4% en 2025 en dépit d’un rebond anticipé de la croissance trimestrielle au cours de la dernière partie de l’année 2025 grâce à la baisse des taux d’intérêt : une croissance en repli assortie d’un scénario alternatif dans lequel l’économie ferait preuve d’une résistance de nouveau surprenante. En ligne avec un ralentissement, le recul de l’inflation devrait se poursuivre en empruntant une trajectoire graduelle et irrégulière. L’inflation globale passerait sous la barre des 3% durant l’été pour osciller entre 2,5% et 3% au second semestre 2024. En 2025, après une baisse en début d’année, elle se stabiliserait autour de 2,4%, excédant ainsi l’objectif de la Fed (2%) jusqu’à la fin de l’année 2025.

En Chine, notre projection de croissance (4,7% en 2024, 4,2% en 2025 couplés à une inflation moyenne très faible, de 0,5% puis 1,4%) reste plus conservatrice la cible officielle de 5% en raison des nombreuses incertitudes pesant sur le scénario. À court terme, les principaux risques sont liés à la montée des mesures protectionnistes côté américain, mais surtout européen. Essentiellement politique, la hausse des droits de douane annoncée par Joe Biden sur les produits emblématiques exportés par la Chine (panneaux solaires, batteries, véhicules électriques) aura peu de conséquences économiques. Celle que vient d’annoncer l’Union européenne sur les véhicules électriques est déjà bien plus douloureuse. L’UE comptait pour 40% des exportations chinoises de véhicules électriques chinois en 2023. Enfin, une victoire de Trump ouvrirait la voie à de nouvelles hausses sur l’ensemble des importations chinoises qui seraient taxées à hauteur de 60%. Il pourrait également s’attaquer plus fermement aux pratiques de contournement des droits de douane (via des pays tiers comme le Mexique ou le Vietnam). La question du soutien budgétaire à l’économie demeure donc cruciale. Le troisième plénum, réunion du Parti dédiée aux questions économiques, se tiendra en juillet et devrait conduire à dévoiler de nouvelles mesures de soutien à l’immobilier.

Dans la zone euro, si les élections européennes ont confirmé les grands équilibres de la représentation parlementaire européenne, l’incertitude liée au scrutin en France introduit un risque baissier. Dessiné et chiffré à « politique inchangée », avant la dissolution de l’Assemblée nationale, notre scénario central n’intègre pas ce risque et conserve son hypothèse-clé : le principe d’une accélération de la croissance tirée par la consommation privée est maintenu, malgré la prudence encore affichée par les consommateurs et une fin de parcours désinflationniste qui s’annonce plus erratique.  Le repli de l’inflation, dont les bienfaits sont déjà visibles, est désormais un peu moins aisé et manifeste : cela tient, surtout, à l’inertie de l’inflation dans les services, témoin des pressions retardées sur les coûts salariaux, liées à la récupération plus tardive des pertes passées de pouvoir d’achat dans des négociations salariales. Enfin, la consommation constitue le premier moteur de la reprise mais celle-ci pourrait être accompagnée d’une demande extérieure un peu plus soutenue, grâce à la diffusion du cycle manufacturier mondial (résilience de la demande finale et reconstitution des stocks), permettant au PIB de la zone euro de progresser de 0,8% en 2024 et de 1,5% en 2025. 

En France, l’accélération prévue au second semestre devrait permettre à la croissance d’atteindre un rythme identique à celui de 2023 (soit 1,1% en moyenne annuelle) avant de se redresser légèrement (1,3% en 2025). Le commerce extérieur devrait contribuer positivement à la croissance en 2024 (à hauteur de 0,9 point de pourcentage) et l’existence de marges de rattrapage (dans le secteur aéronautique notamment) devrait continuer de soutenir les exportations. La croissance resterait toutefois principalement portée par la consommation des ménages (à +1,1% en 2024 et +1,3% en 2025), encouragée par les gains de pouvoir d’achat, gains permis par la croissance encore soutenue des salaires nominaux et la poursuite de la désinflation. L’inflation au sens de l’indice des prix à la consommation se replierait, en effet, à 2,3% en moyenne annuelle en 2024 puis à 1,5% en 2025. 

En termes de politique monétaire, aux Etats-Unis, les chiffres d’inflation signalant sa convergence lente vers la cible, la résistance de la croissance, la bonne tenue de l’emploi malgré des signes récents de faiblesse, invitent à la prudence et militent en faveur d’un assouplissement plus tardif. La Fed aura besoin d’un peu plus de temps afin d’être convaincue que l’inflation converge indiscutablement vers 2% avant de procéder à une première baisse des taux directeurs. Celleci pourrait intervenir en septembre et serait suivie d’une autre baisse en décembre : la baisse cumulée serait toujours de 50 points de base en 2024. En 2025, l’assouplissement pourrait être plus agressif, totalisant 150 points de base au cours des trois premiers trimestres : une telle prévision repose cependant sur un scénario économique relativement pessimiste. Si l’économie et le marché du travail résistent mieux que prévu, la Fed peut adopter un rythme de baisse plus graduel.

Le statu quo américain n’a pas empêché la BCE d’entamer son assouplissement monétaire qui se poursuivra, sauf en cas de pressions fortement baissières sur l’euro ou de reprise nettement plus dynamique et, surtout, plus inflationniste que prévu. L’inflation, totale mais aussi sous-jacente, devrait converger vers 2% au cours de la seconde moitié de 2025 et autoriser la BCE à prolonger le desserrement monétaire engagé en juin (baisse de ses taux de 25 points de base). Notre scénario retient un assouplissement graduel et continu : la BCE baisserait son taux de dépôt de 25 points de base chaque trimestre jusqu’en septembre 2025 pour le ramener à 2,50%, notre estimation du taux neutre.

Quant aux taux d’intérêt, ils devraient subir des pressions haussières modérées. En effet, le thème de l’assouplissement monétaire flotte dans l’air depuis longtemps. Qu’ils soient entamés ou qu’ils se profilent (tout en s’éloignant, comme aux États-Unis…), les assouplissements ne sont ainsi pas une assurance de baisse des taux d’intérêt. Plusieurs facteurs, dont le risque rampant d’inflation et l’augmentation possible du taux neutre, plaident en faveur d’un maintien, voire d’une hausse modeste.

Aux États-Unis, nos prévisions de taux ont été revues en légère hausse sur l’ensemble de la courbe. Pour le taux souverain à dix ans, nous tablons à présent sur 4,30% à la fin de 2024, puis 4,05% à la fin de 2025. La révision à la hausse du taux à long terme signalée dans les dots plots mérite d’être notée. Figé à 2,50% entre 2019 et 2023, ce taux a été relevé pour le deuxième FOMC consécutif, de 2,5625% en mars à 2,75%. Cette révision reflète la possible hausse du taux neutre, susceptible d’être liée à des facteurs tels que la « démondialisation » et le ralentissement de la demande de titres du Trésor par les banques centrales mondiales, les fonds souverains et les institutions financières nationales.

Dans la zone euro, la BCE a entamé un mouvement de baisse de ses taux directeurs qui devrait se poursuivre. Or, les marchés anticipent pleinement ce cycle d’assouplissement monétaire et tablent sur un repli du taux de dépôt vers 2,50%. Dans un contexte de relatif optimisme sur la croissance européenne, de déficits publics encore élevés (une procédure pour déficit excessif concerne la Belgique, la France et l’Italie : ces pays doivent présenter un plan de réduction des déficits d’ici septembre), les rendements souverains européens ont peu de chance de baisser surtout si la Fed retarde le début de son propre cycle d’assouplissement. Notre scénario retient un rendement allemand à dix ans proche de 2,65% fin 2024. A la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale en France, alors que les spreads étaient serrés, l’ajout d’une prime de risque politique (sans risque de redénomination de la dette) s’est traduit par un écartement du spread français par rapport au Bund jusqu’à plus de 80 points de base. Cet écart OAT-Bund risque d’osciller au gré des incertitudes politiques susceptibles de ne pas être levées rapidement, en l’absence de majorité parlementaire claire.

Enfin, les paramètres américains, résistance monétaire de la Fed et possible victoire de Trump à l’élection présidentielle, sont globalement favorables au dollar. Viennent ensuite des histoires singulières telles que le risque politique pour la zone euro, la détérioration de la situation budgétaire en Amérique latine ou, a contrario, le portage favorable pour certaines devises asiatiques ou européennes hors zone euro. Notre scénario retient une dépréciation modeste de l’euro à 1,05 dollar fin 2024.

1.2 Environnement local et positionnement de la Caisse Régionale du Morbihan sur son marché

 

Le territoire de la Caisse régionale est centré sur le département du Morbihan, qui comprend 256 communes (57 en bord de mer, 8 sur des îles) sur 3 arrondissements : Vannes, Pontivy et Lorient. Le Morbihan compte 57 ports maritimes et environ 200 km de voies fluviales qui sont navigables. 

La population du département est d’environ 768 000 habitants. La croissance démographique évolue positivement. D’ici 2050, le nombre d’habitants devrait s’élever à environ 890 000 habitants, notamment grâce à l’arrivée de nouveaux résidents (retraités, post covid…), qui sont en grande majorité des néo-séniors ou/et séniors.  La part des séniors devrait en effet représenter 34,5% en 2050 alors qu’elle n’était que de 20,9% en 2013.

Concernant l’activité économique, il y a environ 333 000 actifs dans le Morbihan. Les moteurs principaux sont : 

-          L’industrie agroalimentaire (140 entreprises de plus de 20 salariés)

-          L'agriculture (13 600 actifs, 7 500 exploitations)

-          La pêche (+ de 4 000 emplois directs, + de 500 entreprises)

-          La filière nautique (514 entreprises, 5 200 emplois directs, 12 000 places de port…)

-          Les activités portuaires 

-          Le tourisme (1,2 million de touristes et 80 millions d’euros de retombées). 

La surface agricole représente 71% de la surface du département au total et le Morbihan est aujourd'hui le 1er département agricole français pour les emplois salariés dans les industries agro-alimentaires

D’autre part, Lorient est le deuxième port de pêche en France : 25 000 tonnes de pêche fraiche y sont débarquées et vendues sous criée chaque année, et au total 80 000 tonnes de produits de la mer y sont traitées.   Le Morbihan est par ailleurs le 2ème département ostréicole Français. 

D'autres secteurs d'activité participent à la bonne santé de l'économie : l'industrie mécanique, la cosmétique, la construction navale, la plasturgie, les technologies de l'information et de la communication…

Enfin, le Morbihan compte plusieurs pôles universitaires (Vannes, Lorient, Pontivy…) où sont formés des techniciens, ingénieurs et chercheurs, mais également d’autres filières telles que l’économie, la gestion, le droit, la médecine, l’informatique et les activités liées aux métiers touristiques. 

La stratégie de développement du Crédit Agricole du Morbihan s’inscrit dans le projet et la trajectoire du groupe Crédit Agricole dont la raison d’être est « Agir chaque jour dans l’intérêt de nos clients et celui de la société ».

Celle-ci s’appuie sur trois piliers pour ancrer nos ambitions :

-          L’excellence relationnelle (projet client) : pour occuper le premier rang en satisfaction client en devenant la banque préférée des particuliers, des entrepreneurs et des institutionnels ;

-          La responsabilité en proximité (projet humain) : pour accompagner la digitalisation en offrant aux clients compétence humaine, responsable et accessible

-          L’engagement sociétal (projet sociétal) : pour amplifier l’engagement mutualiste et nourrir la position de leader européen en investissements responsables.

Notre Projet d’Entreprise en Caisse Régional du Morbihan, « Créons demain », a été lancé en 2022 avec une perspective à 10 ans. Il est co-construit avec l’ensemble des salariés et administrateurs de l’entreprises. Il confirme, par des actions concrètes, notre souhait d’être une banque simple, fluide et innovante qui s’engage auprès de toutes les générations et dans tous les moments de vie. Il viendra en outre consolider la connaissance, l’utilité et l’ouverture de notre modèle de banque coopérative au service du territoire et confirmer notre forte volonté de rester un employeur attractif. Enfin, il renforcera encore notre dynamique en matière de transitions et en faveur d’un monde durable.

                         1.3       Activité de la Caisse Régionale au cours de la période 

  

Au cours d’un semestre marqué par le ralentissement de l’activité économique, le Crédit Agricole du Morbihan poursuit son accompagnement au service du territoire morbihannais ainsi :

▪  Près de 8 000 nouveaux clients nous ont rejoints sur le premier semestre 2024. 

▪  Notre collecte globale progresse de 3,2% pour atteindre près de 15,4 milliards d’euros d’encours. La rémunération de l’épargne est demeurée relativement attractive depuis le début de l’année malgré une première baisse des taux de la BCE en fin de semestre. Cela confirme la tendance déjà observée en 2023 avec les dépôts à terme et l’épargne règlementée (Livret A, LEP et LDDS) qui voient leur encours augmenter. L’attrait des clients pour l’assurance-vie (+ 6,0%) et les valeurs mobilières ne se dément pas non plus cette année pour des raisons identiques.

▪  Nos encours de crédits finançant l’économie locale sont quasi stables - 0,7% sur un an, à 10,2 milliards d’euros. En lien avec le ralentissement prononcé de l’activité habitat (transactions sur le neuf et l’ancien) les encours de crédits habitat sont en léger recul. Il en est de même sur les prêts garantis par l’état (PGE) qui continuent à être remboursés. En revanche les crédits réalisés au profit de nos clients agriculteurs, professionnels ou entreprises continuent de progresser.

▪  Notre développement « assurances » se poursuit avec une croissance sur l’année de 2,5% du nombre de contrats d’assurances de biens et de personnes.

 

                         1.4       Les faits marquants 
-          Un environnement toujours incertain

Après avoir enregistré une croissance modérée en 2023, l'économie de l'Union européenne a progressé sur le 1er semestre 2024, à un rythme légèrement plus faible que prévu malgré le ralentissement de l'inflation, de la hausse des salaires réels et de la résilience du marché du travail.  

L’assouplissement monétaire est en cours et les conditions de crédit se sont stabilisées. La poursuite de la baisse des taux attendue, au cours du 2nd semestre 2024, devrait favoriser progressivement la reprise de l’activité, notamment pour le secteur immobilier.

Le rythme de la croissance devrait se stabiliser avec une incertitude accrue sur les tensions politiques internes et géopolitiques.

 

-          Fin des emprunts TLTRO (Targeted Longer-Term Refinancing Operations) auprès de la BCE

Une série d’opérations de refinancement de long terme a été décidée en mars 2019 par la BCE dont les modalités ont été revues en septembre 2019 puis en mars, avril et décembre 2020 en lien avec la situation de la COVID-19.

Le mécanisme de TLTRO III visait à proposer aux établissements de crédit un refinancement de long terme avec une bonification en cas d’atteinte d’un taux de croissance cible des crédits octroyés aux entreprises et aux ménages, appliquée sur la maturité de trois ans de l’opération TLTRO à laquelle s’ajoutait une sur-bonification.

Le Conseil des gouverneurs de la BCE, lors de sa réunion du 27 octobre 2022, avait décidé d’une modification des conditions de rémunération applicables à ces opérations de refinancement à compter du 23 novembre 2022 (Décision 2022-2128 de la BCE).

Pour faire suite à ces modifications de conditions de rémunération, le Crédit Agricole du Morbihan a procédé en 2022 au remboursement anticipé de 553,6 millions d’euros de refinancements TLTRO. Fin 2023, compte tenu des arrivées à échéance, l’encours résiduel s’élèvait à 300,9 millions d’euros. Cet encours résiduel est arrivé à échéance en mars 2024.

 

-       Un coût du risque en hausse en 2024

Le taux de créances douteuses et litigieuses continue sa progression régulière depuis 18 mois reflétant ainsi la dégradation de l’environnement économique. Il atteint 2,02% contre 1,87% au 31 décembre 2023 (sur base consolidée). Le taux de couverture qui rapporte les dépréciations aux encours de créances clientèles douteuses et litigieuses demeure quasi stable à 55,41% contre 55,88% au 31 décembre 2023 (sur base consolidée). 

Le coût du risque, sur base consolidée, s’élève à -14,2 millions d’euros dont -14,3 millions d’euros sur créances douteuses, plus de 10 millions d’euros étant concentrés sur quelques clients en difficulté. A noter le provisionnement d’un titre obligataire détenu sur la société ATOS compte tenu des difficultés financières de ce groupe et une légère reprise sur les provisions collectives et filières.  

Les encours de provisions sur créances clientèles douteuses sur base consolidée s’élèvent à 114,5 millions d’euros. En prenant en compte ces éléments ainsi que les provisions collectives et filières et le FRBG (comptabilisé en social), le taux de couverture global se porte à 3,15% sur base consolidée.

-       Investissements dans les Transitions

Au cours du 1er semestre 2024, la Caisse Régionale a concrétisé plusieurs opérations destinées à accompagner les transitions : 

▪  Création d’une nouvelle filiale, CA Morbihan Transitions, dotée de 1 million d’euros de fonds propres. Cette nouvelle filiale a vocation à accompagner le territoire sur des projets de transition énergétique mais aussi en lien avec le « bien vieillir »

▪  Souscription au capital de Sacam Transitions et Energies à hauteur de 6,4 millions d’euros. Cette structure détient, avec les autres caisses régionales et Crédit Agricole S.A., la société CA Transitions et Energies. Sacam Transitions et Energies se positionne sur les activités de production et distribution d’énergies renouvelables ainsi que le conseil en matière de transitions énergétiques

▪  Engagement de souscription de 2,0 millions d’euros sur des Fonds Transitions Groupe 

Par ailleurs, la politique d’investissement de la filiale CA Morbihan Expansion a été réorientée vers les transitions énergétiques et le « bien vieillir ».

-       Augmentation de capital de SAS Rue La Boétie, acompte sur dividende

Début juin, la Caisse Régionale a souscrit à l’augmentation de capital de SAS Rue La Boétie, structure commune aux caisses régionales détenant une partie du capital de Crédit Agricole S.A., pour 17,7 millions d’euros. L’avance en compte courant de 18,4 millions d’euros qui avait été octroyée à la SAS en 2023 a été intégralement remboursée à cette même date. 

Fin juin, la SAS Rue La Boétie a distribué un acompte sur dividende de 1,24 euros par titre représentant 37,9 millions d’euros de produit pour la Caisse Régionale, en hausse de 7,5 millions d’euros par rapport à l’an passé.

-       Impact de la provision sur Plans Epargne Logement

La provision sur Plans Epargne Logement a fait l’objet d’une reprise au cours du 1er semestre à hauteur de 1,3 million d’euros (vs. Inchangée au 1er semestre 2023).

                 

-          Programme d’émission de Parts sociales

Le Conseil d’Administration de la Caisse Régionale a décidé, depuis 2010, de développer le sociétariat et, de ce fait, de promouvoir l’émission de parts sociales nouvelles à l’échelon des Caisses Locales affiliées à la Caisse Régionale. Le dernier programme d’émission annuel a obtenu le visa de l’AMF sous le numéro 24-298 le 10 juillet 2024. Au 1er semestre 2024, le total des souscriptions brutes s’élève à 25,0 millions d’euros représentant environ 16,3 millions de parts sociales.

-          Programme de rachat des Certificats Coopératifs d’Investissement

A compter du 9 novembre 2009, la Caisse Régionale a mis en œuvre un programme de rachat des Certificats Coopératifs d’Investissement (CCI). Au 1er semestre 2024, la Caisse Régionale a procédé à l’annulation de 13 125 CCI. Depuis 2009 et jusqu’au 30 juin 2024, 222 876 titres (soit 12,4 % du nombre de CCI émis) ont été progressivement annulés. Au 30 juin 2024, la Caisse Régionale détenait 4 619 Certificat Coopératif d’Investissement destinés à être annulés. 

-       FCT Crédit Agricole Habitat 2024

Au 30/06/2024, une nouvelle entité (FCT Crédit Agricole Habitat 2024) a été consolidée au sein du groupe Crédit Agricole, née d’une opération de titrisation réalisée par les 39 Caisses régionales et LCL, le 27 mars 2024. Cette transaction est pour partie un RMBS français auto-souscrit et pour le reste un RMBS français placé sur le marché.

Cette opération s’est traduite par une cession de crédits à l’habitat originés par les 39 Caisses régionales et LCL au FCT Crédit Agricole Habitat 2024 pour un montant de 1,67 milliard d’euros. Pour l’émission placée sur le marché, les titres seniors adossés au portefeuille de créances habitat ont été placés auprès d’investisseurs (gestionnaires d’actifs (61%) et établissements de crédit (39%)) pour un montant de 750 M€.

Dans le cadre de cette titrisation, les 39 Caisses régionales et LCL ont cédé, à l’origine, des crédits habitat pour un montant de 1 665,75 millions d’euros au FCT Crédit Agricole Habitat 2024. Elles ont souscrit pour 166,7 millions d’euros de titres subordonnés (pour les 2 parties de l’émission) et pour 750 millions d’euros de titres senior (émission autosouscrite uniquement).

Dans le cadre de cette titrisation, la Caisse Régionale du Morbihan a cédé, au FCT Crédit Agricole Habitat 2024, des crédits habitat pour un montant de 9,8 millions d’euros et auto-souscrit 4,4 millions d’euros de titres seniors ainsi que 1,0 million d’euros de titres subordonnés. Par ailleurs 4,4 millions d’euros de titres seniors ont été placés sur le marché.

             

2. Analyse des comptes consolidés

 

2.1  Présentation du groupe de la Caisse Régionale

La Caisse Régionale de Crédit Agricole du Morbihan présente des comptes consolidés en appliquant les normes prévues dans le référentiel IFRS.

En accord avec les autorités de régulation françaises, le Crédit Agricole a défini une société-mère conventionnelle régionale constituée de la Caisse Régionale et des Caisses locales qui lui sont affiliées.

Le périmètre de consolidation du Groupe Crédit Agricole du Morbihan a évolué de la façon suivante au 1er semestre 2024 : entrée du FCT 2024 mis en place en avril 2024. 

 

Le Groupe est donc constitué de :

-  La Caisse Régionale de Crédit Agricole du Morbihan

-  39 Caisses Locales de Crédit Agricole affiliées à la Caisse Régionale

-  Les FCT CA Habitat 2020,2022 et 2024 issus des opérations de titrisation des créances habitat des Caisses Régionales du groupe Crédit Agricole réalisées en Mars 2020, Mars 2022 et Avril 2024.

Ces sociétés sont toutes consolidées selon la méthode de l’Intégration Globale. 

 

2.2  Contribution des entités du groupe de la Caisse Régionale 

En millions d'euros

Contribution au PNB consolidé du 1er

semestre 2024 du

Groupe de la Caisse Régionale

Contribution au résultat Brut

d'exploitation

consolidé du 1er

semestre 2024 du

Groupe de la Caisse Régionale

Contribution au résultat net consolidé du 1er semestre

2024 du Groupe de la Caisse Régionale

Caisse régionale

146,0

67,8

49,9

FCT Crédit Agricole Habitat 2020, 2022, 2024

1,8

1,8

1,4

Caisses locales

0,0

-0,3

-2,0

Total

147,8

69,3

49,3

La contribution des FCT Crédit Agricole correspond principalement à la rémunération, diminuée de l’impact du coût du risque, des portefeuilles de créances clientèles titrisées. La contribution des Caisses Locales est principalement constituée de leurs charges de fonctionnement et des impôts et taxes.

2.3  Résultat consolidé

En millions d'euros

30/06/2024

30/06/2023

Variations

Montants

%

Produit Net Bancaire

147,8

134,3

13,5

10,1%

Charges générales d'exploitation

-75,8

-73,3

-2,5

3,4%

Dotation aux amortissement et provisions sur immobilisations

-2,7

-2,8

0,1

-2,2%

Résultat brut d'exploitation

69,3

58,2

11,1

19,0%

Coût du risque

-14,2

-8,3

-6,0

71,9%

Résultat d'Exploitation

55,1

50,0

5,1

10,2%

Gains et pertes nettes sur autres actifs

0,0

0,0

0,0

-

Résultat avant impôt

55,1

50,0

5,1

10,2%

Impôt sur les bénéfices

-5,7

-3,9

-1,8

46,2%

Résultat net

49,3

46,1

3,3

7,1%

Résulat net part du groupe

49,3

46,1

3,3

7,1%

Le produit net bancaire s’élève à 147,8 millions d’euros en hausse de 13,5 millions d’euros soit +10,1 %. 

La variation de PNB est à mettre en relation avec les éléments suivants :

▪  la marge nette d’intérêt d’activité est en baisse de -2,2 millions d’euros dont 

o     +1,3 million d’euros sur l’impact de la provision sur Epargne Logement (reprise de 1,3 million d’euros au 1er semestre 2024 contre inchangé au 1er semestre 2023)

o     -17,4 millions d’euros sur le coût de la collecte intermédiée (dont -10,2 millions d’euros sur la charge des dépôts à terme, -0,45 million d’euros sur les dépôts à vue et -6,75 millions d’euros sur le reste de la collecte intermédiée) 

o     -0,6 million d’euros sur le coût de la collecte non intermédiée o           +15,8 millions d’euros sur le rendement du stock de crédits o      -27,8 millions d’euros sur les charges de refinancement en lien avec la hausse des taux o compensé par l’impact de la macro-couverture à hauteur de +24,0 millions d’euros

▪  les commissions sont en hausse de +5,1 millions d’euros dont 

o     +3,7 millions d’euros de participation au bénéfice assurance du fait d’effets de débords favorables (en 2024 les commissions définitives au titre de 2023 ont été supérieures à ce qui était anticipé)

o     +1,6 million d’euros sur activités d’assurance hors effets de débords (dont +1,1 million d’euros sur l’assurance Vie, -0,1 million d’euros sur l’IARD, +0,8 million d’euros sur l’ADE)

o     -0,3 million d’euros sur commissions liées aux services o       -0,1 million d’euros sur commissions d’intervention

▪  Les gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat sont en hausse de +0,8 million d’euros lié principalement à l’impact de « l’inefficacité théorique » de couverture au sens de la norme IFRS

▪  Le PNB portefeuille et autres est en hausse de +10,3 millions d’euros dont 

o     La rémunération des titres de participation, en hausse de +8,2 millions d’euros dont +7,5 millions d’euros sur le dividende de SAS Rue La Boétie qui détient une participation majoritaire dans Crédit Agricole SA et +0,2 million d’euros sur Sacam International qui détient les participations du Groupe Crédit Agricole à l’international, principalement en Italie.

o     +2,3 millions d’euros sur les titres à revenus fixe après prise en compte des opérations de microcouverture

Les charges générales d’exploitation sont en hausse par rapport à l’année précédente pour un impact global de - 2,5 millions d’euros avec notamment : 

o     La hausse des charges de personnel pour -4,2 millions d’euros dont -1,0 million d’euros sur les salaires (effet de la hausse nationale et des recrutements) et -2,0 millions d’euros sur l’intéressement et la participation en lien avec les performances financières, -0,9 million d’euros sur les engagements sociaux (en 2023 les charges sur engagements sociaux avaient été atténuées par la réforme des retraites).

o     La hausse des charges informatiques pour -0,3 million d’euros

o     La baisse des impôts et taxes pour +2,0 millions d’euros principalement sur cotisations au Fonds de Résolution Unique et FGDR (nuls en 2024)

Le « coût du risque » sur base consolidée augmente avec une charge supplémentaire de -6,0 millions d’euros par comparaison avec 2023. Cette variation se décompose principalement entre  o -8,1 millions d’euros sur créances douteuses et litigieuses. Cette augmentation du coût du risque est concentrée sur quelques clients en difficulté. A noter le provisionnement d’un titre obligataire détenu sur la société ATOS compte tenu des difficultés financières de ce groupe

o     +2,4 millions d’euros sur les provisions sur encours sains et dégradés (1,3 million d’euros de reprise en 2024 vs 1,1 million d’euros de dotation au 1er semestre 2023).  

o     -0,3 million d’euro sur les autres provisions pour risques

Le taux de créances douteuses et litigieuses continue sa progression régulière depuis 18 mois reflétant ainsi la dégradation de l’environnement économique. Il atteint 2,02% contre 1,87% au 31 décembre 2023 (sur base consolidée). Le taux de couverture qui rapporte les dépréciations aux encours de créances clientèles douteuses et litigieuses demeure quasi stable à 55,41% contre 55,88% au 31 décembre 2023 (sur base consolidée).

Le Résultat d’Exploitation ressort à 55,1 millions d’euros en hausse de 5,1 millions d’euros.

La charge d’impôt sur les bénéfices augmente de 1,8 million d’euros dont 0,5 million d’euros de charge d’impôt supplémentaire en social (impôt de la caisse régionale et des caisses locales) et 1,3 million sur effets d’impôts différés.

Au total, le Résultat Net ressort à 49,3 millions d’euros en hausse de 3,3 millions d’euros.

             

2.4   Bilan consolidé et variations des capitaux propres

Le total du Bilan consolidé arrêté au 30 juin 2024 s’établit à 13 626,4 millions d’euros, en hausse de 1,6 % par rapport au 31 décembre 2023.

Bilan ACTIF

(en millions d'euros)

30/06/2024

31/12/2023

Variation

Montants

%

Caisse, banques centrales 

33,5 108,3

11,8

96,4

288,3 1 183,3

95,0

1 088,3

11 956,6

1 558,6

10 040,7 357,3

-218,5

41,1

182,9 0,0

0,0

1,1

49,9 0,0

0,0

32,0 106,5

9,7 96,8

266,1 1 114,1

85,0

1 029,1

11 784,9

1 371,2

10 095,8 317,9

-153,9

40,0

175,9 0,0

0,0

1,1

51,4 0,0

0,0

1,5

1,7

2,1 -0,4

22,2

69,2

10,0

59,2

171,6

187,5 -55,1 39,3

-64,6 1,1

7,0

0,0

0,0

0,0 -1,5 0,0

0,0

4,7%

1,6%

21,8% -0,4%

8,3%

6,2%

11,8%

5,8%

1,5%

13,7% -0,5% 12,4%

42,0% 2,7%

4,0%

-1,0%

-2,8% -99,9%

Actifs financiers à la juste valeur par résultat  

Actifs financiers détenus à des fins de transaction 

Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat 

Instruments dérivés de couverture 

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 

Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables 

Instruments de capitaux propres comptabilisés  à la juste valeur par capitaux propres non recyclables  Actifs financiers au coût amorti 

Prêts et créances sur les établissements de crédit 

Prêts et créances sur la clientèle  Titres de dettes 

Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux 

Actifs d'impôts courants et différés

Comptes de régularisation et actifs divers  

Actifs non courants destinés à être cédés et activités abandonnées 

Participation dans les entreprises mises en équivalence 

Immeubles de placement 

Immobilisations corporelles

Immobilisations incorporelles 

Ecarts d'acquisition 

TOTAL DE L'ACTIF 

13 626,4

13 418,2

208,2

1,6%

Bilan PASSIF

(en millions d'euros)

30/06/2024

31/12/2023

Variation

Montants

%

Passifs financiers à la juste valeur par résultat  

Passifs financiers détenus à des fins de transaction 

Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option 

Instruments dérivés de couverture 

Passifs financiers au coût amorti 

Dettes envers les établissements de crédit 

Dettes envers la clientèle 

Dettes représentées par un titre 

Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux 

Passifs d'impôts courants et différés

Comptes de régularisation et passifs divers

Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés et activités abandonnées  Provisions 

Dettes subordonnées 

11,7

11,7 0,0

46,7 11 038,9

7 281,5

3 731,9 25,5

-10,4

8,0

462,3

0,0

22,7 0,0

9,6

9,6

0,0

89,0 10 929,2

7 236,0

3 672,2 21,1

-10,4

0,1

400,7

0,0

27,1 0,0

2,2

2,2

0,0

-42,3 109,7

45,6

59,7

4,4

0,0

7,9

61,6 0,0

-4,5 0,0

23,0%

23,0%

-47,5% 1,0%

0,6%

1,6% 20,8%

0,0%

9926,3%

15,4%

-16,5%

Total dettes 

11 580,0

11 445,3

134,6

1,2%

Capitaux propres 

2 046,4

1 972,9

73,5

3,7%

Capitaux propres part du Groupe 

Capital et réserves liées 

Réserves consolidées 

Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres 

Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux

propres sur activités abandonnées  Résultat de l'exercice 

Intérêts minoritaires

2 046,4

490,3

1 182,6

324,1

0,0

49,3 0,0

1 972,9

480,5

1 149,5

291,1

0,0

51,7 0,0

73,5

9,7 33,1

33,1

0,0

-2,4 0,0

3,7%

2,0%

2,9%

11,4%

-4,6%

TOTAL DU PASSIF 

13 626,4

13 418,2

208,2

1,6%

                 

Actif :

 

Les « Prêts et Créances sur les établissements de crédit » sont réalisés quasi-exclusivement avec des entités du Groupe. L’encours augmente de 187,5 millions d’euros. Cette variation est liée à la conjonction de plusieurs opérations de gestion de la liquidité avec Crédit Agricole S.A.et Crédit Agricole CIB.

 

Le poste « Prêts et créances sur la clientèle », atteint 10 040,7 millions d’euros net des dépréciations et représente 73,7 % du total bilan. Les prêts à la clientèle régressent très légèrement de -0,5 % soit -55,1 millions d’euros dont, sur encours sains, -66,0 millions d’euros sur les crédits à l’habitat et +10,8 millions d’euros sur les prêts à l’équipement.

Parmi les autres postes de l’actif, il convient de noter : 

 

Les « Titres de dette au coût amorti » augmentent de +39,3 millions d’euros sous l’effet des acquisitions nettes de titres obligataires pour compte propre (+45 millions d’euros) et de la dépréciation constatée sur un titre dont le remboursement est incertain (impact de -3,8 millions d’euros).

Les « Actifs financiers à la juste valeur par résultat » augmentent de +1,7 million d’euros sous l’effet, principalement, des variations de valeur des dérivés clientèles (couverts en « back-to-back » par des dérivés de sens symétrique au passif).

Le poste « Instruments de dérivés de couverture » qui représente la valeur de marché des swaps de macro et micro-couverture (couverture de « Juste valeur ») augmente de +22,2 millions d’euros sous l’effet, pour l’essentiel, d’une hausse des taux de marché sur la sur la période.

Symétriquement à la hausse de valeur des dérivés de couverture, le poste « Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux » qui représente la valeur de marché du risque de taux macro-couvert, est en baisse de - 64,6 millions d’euros sur la période à l’actif.

Les « Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres » augmentent de +69,2 millions d’euros, dont +17,7 millions d’euros d’augmentation de capital souscrit sur SAS Rue La Boétie, +6,4 millions d’euros de souscription au capital de Sacam Transitions et Energies, +10,0 millions d’euros d’acquisitions de titres de dettes court terme et +33,8 millions d’euros de hausse de valorisation des titres de participation (dont +21,5 millions d’euros sur SAS Rue La Boétie).

Passif :

Trois postes principaux permettent d’assurer le financement des prêts et créances à la clientèle : 

 

▪  Les «Dettes envers les établissements de crédits » : elles représentent 7 281,5 millions d’euros, en hausse de 0,6 % soit +45,6 millions d’euros.

Il comprend notamment :

o     les « avances miroirs », qui représentent 50 % des ressources d’épargne collectées par la Caisse Régionale et remontées à Crédit Agricole S.A. Ce poste évolue en même temps que la collecte bancaire clientèle. Ces avances diminuent de -81,9 millions d’euros sur la période.

o     les « avances à taux de marché », que la Caisse Régionale peut solliciter auprès de Crédit Agricole S.A. à hauteur maximale de 50 % des nouvelles réalisations de crédits amortissables de 24 mois ou plus. Ces avances diminuent de -11,3 millions d’euros par rapport au 31 décembre 2023.

o     les emprunts en blanc que la Caisse Régionale sollicite auprès de Crédit Agricole S.A. et qui augmentent de +90,5 millions d’euros par rapport au 31 décembre 2023. Ces emprunts en blanc regroupent notamment des opérations Groupe (emprunts TLTRO, NSFR…). Les emprunts TLTRO ont été remboursés à hauteur de  -300,9 millions d’euros sur la période.

o     le collatéral de trésorerie reçu sur les opérations de mises en pension en hausse de +45,3 millions d’euros.

▪  Les «Dettes envers la clientèle » : ce poste atteint 3 731,9 millions d’euros en hausse de +59,7 millions d’euros par rapport au 31 décembre 2023 (+1,6 %). Cette variation résulte notamment de la baisse des dettes à vue (principalement dépôts à vue ») pour -85,0 millions d’euros compensé partiellement par la hausse des dettes à terme pour +140,7 millions d’euros (principalement des Dépôts à terme).

▪  Les « Dettes représentées par un titre » : ce poste présente des montants peu significatifs.

Parmi les autres variations,

o     le poste « Instruments dérivés de couverture » baisse de -42,3 millions d’euros (baisse de valeurs de marché négatives) sous l’effet, pour l’essentiel, d’une hausse des taux de marché sur la période (voir commentaires formulés sur l’actif)

o     le poste « Comptes de régularisation et passifs divers » augmente de +61,6 millions d’euros dont                

+81,5 millions d’euros correspondant à du collatéral reçu en garantie sur la valorisation des instruments dérivés (en lien avec la très forte hausse de valorisation en faveur de la Caisse Régionale), le reste des variations se répartissant sur différents postes de régularisation et passifs divers.

Le poste « Capitaux propres-part du Groupe » s’élève à 2 046,4 millions d’euros, en hausse de 3,7 % (+73,5 millions d’euros).

Cette évolution provient principalement :

o     de la hausse des réserves consolidées pour +33,14 millions d’euros (sous l’effet de l’affectation du résultat

2023)

o     de la variation des gains ou pertes comptabilisés directement en capitaux propres pour +33,06 millions d’euros dont, notamment, l’impact de la valorisation de SAS Rue la Boétie (+20,8 millions d’euros net d’impôts différés) 

o     du résultat au 30/06/2024 (en baisse de -2,4 millions d’euros par comparaison avec le résultat du 31/12/2023). 

2.5   Activité et résultat des filiales

Au 30 juin 2024, le Crédit Agricole du Morbihan ne consolide aucune filiale.

Les données concernant les FCT Crédit Agricole Habitat et les Caisses Locales ne sont pas commentées.

3. Evolution du capital, répartition de l’actionnariat

Décomposition du capital social

Capital social au 31/12/2023 en millier d'euros

Nombre au 31/12/2023

% du capital

Variation en millier d'euros

Variation en nombre

Capital social au 30/06/2024 en millier d'euros

Nombre au 30/06/2024

% du capital

Parts sociales

         42 456

2 783 997

53,1%

187

12 250

42 643

    2 796 247

53,3%

CCI

         24 201

1 586 943

30,2%

-200

-13 125

24 001

    1 573 818

30,0%

CCA

         13 371

876 760

16,7%

13 371

       876 760

16,7%

TOTAL

         80 027

5 247 700

100,0%

-13

-875

80 014

5 246 825

100,0%

Au 1er semestre 2024, le capital social de la Caisse Régionale a évolué de la façon suivante : 

-       Diminution de 5 parts sociales suite au départ de trois administrateurs / administratrices et à l’arrivée de deux administrateurs / administratrices.

-       Diminution de 13 125 CCI correspondant à l’annulation de CCI détenus par la Caisse Régionale dans le cadre d’un contrat de rachat

-       Augmentation de 12 255 parts sociales souscrites par les 39 Caisses Locales du Morbihan

4. Evénements postérieurs à la clôture et perspectives pour le groupe Caisse Régionale 

Au 26 juillet 2024, date d’arrêté des comptes par le Conseil d’Administration, la Caisse Régionale n’a pas identifié d’évènements postérieurs à la date d’arrêté et rattachables au 1er semestre 2024.

Le second semestre 2024 s’annonce à nouveau complexe en termes politiques, économiques et financiers, ce qui pourrait continuer à se répercuter sur nos clients et notre activité. Le Crédit Agricole du Morbihan, comme par le passé, fort de sa solidité financière et conformément à ses valeurs, se tiendra aux côtés de ses clients et continuera à soutenir les projets du territoire.

Dans le prolongement de la stratégie du groupe, le Crédit Agricole du Morbihan prendra une part active dans l’accompagnement de tous ses clients tant dans leurs développements que sur leurs transitions énergétiques afin qu’ils puissent réduire leur empreinte carbone.

5. Informations diverses

 

•       Animation du marché des Certificats Coopératifs d’Investissement

Le Crédit Agricole du Morbihan a confié à Kepler Cheuvreux un contrat de liquidité portant sur les CCI émis par la Caisse Régionale (FR0000045551) négociables sur la plate-forme Euronext Paris.

Il est précisé que l’exécution du Contrat peut être suspendue dans les conditions visées à l’article 5 de la Décision AMF n° 2018-01 du 2 juillet 2018. Le contrat peut en outre être suspendu ou résilié à la demande de la Caisse Régionale ou à la demande de Kepler Cheuvreux (par exemple si les titres étaient transférés sur un autre marché).

Au 1er semestre 2024, le contrat de liquidité a été exécuté sans discontinuité.

Au titre du contrat de liquidité confié par la Caisse Régionale du Crédit Agricole du Morbihan à Kepler Cheuvreux, le nombre de titres inscrits au compte de liquidité au 30 juin 2024 s’élève à 6 741 titres (soit 0,372 % du nombre de Certificat Coopératifs d’Investissement émis) pour 411 milliers d’euros. Au cours de la période, le nombre de CCI achetés ressort à 3 462 titres pour un cours moyen de 63,84 euros. Le nombre de CCI vendus ressort à 3 820 titres pour un cours moyen de 64,60 euros.

•       Programme de rachat des Certificats Coopératifs d’Investissement en vue d’annulation

Conformément aux résolutions des Assemblées Générales Ordinaires et Extraordinaires dont la dernière en date du 27 mars 2024, la Caisse Régionale a mis en œuvre, à compter du 9 novembre 2009, le programme de rachat des Certificats Coopératifs d’Investissement. 

Depuis cette date et jusqu’au 30 juin 2024, 227 495 titres (soit 12,7 % du nombre de Certificats Coopératifs d’Investissement émis) ont été achetés. Conformément aux décisions de son Conseil d’Administration, la Caisse Régionale a fait procéder à l’annulation de Certificats Coopératifs d’Investissement acquis entre le 9 novembre 2009 et le 12 avril 2024, soit 222 876 titres dont 13 125 ont été annulés au cours du 1er semestre 2024.

Au 30 juin 2024, la Caisse Régionale détenait 4 619 Certificat Coopératif d’Investissement destinés à être annulés (soit 0,29 % du nombre de Certificat Coopératifs d’Investissement existants). 

•       Déclaration des opérations réalisées sur les Certificats Coopératifs d’Investissement

Conformément à l’article L 225-211 du Code de Commerce, le Conseil d’Administration porte à la connaissance de l’Assemblée Générale les informations ci-dessous concernant l’utilisation du programme de rachat de Certificats Coopératifs d’Investissement pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2023. 

Les opérations réalisées dans le cadre du programme de rachat ont été destinées :

•       A animer le marché du titre dans le cadre d’un contrat de liquidité conforme à la charge de l’AFEI •            A annuler les titres rachetés par voie de réduction de capital.

Nombre de CCI inscrits au nom de la Caisse Régionale au 31/12/2023

17 568

Dont objectif d’animation du marché dans le cadre du contrat de liquidité

7 099

Dont objectif d’annulation

10 469

Nombre de CCI achetés au cours du 1er semestre 2024

10 737

Dont objectif d’animation du marché dans le cadre du contrat de liquidité

3 462

Dont objectif d’annulation

7 275

Volume des CCI effectivement utilisés à la réalisation de l’objectif poursuivi

20 407

Contrat de liquidité

7 282

Annulation

13 125

Nombre de CCI éventuellement réalloués à d’autres objectifs

/

Cours moyen d’achat des CCI acquis au cours du 1er semestre 2024

            64,73 €

Valeur des CCI acquis au cours du 1er semestre 2024 évalués aux cours d’achat

    694 980,36 €

Montant des frais de négociation

/

Nombre de CCI cédés au cours du 1er semestre 2024

3 820

Dont objectif d’animation du marché dans le cadre du contrat de liquidité

3 820

Cours moyen des CCI cédés au cours du 1er semestre 2024

            64,60 €

Nombre de titres annulés au cours du 1er semestre 2024

13 125

Nombre de CCI inscrits au nom de la Caisse Régionale au 30/06/2024

11 360

Valeur nette comptable unitaire de l’action

            63,47 €

CCI acquis dans le cadre du contrat de liquidité

            61,00 €

CCI acquis en vue de leur annulation

            67,08 €

Valeur nette comptable globale des CCI

    721 045,47 €

Valeur nominale du CCI

15,25 €

Pourcentage du capital social détenu par la Caisse Régionale au 30/06/2024

0,72%

 

Le calendrier des publications des résultats est disponible sur le site de la Caisse Régionale dans la rubrique « Le Crédit Agricole et Vous » \ « Information réglementée » : 

https://www.credit-agricole.fr/ca-morbihan/particulier/informations-reglementees.html.

Il est établi en application de l’article 451-1-1 du Code Monétaire & Financier et de l’article 221-1 du règlement général de l’AMF.

FACTEURS DE RISQUES ET INFORMATIONS PRUDENTIELLES

 

image 

 

 

 

 

             

Informations prudentielles

 

Dans le cadre des accords de Bâle 3, le règlement (UE) n°575/2013 du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 (Capital Requirements Regulation, dit “CRR”) tel que modifié par CRR n°2019/876 (dit “CRR 2”) impose aux établissements assujettis (incluant notamment les établissements de crédit et les entreprises d’investissement) de publier des informations prudentielles. Ces informations sont à disposition sur les pages « Information réglementée » du site internet du Crédit Agricole du Morbihan dans le document « Informations prudentielles au titre du Pilier 3 » [https://www.credit-agricole.fr/ca-morbihan].

Situation au 30 Juin 2024

L’adéquation du capital en vision réglementaire porte sur les ratios de solvabilité et sur le ratio de levier. Chacun de ces ratios rapporte un montant de fonds propres prudentiels à une exposition en risque ou en levier.  

Fonds propres prudentiels phasés simplifiés (en milliers d'euros)  et ratios de solvabilité et de levier (en %)

30/06/2024

31/12/2023

FONDS PROPRES DE BASE DE CATEGORIE 1 (CET1) 

1 133 017

1 137 591

dont Instruments de capital et réserves

1 994 005

1 952 184

dont Filtres prudentiels et autres ajustements réglementaires

(860 988)

(814 593)

FONDS PROPRES ADDITIONNELS DE CATEGORIE 1

-

-

FONDS PROPRES DE CATEGORIE 1 (TIER 1)

1 133 017

1 137 591

FONDS PROPRES DE CATÉGORIE 2 

15 026

14 532

FONDS PROPRES TOTAUX

1 148 042

1 152 123

TOTAL DES EMPLOIS PONDÉRÉS (RWA)

4 415 337

4 370 971

     

RATIO CET1

25,66%

26,03%

RATIO TIER 1

25,66%

26,03%

RATIO TOTAL CAPITAL

26,00%

26,36%

     

TOTAL DE L'EXPOSITION EN LEVIER

11 334 442

11 407 846

 

RATIO DE LEVIER

10,00%

9,97%

Au 30 Juin 2024, les ratios de solvabilité de la Caisse Régionale du Morbihan sont au-dessus des exigences minimales qui s’imposent.

 

1. Facteurs de risques

Cette partie présente les principaux risques auxquels le Crédit Agricole du Morbihan est exposé. 

Les risques propres à l’activité du Crédit Agricole du Morbihan sont présentés dans la présente section sous les sic catégories suivantes : (A) risques de crédit et de contrepartie, (B) risques financiers, (C) risques opérationnels et risques connexes, (D) risques liés à l’environnement dans lequel le Crédit Agricole du Morbihan évolue, (E) risques liés à la stratégie et aux opérations du Crédit Agricole du Morbihan, (F) risques liés à la structure du Groupe Crédit Agricole. 

Au sein de chacune de ces six catégories, les risques que le Crédit Agricole du Morbihan considère actuellement comme étant les plus importants, sur la base d’une évaluation de leur probabilité de survenance et de leur impact potentiel, sont présentés en premier. Toutefois, même un risque actuellement considéré comme moins important, pourrait avoir un impact significatif sur le Crédit Agricole du Morbihan s’il se concrétisait à l’avenir.

Ces facteurs de risque sont détaillés ci-dessous.

             

A. RISQUES DE CREDIT ET DE CONTREPARTIE

 

a. Le Crédit Agricole du Morbihan est exposé au risque de crédit de ses contreparties

Le risque d’insolvabilité de ses clients et contreparties est l’un des principaux risques auxquels le Crédit Agricole du Morbihan est exposé. Le risque de crédit affecte les comptes du Crédit Agricole du Morbihan lorsqu’une contrepartie n’est pas en mesure d’honorer ses obligations et que la valeur comptable de ces obligations figurant dans les livres de la banque est positive. Cette contrepartie peut être une banque, un établissement financier, une entreprise industrielle ou commerciale, un État ou des entités étatiques, un fonds d’investissement ou une personne physique. Le taux de défaut des contreparties pourrait encore augmenter par rapport aux taux historiquement bas de la période post-Covid et le Crédit Agricole du Morbihan pourrait avoir à enregistrer des charges et provisions significatives pour créances douteuses ou irrécouvrables, ce qui affecterait alors sa rentabilité.

Bien que le Crédit Agricole du Morbihan cherche à réduire son exposition au risque de crédit en utilisant des méthodes d’atténuation du risque telles que la constitution de collatéral, l’obtention de garanties, la conclusion d’accords de compensation, il ne peut être certain que ces techniques permettront de compenser les pertes résultant des défauts des contreparties. En outre le Crédit Agricole du Morbihan est exposé au risque de défaut de toute partie qui lui fournit la couverture du risque de crédit (telle qu’une contrepartie au titre d’un instrument dérivé) ou au risque de perte de valeur du collatéral. Par ailleurs, seule une partie du risque de crédit supporté par le Crédit Agricole du Morbihan est couverte par ces techniques. En conséquence, le Crédit Agricole du Morbihan est exposé de manière significative au risque de défaut de ses contreparties.

Au 30 juin 2024, l’exposition consolidée au risque de crédit et de contrepartie du Crédit Agricole du Morbihan (y compris risque de dilution et risque de règlement livraison) s’élevait à 14 246 millions d’euros avant prise en compte des méthodes d’atténuation du risque. Celle-ci est répartie à hauteur de 60,2 % sur la clientèle de détail, 19,5 % sur les entreprises, 15,2 % sur les établissements de crédit, 2,0 % sur les administrations et banques centrales et 3,1 % sur autres.

Par ailleurs, les montants des actifs pondérés par les risques (RWAs) relatifs au risque de crédit et au risque de contrepartie auxquels est exposé le Crédit Agricole du Morbihan étaient respectivement de 4 047 millions d’euros et de 30 millions d’euros au 30 juin 2024.

b. Toute augmentation substantielle des provisions pour pertes sur prêts ou toute évolution significative du risque de pertes estimées par la Caisse Régionale liées à son portefeuille de prêts et de créances pourrait peser sur ses résultats et sa situation financière

Dans le cadre de ses activités de prêt, le Crédit Agricole du Morbihan comptabilise périodiquement, lorsque cela est nécessaire, des charges pour créances douteuses afin d’enregistrer les pertes réelles ou potentielles de son portefeuille de prêts et de créances, elles-mêmes comptabilisées dans son compte de résultat au poste “Coût du risque”. Le niveau global des provisions du Crédit Agricole du Morbihan est établi en fonction de l’historique de pertes, du volume et du type de prêts accordés, des normes sectorielles, de la conjoncture économique et d’autres facteurs liés au taux de recouvrement des divers types de prêts, ou à des méthodes statistiques basées sur des scénarios collectivement applicables à tous les actifs concernés. Bien que le Crédit Agricole du Morbihan s’efforce de constituer des provisions adaptées, il pourrait être amené à l’avenir à augmenter les provisions pour créances douteuses en réponse à une augmentation des actifs non performants ou pour d’autres raisons (telles que des évolutions macroéconomiques et sectorielles), comme la dégradation des conditions de marché ou des facteurs affectant certains pays ou industries notamment dans le contexte actuel de crise. Par ailleurs, bien que les tensions constatées ces dernières années sur les prix et la disponibilité des énergies et matières premières soient désormais moins aigues, les niveaux de prix atteints pourraient encore affecter la solvabilité de certains segments de clientèle (PME, professionnels) ou secteurs d’activités financés particulièrement sensibles aux prix de ces ressources ou à leur volatilité (secteur agricole français, production et négoce de matières premières) en dégradant leur rentabilité et leur trésorerie. L’augmentation significative des provisions pour créances douteuses, la modification substantielle du risque de perte, tel qu’estimé, inhérent à son portefeuille de prêts non douteux, ou la réalisation de pertes sur prêts supérieures aux montants provisionnés, pourraient avoir un effet défavorable sur les résultats et la situation financière du Crédit Agricole du Morbihan.

Au 30 juin 2024, le montant brut des prêts, avances et titres de créances comptabilisés au coût amorti du Crédit Agricole du Morbihan s’élevait à 12 177 millions d’euros. Au titre du risque de crédit, les montants de dépréciations cumulées (y compris dépréciations sur encours sains et sensibles) s’élevaient à 220,1 millions d’euros. Le coût du risque sur le 1er semestre 2024 du Crédit Agricole du Morbihan ressort à 14,2 millions d’euros (base consolidée).

 

c. Une détérioration de la qualité de crédit des entreprises industrielles et commerciales pourrait avoir une incidence défavorable sur les résultats du Crédit Agricole du Morbihan

La qualité de crédit des emprunteurs corporates pourrait être amenée à se détériorer de façon significative, principalement en raison d’une augmentation de l’incertitude économique et, dans certains secteurs, aux risques liés aux politiques commerciales des grandes puissances économiques. Les risques pourraient être amplifiés par des pratiques récentes ayant consisté pour les prêteurs à réduire leur niveau de protection en termes de covenants bancaires inclus dans leur documentation de prêt, ce qui pourrait réduire leurs possibilités d’intervention précoce pour protéger les actifs sous-jacents et limiter le risque de non-paiement. Si une tendance à la détérioration de la qualité du crédit devait apparaître, le Crédit Agricole du Morbihan pourrait être contraint d’enregistrer des charges de dépréciation d’actifs ou déprécier la valeur de son portefeuille de créances, ce qui pourrait se répercuter de manière significative sur sa rentabilité et sa situation financière.

Au 30 juin 2024, les expositions du Crédit Agricole du Morbihan sur les entreprises hors secteur financier s’élevaient à 2 160 millions d’euros dont 2 018 millions d’euros sont traités en méthode notations internes.

 

d. Le Crédit Agricole du Morbihan pourrait être impacté de manière défavorable par des événements affectant les secteurs auxquels il est fortement exposé

La politique d’intervention de la Caisse Régionale est déclinée par marché.

Au 30 juin 2024, les expositions du Crédit Agricole du Morbihan sur le marché de la banque de détail (particuliers, professionnels et agriculteurs) s’élèvent à 8 572 millions d’euros. Les activités du Crédit Agricole du Morbihan sont diversifiées du fait de son activité de banque universelle de proximité. Cependant si ces secteurs ou d’autres secteurs devaient être frappés par une conjoncture défavorable, la rentabilité et la situation financière du Crédit Agricole du Morbihan pourraient en être affectées. Par exemple, des évènements impactant le tourisme pourraient avoir des impacts défavorables sur les secteurs du Tourisme Hôtellerie Restauration et de la distribution. Egalement, des aléas climatiques ou des fluctuations importantes sur le marché des matières premières pourrait impacter défavorablement les secteurs de l’agriculture, des industries agro-alimentaires et du BTP.

Par ailleurs, au 30 juin 2024, les expositions sur le secteur public (y compris collectivités locales) s’élèvent à 712 millions d‘euros. Les emprunteurs du secteur public pourraient être affectés par les politiques budgétaires nationales et locales et l’affectation des dépenses publiques.

e. La solidité et le comportement des autres institutions financières et acteurs du marché pourraient avoir un impact défavorable sur le Crédit Agricole du Morbihan 

La capacité du Crédit Agricole du Morbihan à effectuer des opérations de financement ou d’investissement et à conclure des transactions sur dérivés de couverture pourrait être affectée défavorablement par la solidité des autres institutions financières ou acteurs du marché. Les établissements financiers sont interconnectés en raison de leurs activités de trading, de compensation, de contrepartie, de financement ou autres. Par conséquent, les défaillances d’un ou de plusieurs établissements financiers, voire de simples rumeurs ou interrogations concernant un ou plusieurs établissements financiers, ou la perte de confiance dans l’industrie financière de manière générale, pourraient conduire à une contraction généralisée de la liquidité sur le marché et pourraient à l’avenir entraîner des pertes ou défaillances supplémentaires. Le Crédit Agricole du Morbihan est exposé à plusieurs contreparties financières, y compris des banques commerciales, des banques d’investissement, des fonds communs de placement ainsi que d’autres clients institutionnels, avec lesquels il conclut de manière habituelle des transactions. Nombre de ces opérations exposent le Crédit Agricole du Morbihan à un risque de crédit en cas de défaillance ou de difficultés financières. En outre, le risque de crédit du Crédit Agricole du Morbihan serait exacerbé si les actifs qu’il détient en garantie ne pouvaient pas être cédés ou si leurs prix ne leur permettaient pas de couvrir l’intégralité de son exposition au titre des prêts ou produits dérivés en défaut.

Au 30 juin 2024, les encours du Crédit Agricole du Morbihan sur les Etablissements financiers s’élèvent à 1 685 millions d’euros dont 93,0 % sont traités en méthode notations internes. Ces expositions sont, dans leur très grande majorité, sur Crédit Agricole S.A. et sont en moyenne pondérées à 2,8 %.

f. Le Crédit Agricole du Morbihan est exposé au risque de contrepartie concentré dans les pays et territoires où il exerce ses activités

La Caisse Régionale du Morbihan est essentiellement exposée au risque de contrepartie en Bretagne et plus spécifiquement dans le département Morbihan. 

De façon plus limitée, sur ses placements de fonds propres, la Caisse Régionale, est par ailleurs exposée sur des contreparties du Grand Ouest, mais aussi françaises et europénnes. Une dégradation des conditions économiques de ces territoires pourrait avoir des répercussions sur le Crédit Agricole du Morbihan.

Le risque sur les autres pays est marginal dans les activités du Crédit Agricole du Morbihan (moins de 0,5 % des encours des opérations avec la clientèle au 30 juin 2024).

g. Le Crédit Agricole du Morbihan est soumis à un risque de contrepartie dans la conduite de ses activités de marché

Le Groupe Crédit Agricole est soumis au risque de contrepartie dans la conduite de ses activités de marché. Toutefois la Caisse Régionale n'exerce en son nom propre aucune activité de marché et ne détient pas en conséquence de portefeuille de négociation. 

Son exposition au risque de marché ne concerne que les valeurs détenues en Banking book.

B. RISQUES FINANCIERS

 

a. Le resserrement de la politique monétaire devrait être arrivé à son terme mais continue d’impacter la rentabilité et la situation financière du Crédit Agricole du Morbihan 

En raison de la forte poussée inflationniste, la Banque centrale européenne (la "BCE") a opéré un resserrement très rapide de sa politique monétaire entre juillet 2022 et septembre 2023 : elle a remonté ses taux directeurs de 450 points de base (pb) en quatorze mois et elle a mis fin aux réinvestissements des tombées de son Asset Purchase Programme (APP) en juillet 2023 ; de même, sur le second semestre 2024, elle réduira progressivement les réinvestissements des tombées de son Pandemic Emergency Purchase Programme (PEPP) pour y mettre un terme fin 2024. La réduction du bilan de la BCE s’opère également via les remboursements des opérations ciblées de refinancement à plus long terme (Targeted Longer-Term Refinancing Operations – TLTRO). Ceux-ci procuraient des financements longs à coût réduit aux banques. En conséquence du resserrement monétaire, les taux de swap ont fortement progressé en 2022 et la courbe des taux est inversée depuis fin 2022. La tendance haussière a persisté mais de manière moins nette et les évolutions ont été plus erratiques, au gré des chiffres d’inflation et des anticipations quant au calendrier de la baisse des taux par la BCE. Celle-ci a opéré une première baisse de ses taux directeurs en juin 2024 et devrait rester très prudente dans la poursuite de ce mouvement qui devrait être très graduel. Cette prudence combinée à la réduction progressive du bilan de la BCE n’offre pas de potentiel important de baisse des taux d’intérêt. La prime de risque de la France devrait en outre rester sous pression en raison des évolutions politiques. 

Les hausses de taux d’intérêt et le resserrement quantitatif de la BCE ont entraîné un renchérissement rapide des conditions de financement des banques, que ce soit sur les marchés financiers ou auprès de la clientèle. Parallèlement, sur le marché français dans son ensemble, l'encours de crédit a fortement ralenti et stagne début 2024, sous l’effet de la hausse des taux, avec une baisse de 22 % sur un an de la production nouvelle (ménages et sociétés non financières) sur douze mois à avril 2024, incluant un recul de 40 % pour le crédit habitat aux ménages. Or, si en France la hausse des taux d'intérêt sur les crédits nouveaux est significative, la remontée du taux d’intérêt sur encours est plus lente en raison de la forte proportion de crédit à taux fixe et d’une production nouvelle plus faible, retombée aux niveaux de 2015-2016.

Dans ce contexte, le Crédit Agricole du Morbihan pourrait voir ses résultats notablement altérés par le renchérissement du coût de ses ressources (hausse de la rémunération des dépôts dans un contexte de concurrence dans la collecte de dépôts, hausse du coût des ressources de marché et substitution aux TLTRO à un coût plus élevé) et par une transmission partielle ou différée de la hausse des taux de marché aux crédits ayant été consentis, sous les effets conjugués d’une baisse de la nouvelle production, d’une concurrence renforcée et du mécanisme du taux de l’usure impactant la marge nette d’intérêts.

Par ailleurs, les évolutions de l’activité économique, de l’inflation et des taux d’intérêt restent entourées d’incertitudes fortes. En premier lieu, si un atterrissage en douceur de l’économie et une dégradation limitée du marché du travail se dessinent aujourd’hui, une nouvelle dégradation de l’activité ne peut pas être complètement exclue, notamment en France en raison des incertitudes politiques qui peuvent entraîner une forme d’attentisme. Ensuite, si l’inflation a nettement reflué depuis l’automne 2022, principalement en raison d’effets de base sur les prix de l’énergie et les prix alimentaires, ainsi que du desserrement des contraintes d’approvisionnement, elle devrait désormais baisser plus lentement et rester assez volatile dans les prochains mois. Enfin, la BCE surveille étroitement l’inflation "sous-jacente" (hors prix volatils), notamment l’inflation dans les services, qui reflue moins rapidement, traduisant la diffusion de la hausse des prix de l’énergie et autres intrants à l’ensemble des prix et aux salaires ; ceux-ci connaissent un certain rattrapage vis-à-vis de l’inflation, leur évolution est donc également suivie de près par la BCE. Des surprises sur l’inflation sont donc toujours possibles, notamment en cas de reprise économique plus dynamique qu’anticipé, rendant encore incertaines les perspectives, l’ampleur et le calendrier des baisses des taux à venir, soumettant encore les revenus et les charges du Crédit Agricole du Morbihan à des aléas importants.

b. Toute évolution défavorable de la courbe des taux pèse ou est susceptible de peser sur les revenus consolidés ou la rentabilité du Crédit Agricole du Morbihan

La marge nette d’intérêt réalisée par le Crédit Agricole du Morbihan sur une période donnée impacte de manière significative ses revenus consolidés et sa rentabilité pour cette période. Les taux d’intérêt sont sensiblement affectés par de nombreux facteurs sur lesquels le Crédit Agricole du Morbihan n’a pas d’emprise. L’évolution des taux d’intérêt du marché pourrait affecter différemment les actifs porteurs d’intérêts et les intérêts payés sur la dette. Toute évolution défavorable de la courbe des taux pourrait diminuer la marge nette d’intérêts des activités de prêts du Crédit Agricole du Morbihan ainsi que sa valeur économique.

Les chiffres de sensibilité du produit net d’intérêts ci-dessous sont calculés suivant les hypothèses du Supervisory Outlier Test (ou test des valeurs extrêmes) défini par l’EBA avec d’une part avec un coefficient de transmission[1] (ou pass-through rate) de 100 %, soit une répercussion immédiate de la variation des taux d’intérêt aux actifs et passifs (pour l’ensemble des instruments à taux variable déjà au bilan, et seulement pour les nouvelles opérations s’agissant des instruments à taux fixe) et d’autre part avec un maintien des dépôts à vue sans rémunération à leur niveau actuel ; dans les faits, la variation de la marge nette d’intérêt se matérialiserait plus progressivement que le laissent supposer les résultats présentés ci-dessous.

Analyse en valeur économique

Au 31 décembre 2023, en cas de baisse des taux d’intérêt dans les principales zones où le Crédit Agricole du Morbihan est exposé [2], la valeur économique [3] du Crédit Agricole du Morbihan serait positivement affectée à hauteur de +67 millions d’euros ; à l’inverse, elle serait négativement affectée à hauteur de -124 millions d’euros en cas de hausse des taux d’intérêt. Ces impacts sont calculés sur la base d’un bilan en extinction sur les 30 prochaines années, c’està-dire sans tenir compte de la production future, et n’intègrent donc pas l’impact dynamique éventuel d’une variation des positions au bilan. La durée d’écoulement moyenne des dépôts sans maturité contractuelle (dépôts à vue et livrets d’épargne) hors institutions financières est plafonnée à cinq ans ; le bilan retenu exclut les fonds propres et les participations conformément aux dispositions réglementaires relatives au risque de taux (Supervisory Outlier Test ou test des valeurs extrêmes).

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[1]  Le coefficient de transmission est la sensibilité des taux à la clientèle à une variation des taux de marché.

[2]  Les chocs de taux d’intérêt retenus correspondent pour l’analyse en valeur économique aux scénarios réglementaires, à savoir +/- 200 pb en zone euro et aux États-Unis et+/- 100 pb en Suisse, et pour l’analyse en marge nette d’intérêts à un choc uniforme de +/- 50 pb. [3] Valeur actuelle nette du bilan actuel duquel la valeur des fonds propres et des immobilisations est exclue.

Analyse en marge nette d’intérêts

Avec un coefficient de transmission de 50% appliqué aux crédits à l’habitat et en considérant un horizon de un an, deux ans et trois ans et l’hypothèse d’un bilan constant (soit un renouvellement à l’identique des opérations arrivant à terme) au 30 septembre 2023, en cas de baisse des taux d’intérêt de -50 points de base, la marge nette d’intérêts du Crédit Agricole du Morbihan baisserait de -5,0 millions d’euros en année 1, -10,5 millions d’euros en année 2, - 11,1 millions d’euros en année 3 ; à l’inverse, en cas de hausse des taux d’intérêt de +50 points de base dans les principales zones où le Crédit Agricole du Morbihan est exposé, la marge nette d’intérêts du Crédit Agricole du Morbihan serait en hausse de +4,5 millions d’euros en année 1, +8,8 millions d’euros en année 2, et +11,6 millions d’euros en année 3.

Avec un coefficient de transmission de 100 % appliqué aux crédits à l’habitat, les sensibilités seraient sur l’année 1, l’année 2 et l’année 3 de respectivement -5,7 millions d’euros, -12,7 millions d’euros et -14,6 millions d’euros pour un scenario de choc parallèle baissier et de +5,3 millions d’euros, +11,0 millions d’euros et + 15,2 millions d’euros pour un scenario de choc parallèle haussier.

On constate une inversion des sensibilités entre les deux approches : la valeur économique du Crédit Agricole du Morbihan baisse en cas de hausse des taux alors que la marge nette d’intérêt augmente.

La baisse de la valeur économique en cas de hausse des taux provient d’un volume d’actifs à taux fixe globalement plus important que les passifs à taux fixe sur les échéances à venir. 

On a donc, en cas de hausse des taux, une sensibilité négative des actifs taux fixe qui n’est pas totalement compensée par la sensibilité positive des passifs taux fixe.

À l’inverse, la marge nette d’intérêts augmente en cas de hausse des taux, car la sensibilité des actifs renouvelés à une variation de taux est plus élevée que celle des passifs renouvelés, du fait de la présence au sein des passifs des fonds propres et des ressources de clientèle de détail (dépôts à vue et épargne réglementée) peu ou pas sensibles à la hausse des taux. Pour les sensibilités actif/passif, les renouvellements pris en compte dans les simulations de marge nette d’intérêt surcompensent le stock.

Les résultats du Crédit Agricole du Morbihan pourraient être également affectés par une variation des taux aussi bien à la hausse qu’à la baisse en cas d’inefficacité comptable des couvertures.

Enfin, dans un contexte où le cycle des hausses de taux semble a priori terminé, que l’inflation régresse et que les marchés anticipent a l’amorce d’un cycle de baisses des taux par les banques centrales, la marge nette d’intérêts du Crédit Agricole du Morbihan pourrait être défavorablement affectée part (i) l’augmentation des remboursements anticipés sur les crédits à taux fixe (en cas de baisse des taux sur les crédits habitat) et (ii) par la fixation du taux du livret A à 3% sur tout 2024 dans le cadre d’une forte baisse des taux court terme de la BCE.

 

c. Des ajustements apportés à la valeur comptable des portefeuilles de titres du Crédit Agricole du Morbihan pourraient impacter son résultat net et ses capitaux propres

La valeur comptable des portefeuilles de titres du Crédit Agricole du Morbihan, est ajustée à chaque date d’établissement de ses états financiers. Les ajustements de valeur effectués reflètent notamment le risque de crédit inhérent à la dette propre du Crédit Agricole du Morbihan, ainsi que des variations de valeur liées aux marchés taux et action. La plupart de ces ajustements sont effectués sur la base de la variation de la juste valeur de certains des titres détenus par la Caisse Régionale au cours d’un exercice comptable, cette variation étant enregistrée au niveau du compte de résultat ou directement dans les capitaux propres. Les variations comptabilisées dans le compte de résultat, si elles ne sont pas compensées par des variations inverses de la juste valeur d’autres actifs, ont un impact sur le résultat net du Crédit Agricole du Morbihan. Tout ajustement à la juste valeur affecte les capitaux propres et, par conséquent, le ratio d’adéquation des fonds propres du Crédit Agricole du Morbihan. Le fait que les ajustements à la juste valeur soient comptabilisés pour un exercice comptable donné ne signifie pas que des ajustements complémentaires ne seront pas nécessaires pour des périodes ultérieures.

Au 30 juin 2024, l’encours consolidé des titres de créances détenus par le Crédit Agricole du Morbihan s’élevait à 545,6 millions d’euros dont 361,3 millions d’euros sont comptabilisés en IFRS au coût amorti, 95,0 millions d’euros en juste valeur par capitaux propres et 89,4 millions d’euros en juste valeur par résultat. Les provisions cumulées dues au risque de crédit sur ces titres étaient de 4,0 millions d’euros.

 

d. Le Crédit Agricole du Morbihan peut subir des pertes liées à la détention de titres de capital

Le Crédit Agricole du Morbihan supporte le risque d’une baisse de valeur des titres de capital qu’il détient principalement dans le cadre de prises de participations stratégiques dans le capital de sociétés en vue d’y exercer le contrôle et d’influer la stratégie de l’émetteur. Dans l’hypothèse de participations stratégiques, le degré de contrôle de la Caisse Régionale peut être limité et tout désaccord avec d’autres actionnaires ou avec la Direction de l’entité concernée pourrait avoir un impact défavorable sur la capacité du Crédit Agricole du Morbihan à influencer les politiques de cette entité. Si la valeur des titres de capital qu’il détient venait à diminuer de manière significative, cela pourrait avoir un impact défavorable sur sa situation financière.

Au 30 juin 2024, l’encours des titres de capital détenus par le Crédit Agricole du Morbihan s’élevait à 1 095,4 millions d’euros dont 1 088,3 millions d’euros sont comptabilisés en IFRS en juste valeur par capitaux propres et 7,0 millions d’euros sont comptabilisés à la juste valeur par résultat.

Concernant la Caisse Régionale de Crédit Agricole du Morbihan, ses principales participations stratégiques se situent dans les structures du Groupe Crédit agricole que sont la SAS Rue La Boétie et Sacam Mutualisation et qui contribuent significativement par leurs dividendes aux revenus de la Caisse Régionale. Au travers de ces entités qui portent approximativement 60 % du capital de Crédit agricole S.A. et environ 25 % du capital de chaque Caisse Régionale (hors Corse), la Caisse Régionale peut se trouver indirectement exposée, et en fonction de sa quote-part détenue dans ces entités, à des risques affectant le Groupe Crédit Agricole.

 

e. Le Crédit Agricole du Morbihan doit assurer une gestion actif-passif adéquate afin de maîtriser le risque de pertes. Néanmoins, des replis prolongés du marché pourraient réduire la liquidité, rendant plus difficile la cession d’actifs et pouvant engendrer des pertes significatives 

Le Crédit Agricole du Morbihan est exposé au risque que la maturité, le taux d’intérêt ou la devise de ses actifs ne correspondent pas à ceux de ses passifs. L’échéancier de paiement d’un certain nombre d’actifs du Crédit Agricole du Morbihan est incertain, et si les revenus perçus sont inférieurs aux prévisions à un moment donné, il pourrait avoir besoin d’un financement supplémentaire provenant du marché pour faire face à ses obligations. Bien que la Caisse Régionale s’impose des limites strictes concernant les écarts entre ses actifs et ses passifs dans le cadre de ses procédures de gestion des risques, il ne peut être garanti que ces limites seront pleinement efficaces pour éliminer toute perte potentielle qui résulterait de l’inadéquation entre ces actifs et passifs.

L’objectif du Crédit Agricole du Morbihan en matière de gestion de sa liquidité est d’être en situation de pouvoir faire face à tout type de situation de crise de liquidité sur des périodes prolongées. Au 30 juin 2024, le Crédit Agricole du Morbihan affichait un ratio LCR (Liquidity Coverage Ratio - ratio prudentiel destiné à assurer la résilience à court terme du profil de risque de liquidité) de 114,2 % bien supérieur au plancher réglementaire de 100 %.

f. Les stratégies de couverture mises en place par la Caisse Régionale pourraient ne pas écarter tout risque de pertes

Si un instrument ou une stratégie de couverture utilisés par le Crédit Agricole du Morbihan pour couvrir différents types de risques auxquels il est exposé dans la conduite de ses activités s’avérait inopérant, la Caisse Régionale pourrait subir des pertes. Nombre de ces stratégies sont fondées sur l’observation du comportement passé du marché et l’analyse des corrélations historiques. Par exemple, si la Caisse Régionale détient une position longue sur un actif, elle pourra couvrir le risque en prenant une position courte sur un autre actif dont le comportement permet généralement de neutraliser toute évolution de la position longue. Toutefois, la couverture mise en place par le Crédit Agricole du Morbihan pourrait n’être que partielle ou les stratégies pourraient ne pas permettre une diminution effective du risque dans toutes les configurations de marché ou ne pas couvrir tous les types de risques futurs. Toute évolution inattendue du marché pourrait également diminuer l’efficacité des stratégies de couverture du Crédit Agricole du Morbihan. En outre, la manière dont les gains et les pertes résultant des couvertures inefficaces sont comptabilisés peut accroître la volatilité des résultats publiés par le Crédit Agricole du Morbihan. 

Au 30 juin 2024 les notionnels de dérivés de macro-couverture et de micro-couverture s’élèvent respectivement à 5 738 millions d’euros et 311 millions d’euros.

C. RISQUES OPERATIONNELS ET RISQUES CONNEXES

Le risque opérationnel et les risques connexes du Crédit Agricole du Morbihan incluent le risque de non-conformité, le risque juridique et également les risques générés par le recours à des prestations externalisées.

Sur la période allant de 2022 à 2024, les incidents de risque opérationnel pour le Crédit Agricole du Morbihan se répartissent comme suit : la catégorie « Exécution, livraison et gestion processus » représente 9,5 % des pertes opérationnelles, la catégorie « Fraude externe » représente 78,0 % des pertes opérationnelles. Les autres incidents de risques opérationnels se répartissent entre le dysfonctionnement de l’activité et des systèmes (3,6 %), les pratiques en matière d’emploi (7,7 %), la fraude interne (0,0%) et les dommages aux actifs corporels (15,7 %). Par ailleurs, sur cette même période on observe une reprise nette de provisions (risque négatif) sur la catégorie « Clients, produits et pratiques commerciales » qui représente donc -14,5 % des pertes opérationnelles.

Le montant des actifs pondérés par les risques (RWAs) relatifs au risque opérationnel auquel est exposé le Crédit Agricole du Morbihan s’élevait à 337,5 millions d’euros au 30 juin 2024.

a. Le Crédit Agricole du Morbihan est exposé aux risques de fraude

La fraude est une infraction et un acte intentionnel ayant pour objectif d’obtenir un avantage matériel ou immatériel au détriment d’une personne ou d’une organisation perpétré notamment en contrevenant aux lois, règlements ou règles internes.

Au 30 juin 2024, le montant de la fraude avérée pour le périmètre du Crédit Agricole du Morbihan s’élève à 0,3 million d’euros, assez proche du 1er semestre 2023.

Hors dossiers exceptionnels, la répartition des risques de fraudes est la suivante :

▪  fraude aux moyens de paiement (monétique, virements et chèques) : 36% ;

▪  usurpation d’identité : 1% ; ▪        vol/perte/escroquerie : 62% ; ▪    autres fraudes : 1 %.

La fraude représente un préjudice et un coût important pour le Crédit Agricole du Morbihan. Au-delà des conséquences en termes de pertes opérationnelles et d’atteinte à la réputation, les fraudes peuvent aujourd’hui être mêlées à des schémas de blanchiment d’argent et/ou de financement du terrorisme. Les risques ne sont donc plus seulement opérationnels mais aussi réglementaires. Certaines fraudes peuvent faire l’objet de déclaration de soupçon à TRACFIN. Dans ce contexte, le renforcement de la gouvernance de la prévention, de la détection et du traitement sont des éléments clés.

 

b. Le Crédit Agricole du Morbihan est exposé aux risques liés à la sécurité et à la fiabilité de ses systèmes informatiques et de ceux des tiers

La technologie est au cœur de l’activité des banques en France, et le Crédit Agricole du Morbihan continue à déployer son modèle multicanal dans le cadre d’une relation durable avec ses clients. Dans ce contexte, le Crédit Agricole du Morbihan est confronté au cyber risque, c’est-à-dire au risque causé par un acte malveillant et/ou frauduleux, commis virtuellement, avec pour intention de manipuler des informations (données personnelles, bancaires/ assurantielles, techniques ou stratégiques), processus et utilisateurs dans le but de porter significativement préjudice aux sociétés, leurs employés, partenaires et clients. Le cyber risque est devenu une priorité en matière de risques opérationnels. Le patrimoine informationnel des entreprises est exposé à de nouvelles menaces complexes et évolutives qui pourraient impacter de manière significative, en termes financiers comme de réputation, toutes les entreprises et plus spécifiquement les établissements du secteur bancaire. La professionnalisation des organisations criminelles à l’origine des cyber-attaques a conduit les autorités réglementaires et de supervision à investir le champ de la gestion des risques dans ce domaine.

Comme la plupart des banques, le Crédit Agricole du Morbihan dépend étroitement de ses systèmes de communication et d’information dans la conduite de l’ensemble de ses métiers. Toute panne, interruption ou défaillance dans la sécurité dans ces systèmes pourrait engendrer des pannes ou des interruptions au niveau des systèmes de gestion des fichiers clients, de comptabilité générale, des dépôts, de service et/ou de traitement des prêts. Si, par exemple, les systèmes d’information du Crédit Agricole du Morbihan devenaient défaillants, même sur une courte période, le Crédit Agricole du Morbihan se trouverait dans l’incapacité de répondre aux besoins de certains de ses clients dans les délais impartis et pourrait ainsi perdre des opportunités commerciales. De même, une panne temporaire des systèmes d’information du Crédit Agricole du Morbihan, en dépit des systèmes de sauvegarde et des plans d’urgence qui pourraient être déployés, pourrait engendrer des coûts significatifs en termes de récupération et de vérification d’information. Le Crédit Agricole du Morbihan ne peut assurer que de telles défaillances ou interruptions ne se produiront pas ou, si elles se produisaient, qu’elles seraient traitées d’une manière adéquate. La survenance de toute défaillance ou interruption pourrait en conséquence impacter sa situation financière et ses résultats.

Le Crédit Agricole du Morbihan est aussi exposé au risque d’interruption ou de dysfonctionnement opérationnel d’un agent compensateur, de marchés des changes, de chambres de compensation, de banques dépositaires ou de tout autre intermédiaire financier ou prestataire externe de services auxquels le Crédit Agricole du Morbihan a recours pour exécuter ou faciliter ses transactions sur instruments financiers. Le Crédit Agricole du Morbihan est également exposé au risque de défaillance des fournisseurs de service informatique externes, telles que les entreprises offrant des espaces de stockage de données “cloud”. En raison de son interconnexion grandissante avec ses clients, le Crédit Agricole du Morbihan pourrait également voir augmenter son exposition au risque de dysfonctionnement opérationnel des systèmes d’information de ses clients. Les systèmes de communication et d’information du Crédit Agricole du Morbihan, et ceux de ses clients, de ses prestataires de services et de ses contreparties, pourraient également être sujets à des dysfonctionnements ou interruptions en conséquence d’un cyber-crime ou d’un acte de cyber-terrorisme. Le Crédit Agricole du Morbihan ne peut garantir que de tels dysfonctionnements ou interruptions dans ses propres systèmes ou dans ceux de tiers ne se produiront pas ou, s’ils se produisent, qu’ils seront résolus de manière adéquate.

Au 30 juin 2024, les pertes opérationnelles au titre du risque de dysfonctionnement de l’activité et des systèmes ont représenté 3,6 % des pertes opérationnelles (en très légère hausse par rapport au 30 juin 2023).

 

c. Les politiques, procédures et méthodes de gestion des risques mises en œuvre par le Crédit Agricole du Morbihan pourraient s’avérer inopérantes ou ne pas suffire à garantir une diminution effective de son exposition à des risques non identifiés ou non anticipés, susceptibles d’engendrer des pertes significatives

Les politiques, procédures, techniques et stratégies de gestion des risques mises en œuvre par le Crédit Agricole du Morbihan pourraient ne pas garantir une diminution effective de son exposition au risque dans tous les environnements économiques et configurations de marché susceptibles de se produire. Ces procédures et méthodes pourraient également s’avérer inopérantes face à certains risques, en particulier ceux que le Crédit Agricole du Morbihan n’a pas préalablement identifiés ou anticipés. Certains des indicateurs et outils qualitatifs que le Crédit Agricole du Morbihan utilise dans le cadre de la gestion des risques s’appuient sur des observations du comportement passé du marché et des acteurs ou variables économiques. Pour évaluer son exposition, le Crédit Agricole du Morbihan applique des outils statistiques et autres à ces observations. Ces outils et indicateurs pourraient toutefois ne pas prédire efficacement l’exposition au risque du Crédit Agricole du Morbihan. Cette exposition pourrait, par exemple, naître de facteurs qu’il n’aurait pas anticipés ou correctement évalués dans ses modèles statistiques ou de mouvements de marché sans précédent. Ceci diminuerait sa capacité à gérer ses risques et pourrait impacter son résultat. Les pertes subies par le Crédit Agricole du Morbihan pourraient alors s’avérer être nettement supérieures aux pertes anticipées sur la base des mesures historiques.

Par ailleurs, certains des processus que le Crédit Agricole du Morbihan utilise pour évaluer son exposition au risque, y compris les provisions pour pertes sur prêts dans le cadre des normes IFRS en vigueur, sont le résultat d’analyses et de facteurs complexes qui pourraient se révéler incertains. Les modèles tant qualitatifs que quantitatifs utilisés par le Crédit Agricole du Morbihan pourraient ne pas s’avérer exhaustifs et pourraient exposer le Crédit Agricole du Morbihan à des pertes significatives ou imprévues. En outre, bien qu’aucun fait significatif n’ait à ce jour été identifié à ce titre, les systèmes de gestion du risque sont également soumis à un risque de défaut opérationnel, y compris la fraude.

Au 30 juin 2024, le Crédit Agricole du Morbihan a une exigence de fonds propres prudentiels de 27,0 millions d’euros, au titre de la couverture du risque opérationnel, dont 26,8 millions d’euros en méthodologie avancée (AMA) fondée sur les pertes constatées et les hypothèses de pertes à moyen et long terme, et 0,2 million d’euros en méthodologie standard (TSA).

d. Tout préjudice porté à la réputation de la Caisse Régionale pourrait avoir un impact défavorable sur son activité

Les activités du Crédit Agricole du Morbihan dépendent en grande partie du maintien d’une réputation solide en matière de conformité et d’éthique. Toute procédure judiciaire ou mauvaise publicité visant le Crédit Agricole du Morbihan sur des sujets tels que la conformité ou d’autres questions similaires pourrait porter préjudice à sa réputation et pourrait, de ce fait, avoir un impact négatif sur ses activités. Ces questions englobent notamment, sans limitation, une gestion inadéquate de conflits d’intérêts potentiels, un suivi erroné des exigences légales et réglementaires ou des problématiques en matière de concurrence, de déontologie, de responsabilité sociale et environnementale, de blanchiment d’argent, de sécurité de l’information ou de pratiques commerciales. Le Crédit Agricole du Morbihan pourrait être tributaire des données produites ou transmises par des tiers, notamment en matière de responsabilité sociale et environnementale, et pourrait être exposé à des risques spécifiques en la matière dans un contexte où les garanties de fiabilité de ces données de tiers sont encore, à date, en cours d’élaboration. Également, le Crédit Agricole du Morbihan est exposé à tout manquement d’un salarié, ainsi qu’à toute fraude ou malversation commise par des intermédiaires financiers ou tout autre acte ou manquement de la part de ses prestataires tiers, mandataires externes et sous-traitants. Tout préjudice porté à la réputation du Crédit Agricole du Morbihan pourrait entraîner une baisse d’activité, susceptible de peser sur ses résultats et sa situation financière. Une gestion inadéquate de ces problématiques pourrait également engendrer un risque juridique supplémentaire, ce qui pourrait accroître le nombre de litiges et différents et exposer le Crédit Agricole du Morbihan à des amendes ou des sanctions réglementaires.

Le risque de réputation est significatif pour le Crédit Agricole du Morbihan et géré par le département Conformité et Supervision des Risques, rattachées à la Direction Générale qui assure notamment la prévention et le contrôle des risques de non-conformité avec dans ce cadre, la prévention du blanchiment de capitaux, la lutte contre le financement du terrorisme, la prévention de la fraude et de la corruption, le respect des embargos et des obligations de gel des avoirs et la protection des données clients.

e. Le Crédit Agricole du Morbihan est exposé au risque de payer des dommages et intérêts ou des amendes élevés résultant de procédures judiciaires, arbitrales ou administratives qui pourraient être engagées à son encontre

Le Crédit Agricole du Morbihan a fait par le passé, et pourrait encore faire à l’avenir, l’objet de procédures judiciaires, arbitrales ou administratives, dont notamment des actions de Groupe. Lorsqu’elles ont une issue défavorable pour le Crédit Agricole du Morbihan, ces procédures sont susceptibles de donner lieu au paiement de dommages et intérêts, d’amendes ou de pénalités. Le Crédit Agricole du Morbihan pourrait, même lorsque l’issue de la procédure engagée à son encontre lui est finalement favorable, devoir supporter des coûts importants et mobiliser des ressources importantes pour la défense de ses intérêts.

L’équipe Juridique rattachée à la Direction Finances et Risques a deux objectifs principaux : la maîtrise du risque juridique, potentiellement générateur de litiges et de responsabilités, tant civiles que disciplinaires ou pénales, et l’appui juridique nécessaire afin de permettre d’exercer ses activités. Les provisions pour litiges représentent 1,5 million d’euros au 30 juin 2024 en hausse de 0,2 million d’euros par rapport au 31 décembre 2023.

 

D. RISQUES LIES A L’ENVIRONNEMENT DANS LEQUEL LE CREDIT AGRICOLE DU MORBIHAN EVOLUE

a. La persistance de l’inflation et en conséquence un niveau durablement élevé des taux d’intérêt pourraient affecter défavorablement l’activité, les opérations et les performances financières du Crédit Agricole du Morbihan

Les effets de la politique monétaire et de la hausse des taux d’intérêt ne se sont pas encore pleinement matérialisés et pourraient continuer à mordre plus sévèrement sur l’activité de la clientèle et sur la qualité des actifs. De plus, l’inflation pourrait régresser moins vite qu’attendu voire repartir à la hausse en fonction des aspects suivants : 

•       Les évolutions géopolitiques, en particulier la guerre en Ukraine dont l’évolution reste très incertaine, le conflit au Proche-Orient et sa possible extension, ou encore les tensions sino-américaines, font peser des risques sur l’économie mondiale, en particulier sur le commerce mondial et sur les chaînes d’approvisionnement, et en conséquence sur les prix, notamment de certaines matières premières ou de certains composants clés.

•       Parmi les nombreuses élections qui se tiennent à travers le monde en 2024, les élections américaines en novembre 2024 paraissent décisives et sont susceptibles de bouleverser les équilibres géopolitiques et économiques mondiaux.

•       Les conditions climatiques peuvent impacter également le commerce mondial et les approvisionnements. Des événements climatiques tels que sécheresse, incendies, inondations ou un hiver difficile, peuvent entraîner de nouvelles tensions sur les prix.

•       La reprise de l’activité en Chine, après la levée des restrictions sanitaires fin 2022, a été décevante, le pays peinant à sortir de la grave crise immobilière qu’il subit et à rétablir la confiance des ménages et des investisseurs, malgré des mesures de soutien. La santé de l’économie chinoise interroge et une dégradation supplémentaire de son économie aurait des conséquences négatives sur l’ensemble de l’économie mondiale.

•       Plus structurellement, la crise du Covid puis la guerre en Ukraine ont mis clairement au jour des enjeux majeurs de souveraineté, de préservation des secteurs stratégiques et de la protection des approvisionnements-clés, afin de ne pas dépendre d’une puissance hostile ou d’un seul fournisseur. Combiné à l’accélération des enjeux de la transition climatique, les évolutions des stratégies industrielles des pays entraînent une reconfiguration économique des chaînes de valeur mondiales et donnent lieu à des formes de protectionnismes, à l’instar de l’Inflation Reduction Act américain, ou des droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques chinois mis en place par l’Union européenne. Ces mouvements sont susceptibles d’entraîner des tensions supplémentaires sur les prix et de déstabiliser les filières économiques et les acteurs concernés.

•       Les évolutions politiques en France consécutives à la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin 2024 sont susceptibles d’entraîner un écartement et une certaine volatilité du spread du taux de l’Obligation Assimilable du Trésor (OAT) vis-à-vis du Bund allemand (obligation souveraine allemande) et un niveau des taux d’intérêt plus élevé. Elles peuvent avoir également occasionné un certain attentisme des acteurs économiques, ce qui freinerait l’activité.

Une inflation plus élevée pourrait conduire les banques centrales à renforcer ou à maintenir plus durablement des politiques monétaires restrictives et donc mener à des niveaux de taux d’intérêt plus durablement élevés, et viendrait amputer davantage le pouvoir d’achat des ménages et détériorer la situation des entreprises. Les défaillances d’entreprises, qui ont connu une forte baisse en 2020, sans rapport avec le contexte macroéconomique en raison des soutiens publics massifs, se normalisent progressivement mais pourraient voir ainsi leur nombre augmenter plus rapidement qu’anticipé, entraînant également une hausse du taux de chômage. Le secteur immobilier en particulier est fortement impacté par la hausse des taux d’intérêt et un arrêt de la baisse ou une hausse des taux d’intérêt des crédits immobiliers serait dommageable au secteur. La persistance de taux élevés et une dégradation de la confiance des agents économiques pourraient conduire à une crise plus profonde et peser plus largement l’activité économique. Ces différents facteurs accroissent les risques de défaut des clients du Crédit Agricole du Morbihan mais également les risques d’instabilité financière et de dégradation des marchés financiers impactant l’activité et le coût du risque du Crédit Agricole du Morbihan.

En outre, la hausse rapide des taux d’intérêt ou un niveau persistant de taux élevés peut mettre en difficulté certains acteurs économiques importants, en particulier les plus endettés. Des difficultés à rembourser leurs dettes et des défaillances de leur part peuvent causer un choc significatif sur les marchés et avoir des impacts systémiques. Dans un contexte fragilisé par des chocs majeurs et plus difficilement lisible, des tels événements liés aux difficultés d’acteurs significatifs sont potentiellement dommageables à la santé financière du Crédit Agricole du Morbihan selon l’exposition de celui-ci et les répercussions systémiques du choc.

b. Des conditions économiques et financières défavorables ont eu par le passé, et pourraient avoir à l’avenir, un impact sur le Crédit Agricole du Morbihan et les marchés sur lesquels il opère

Dans l’exercice de ses activités, le Crédit Agricole du Morbihan est exposé de manière significative à l’évolution des marchés financiers et à l’évolution de la conjoncture économique en France, en Europe et dans le reste du monde, ainsi qu’à la situation géopolitique mondiale. 

Au cours de la période, le produit net bancaire du Crédit Agricole du Morbihan a été réalisé presque exclusivement en France mais dépend pour une part de la conjoncture dans les autres pays (poids du tourisme par exemple, cours des métières premières agricoles…). Une détérioration des conditions économiques sur les principaux marchés sur lesquels le Crédit Agricole du Morbihan intervient pourrait notamment avoir une ou plusieurs des conséquences suivantes :

•       un contexte économique plus défavorable affecterait les activités et les opérations des clients du Crédit Agricole du Morbihan, ce qui pourrait réduire les revenus et accroître le taux de défaut sur les emprunts et autres créances clients ;

•       les politiques macroéconomiques adoptées en réponse aux conditions économiques, réelles ou anticipées, pourraient avoir des effets imprévus, et potentiellement des conséquences sur les paramètres de marché tels que les taux d’intérêt et les taux de change, lesquels pourraient à leur tour impacter les activités du Crédit Agricole du Morbihan les plus exposées au risque de marché ;

•       la perception favorable de la conjoncture économique, globale ou sectorielle, et la quête non discriminée de rentabilité pourrait favoriser la constitution de bulles spéculatives, ce qui pourrait, en conséquence, exacerber l’impact des corrections qui pourraient être opérées lorsque la conjoncture se détériorera ;

•       une perturbation économique significative (à l’image de la crise financière de 2008, de la crise de la dette souveraine en Europe en 2011, de la crise Covid en 2020 ou de la guerre en Ukraine et de la crise énergétique qu’elle a occasionnée en 2022) pourrait avoir un impact significatif sur toutes les activités du Crédit Agricole du Morbihan, en particulier si la perturbation était caractérisée par une absence de liquidité sur les marchés, qui rendrait difficile la cession de certaines catégories d’actifs à leur valeur de marché estimée, voire empêcherait toute cession ;

•       plus globalement, des évènements de nature géopolitique ou politiques peuvent survenir et faire évoluer plus ou moins brutalement la relation entre les États et l’organisation de l’économie mondiale, d’une façon telle que cela peut impacter fortement les activités de la banque, à court ou à long terme. Les risques géopolitiques majeurs peuvent avoir des impacts macro-économiques importants sur les pays, les secteurs, les chaînes de valeur et les entreprises. Par exemple, les incertitudes liées au dénouement de la guerre en Ukraine ou l’extension du conflit au Proche-Orient ou encore l’intensification des tensions entre les États-Unis et la Chine et leur volonté de découplage économique, en particulier dans les secteurs technologiques, peuvent donner lieu à de multiples scénarios et activer de nombreux risques notamment : guerre commerciale et sanctions, tensions militaires autour de Taiwan et en mer de Chine méridionale, risque nucléaire. 

•       plus généralement, des incertitudes plus fortes et des perturbations significatives sur les marchés peuvent accroître la volatilité. Au cours des dernières années, les marchés financiers ont subi d’importantes perturbations accompagnées d’une forte volatilité, qui pourraient survenir à nouveau, exposant le Crédit Agricole du Morbihan à des pertes significatives. De telles pertes pourraient s’étendre à de nombreux instruments de trading et de couverture auxquels le Crédit Agricole du Morbihan a recours, notamment aux swaps, forward, futures, options. En outre, la volatilité des marchés financiers rend difficile toute anticipation de tendances et la mise en œuvre de stratégies de trading efficaces.

Par ailleurs, dans un contexte de croissance globale qui a baissé en 2023 et de politiques monétaires toujours restrictives, alors que les incertitudes restent fortes mi-2024, une détérioration supplémentaire des conditions économiques accroîtrait les difficultés et les défaillances d’entreprises et le taux de chômage pourraient repartir à la hausse, augmentant la probabilité de défaut des clients. L’accroissement de l’incertitude, économique, géopolitique et climatique, pourrait avoir un impact négatif fort sur la valorisation des actifs risqués, sur les devises des pays en difficulté et sur le prix des matières premières. Ainsi :

•       la succession de chocs exogènes inédits et les difficultés à apprécier la situation économique qu’elle a entraînées peuvent conduire les banques centrales à une politique monétaire inappropriée : un arrêt prématuré du resserrement monétaire pourrait entraîner une inflation auto-entretenue et à une perte de crédibilité de la banque centrale tandis qu’une politique trop restrictive qui durerait trop longtemps pourrait conduire à une récession marquée de l’activité.

•       le contexte politique et géopolitique, plus conflictuel et tendu, induit une incertitude plus forte et augmente le niveau global de risque. Cela peut conduire, en cas de hausse de tensions ou de matérialisation de risques latents, à des mouvements de marché importants et peser sur les économies.

•       en France peut également s’opérer une baisse de confiance sensible dans le cas d’une dégradation plus marquée du contexte social qui conduirait les ménages à moins consommer et à épargner par précaution, et les entreprises à retarder leurs investissements, ce qui serait dommageable à la croissance et à la qualité d’une dette privée qui a davantage progressé que dans le reste de l’Europe.

•       en France, une crise politique et sociale, notamment à la suite de la recomposition de l’Assemblée nationale consécutive aux élections législatives anticipées de juin 2024, dans un contexte de croissance faible et d’endettement public élevé, aurait un impact négatif sur la confiance des investisseurs et pourrait provoquer une hausse supplémentaire des taux d’intérêt et des coûts de refinancement de l’État, des entreprises et des banques. Cela entraînerait également des pertes sur les portefeuilles souverains des banques et des assureurs. À titre d’illustration, les expositions du Crédit Agricole du Morbihan sur les titres d’Etat Français et les Entités du secteur Public en France sont respectivement de 47,0 millions d’euros et 83,4 millions d’euros à fin juin 2024.

Les équilibres économiques et financiers actuels sont fragiles et les incertitudes fortes. Il est ainsi difficile d’anticiper les évolutions de la conjoncture économique ou des marchés financiers et de déterminer quels marchés seront les plus touchés en cas de dégradation importante. Si la conjoncture économique ou les conditions de marché en France ou ailleurs en Europe, ou les marchés financiers dans leur globalité, venaient à se détériorer ou devenaient plus volatils de manière significative, les opérations du Crédit Agricole du Morbihan pourraient être perturbées et ses activités, ses résultats et sa situation financière pourrait en conséquence subir un impact défavorable.

 

c. Le Crédit Agricole du Morbihan intervient dans un environnement très réglementé et les évolutions législatives et réglementaires en cours pourraient impacter de manière importante sa rentabilité ainsi que sa situation financière

Le Crédit Agricole du Morbihan est soumis à une réglementation importante et à de nombreux régimes de surveillance. 

Cette réglementation couvre notamment, à titre d’illustration :

▪  les exigences réglementaires et prudentielles applicables aux établissements de crédit, en ce compris les règles prudentielles en matière d’adéquation et d’exigences minimales de fonds propres et de liquidité, de diversification des risques, de gouvernance, de restriction en termes de prises de participations et de rémunérations telles que définies notamment sans limitation par (i) le Règlement (UE) n° 575/2013 du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 concernant les exigences prudentielles applicables aux établissements de crédit et aux entreprises d’investissement (tel que modifié ou supplémentée à tout moment) et (ii) la Directive 2013/36/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 concernant l’accès à l’activité des établissements de crédit et la surveillance prudentielle des établissements de crédit et des entreprises d’investissement (telle que modifiée ou supplémentée à tout moement) telle que transposée en droit français  ; aux termes de ces réglementations, les établissements de crédit tels que le Crédit Agricole du Morbihan et les groupes bancaires doivent se conformer à des exigences de ratio de fonds propres minimum, de diversification des risques et de liquidité, de politique monétaire, de reporting/déclarations, ainsi qu’à des restrictions sur les investissements en participations.;

Les principaux ratios prudentiels sont décrits au paragraphe 1. Informations prudentielles ci-avant.

▪  les règles applicables au redressement et à la résolution bancaire telles que définies notamment, sans limitation,  par (i) la Directive 2014/59/UE du Parlement européen et du Conseil du 15 mai 2014 établissant un cadre pour le redressement et la résolution des établissements de crédit et des entreprises d’investissement (telle que modifiée ou supplémentée à tout moment), telle que transposée en droit en droit français (la « DRBB ») et (ii) le Règlement (UE) n° 806/2014 du Parlement européen et du Conseil du 15 juillet 2014 établissant des règles et une procédure uniforme pour la résolution des établissements de crédit et certaines entreprises d’investissement dans le cadre d’un mécanisme de résolution unique et d’un Fonds de résolution bancaire unique (tel que modifié ou supplémenté à tout moment) ; dans ce cadre le Groupe Crédit Agricole est placé sous la surveillance de la BCE à laquelle un plan de redressement Groupe Crédit Agricole est soumis chaque année conformément à la réglementation applicable (pour plus d’informations, se référer à la section “Gestion des risques” du chapitre 3 de l’amendement A01 de l’URD 2023). En outre, la contribution du Groupe Crédit Agricole au financement annuel du Fonds de résolution unique peut être significative. Ainsi, au 31 décembre 2023, la contribution du Groupe Crédit Agricole au Fonds de résolution unique s’établissait à 1,4 millions d’euros ;

▪  les réglementations applicables aux instruments financiers (en ce compris les actions et autres titres émis par Crédit Agricole S.A.), ainsi que les règles relatives à l’information financière, à la divulgation d’informations et aux abus de marché (Règlement (UE) n° 596/2014 du Parlement européen et du Conseil du 16 avril 2014 sur les abus de marché) qui accroît notamment les obligations du Groupe Crédit Agricole en matière de transparence et de reporting ;

▪  les politiques monétaires, de liquidité et de taux d’intérêt et autres politiques des Banques centrales et des autorités de régulation ;

▪  les réglementations encadrant certains types de transactions et d’investissements, tels que les instruments dérivés et opérations de financement sur titres et les fonds monétaires (Règlement (UE) n° 648/2012 du Parlement européen et du Conseil du 4 juillet 2012 sur les produits dérivés de gré à gré, les contreparties centrales et les référentiels centraux) ;

▪  les réglementations des infrastructures de marché, telles que les plateformes de négociation, les contreparties centrales, les dépositaires centraux et les systèmes de règlement-livraison de titres ;

▪  les règlementations applicables en matière de Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) qui renforcent notamment les exigences en matière de publication d’informations (i) en matière de durabilité, permettant d’appréhender l’impact de l’activité de l’établissement concerné sur les enjeux RSE et la manière dont ces enjeux affectent les résultats et la situation financière de cet établissement, conformément, notamment, sans limitation, à la Directive 2013/34/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 relative aux états financiers annuels, aux états financiers consolidés et aux rapports y afférents de certaines formes d'entreprises, (telle que notamment modifiée par la Directive 2014/95/UE du Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2014 en ce qui concerne la publication d'informations non financières et d'informations relatives à la diversité par certaines grandes entreprises et certains groupes et, plus récemment, par la Directive (UE) 2022/2464 du Parlement européen et du Conseil du 14 décembre 2022 en ce qui concerne la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises) et (ii) sur la manière et la mesure selon lesquels les groupes bancaires financent ou développent des activités économiques pouvant être considérées comme durables sur le plan environnemental au sens du Règlement (UE) 2020/852 du Parlement européen et du Conseil du 18 juin 2020 sur l’établissement d’un cadre visant à favoriser les investissements durables, dit Règlement « Taxonomie » (tel que modifié ou supplémenté à tout moment, y compris, notamment, par le Règlement Délégué (UE) 2021/2178 de la Commission du 6 juillet 2021 complétant par des précisions concernant le contenu et la présentation des informations que doivent publier les entreprises soumises à l’article 19 bis ou à l’article 29 bis de la Directive 2013/34/UE sur leurs activités économiques durables sur le plan environnemental, ainsi que la méthode à suivre pour se conformer à cette obligation d’information) ;

▪  la législation fiscale et comptable dans les juridictions où le Groupe Crédit Agricole exerce ses activités, et

▪  les règles et procédures relatives au contrôle interne, à la lutte anti-blanchiment et au financement du terrorisme, à la gestion des risques et à la conformité.

Ces mesures ont accru les coûts de mise en conformité et il est probable qu’elles continueront de le faire. En outre, certaines de ces mesures pourraient accroître de manière importante les coûts de financement du Groupe Crédit Agricole, dont le Crédit Agricole du Morbihan, notamment en obligeant le Groupe Crédit Agricole à augmenter la part de son financement constituée de capital et de dettes subordonnées, dont les coûts sont plus élevés que ceux des titres de créance senior.

Le non-respect de ces réglementations pourrait avoir des conséquences importantes pour le Groupe Crédit Agricole : un niveau élevé d’intervention des autorités réglementaires ainsi que des amendes, des sanctions internationales politiques, des blâmes publics, des atteintes portées à la réputation, une suspension forcée des opérations ou, dans des cas extrêmes, le retrait de l’autorisation d’exploitation. Par ailleurs, des contraintes réglementaires pourraient limiter de manière importante la capacité du Groupe Crédit Agricole à développer ses activités ou à poursuivre certaines de ses activités.

De surcroît, des mesures législatives et réglementaires sont entrées en vigueur ces dernières années ou pourraient être adoptées ou modifiées en vue d’introduire ou de renforcer un certain nombre de changements, dont certains permanents, dans l’environnement financier global. Même si ces nouvelles mesures visent à prévenir la survenance d’une nouvelle crise financière mondiale, elles ont modifié de manière significative, et sont susceptibles de continuer à modifier, l’environnement dans lequel le Groupe Crédit Agricole et d’autres institutions financières opèrent. À ce titre, ces mesures qui ont été ou qui pourraient être adoptées à l’avenir incluent un renforcement des exigences de fonds propres et de liquidité (notamment pour les grandes institutions internationales et les groupes tels que le Groupe Crédit Agricole), des taxes sur les transactions financières, des plafonds ou taxes sur les rémunérations des salariés dépassant certains niveaux déterminés, des limites imposées aux banques commerciales concernant les types d’activités qu’elles sont autorisées à exercer (ex : interdiction ou limitation des investissements et participations dans des fonds de capital-investissement), l’obligation de circonscrire certaines activités, des restrictions sur les types d’entités autorisées à réaliser des opérations de swap, certains types d’activités ou de produits financiers tels que les produits dérivés, la mise en place d’une procédure de dépréciation ou de conversion obligatoire de certains instruments de dette en titres de capital en cas de procédure de résolution, et plus généralement des dispositifs renforcés de redressement et de résolution, de nouvelles méthodologies de pondération des risques (notamment dans les activités d’assurance), des tests de résistance périodiques et le renforcement des pouvoirs des autorités de supervision et de nouvelles règles de gestion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et de nouvelles règles en matière de divulgation d’informations en lien notamment avec les exigences de durabilité.

▪  Les mesures relatives au secteur bancaire duquel le Crédit Agricole du Morbihan opère pourraient être à nouveau modifiées, élargies ou renforcées et de nouvelles mesures pourraient être mises en place, affectant encore davantage la prévisibilité des régimes réglementaires auquel le Crédit Agricole du Morbihan est soumis et nécessitant une mise en œuvre rapide susceptible de mobiliser d’importantes ressources au sein du Crédit Agricole du Morbihan. En outre, l’adoption de ces nouvelles mesures pourrait accroître les contraintes pesant sur le Crédit Agricole du Morbihan et nécessiter un renforcement des actions menées par le Crédit Agricole du Morbihan présentées ci-dessus en réponse au contexte réglementaire existant.

▪  Par ailleurs, l’environnement politique global a évolué de manière défavorable pour les banques et le secteur financier, ce qui s’est traduit par une forte pression politique pesant sur les organes législatifs et réglementaires favorisant l’adoption de mesures réglementaires renforcées, bien que celles-ci puissent également impacter le financement de l’économie et d’autres activités économiques.

Étant donné l’incertitude persistante liée aux nouvelles mesures législatives et réglementaires dont l’ampleur et la portée sont largement imprévisibles, il est impossible de prévoir leur impact réel sur le Crédit Agricole du Morbihan, mais son impact pourrait être très important.

E. RISQUES LIES A LA STRATEGIE ET AUX OPERATIONS DU CREDIT AGRICOLE DU MORBIHAN 

 

a. La Caisse Régionale pourrait ne pas être en mesure d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée

La Caisse Régionale s’est fixée des objectifs commerciaux et financiers. Ces objectifs financiers ont été établis principalement à des fins de planification interne et d’affectation des ressources, et reposent sur un certain nombre d’hypothèses relatives à la conjoncture économique et à l’activité des métiers du Groupe Crédit Agricole. Ces objectifs financiers ne constituent ni des projections ni des prévisions de résultats. Les résultats actuels du Crédit Agricole du Morbihan sont susceptibles de s’écarter (et pourraient s’écarter sensiblement), à plusieurs titres, de ces objectifs, notamment en raison de la réalisation d’un ou de plusieurs des facteurs de risque décrits dans la présente section.

 

b. Le commissionnement en assurance dommages pourrait être affecté par une dégradation élevée de la sinistralité

Une dégradation élevée de la sinistralité en assurance dommages pourrait avoir pour conséquence une réduction des commissions que le Crédit Agricole du Morbihan perçoit sur cette activité.

 

c. Des événements défavorables pourraient affecter simultanément plusieurs activités du Crédit Agricole du Morbihan

Bien que les principales activités du Crédit Agricole du Morbihan soient chacune soumise à des risques propres et à des cycles de marché différents, il est possible que des événements défavorables affectent simultanément plusieurs activités du Crédit Agricole du Morbihan. Par exemple, une baisse des taux d’intérêts pourrait impacter simultanément la marge d’intérêt sur les prêts, le rendement et donc la commission réalisée sur les produits de gestion d’actif. Une baisse générale et prolongée des marchés financiers et/ou des conditions macroéconomiques défavorables pourraient impacter le Crédit Agricole du Morbihan à plusieurs titres, en augmentant le risque de défaut dans le cadre de ses activités de prêt, en réduisant la valeur de ses portefeuilles de titres et les revenus dans ses activités générant des commissions. Par ailleurs, une dégradation du contexte réglementaire et fiscal des principaux marchés dans lesquels le Crédit Agricole du Morbihan opère pourrait affecter les activités du Crédit Agricole du Morbihan ou entrainer une surimposition de leurs bénéfices. Dans une telle situation, le Crédit Agricole du Morbihan pourrait ne pas tirer avantage de la diversification de ses activités dans les conditions escomptées. Lorsqu’un événement affecte défavorablement plusieurs activités, son impact sur les résultats et la situation financière du Crédit Agricole du Morbihan est d’autant plus important.

d. Le Crédit Agricole du Morbihan est exposé aux risques Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance

Les risques Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) peuvent affecter le Crédit Agricole du Morbihan de deux façons, selon le principe de double matérialité. D’une part, la matérialité sociétale et environnementale présente l’impact, qui peut être positif ou négatif, des activités du Crédit Agricole du Morbihan sur son écosystème. D’autre part, la matérialité financière formalise l’impact de l’écosystème sur les métiers du Crédit Agricole du Morbihan. 

Sur le premier axe, les risques environnementaux peuvent avoir des impacts s’agissant des risques physiques sur ses outils d’exploitation. Ces risques sont des composantes du risque opérationnel, dont les conséquences devraient rester marginales à l’échelle de la Caisse Réhionale. Le Crédit Agricole du Morbihan est exposé également au risque de réputation lié au respect des engagements publics pris notamment en matière ESG. Le Crédit Agricole du Morbihan peut ainsi faire face à des controverses en étant interpellé par de tierces parties si elles estiment que ces engagements ne sont pas tenus. 

Par ailleurs, le Groupe Crédit Agricole pourrait ne pas complètement réaliser les objectifs du plan moyen terme 2025 destiné à poursuivre sa transformation managériale, culturelle et humaine. Cela pourrait avoir pour conséquence de ne pas atteindre la qualité du cadre et des conditions de travail qu’il a prévue et porter préjudice à la réputation de Crédit Agricole S.A., ce qui pourrait avoir un impact négatif sur ses activités.

Selon la matérialité financière, les aléas de risques ESG peuvent affecter les contreparties du Crédit Agricole du Morbihan et donc indirectement le Crédit Agricole du Morbihan. Les risques ESG sont ainsi considérés comme des facteurs de risques influençant les autres grandes catégories de risques existantes, notamment de crédit, mais également de marché, de liquidité ou opérationnel. Ces risques pourraient cependant essentiellement se matérialiser via le risque de crédit : à titre d’exemple, le Crédit Agricole du Morbihan prête à des entreprises dont les activités émettent des gaz à effet de serre, elle se retrouve exposée au risque qu’une réglementation ou des limitations plus strictes soient imposées à son emprunteur, ce qui pourrait avoir un impact défavorable sur la qualité de crédit et la valeur des actifs financés de ce dernier (en ce compris de manière non limitative, une réduction soudaine du chiffre d’affaires…). De telles conséquences peuvent aussi naître des changements technologiques accélérant la transition vers une économie plus sobre en carbone, ou de changements de comportements des clients finaux (hausse des ratios de levier pour financer la transition). De la même manière, ces impacts défavorables peuvent être liés à des événements de risque physique – de type catastrophe naturelle, mais aussi changement sur le long terme des modèles climatiques (hausse des fréquences et des incidences d’événements de type sécheresse, inondation, élévation du niveau de la mer…) – impactant négativement les contreparties du Crédit Agricole du Morbihan dans l’exercice de leurs activités. Le Crédit Agricole du Morbihan pourrait ainsi faire face à du risque de réputation si une de ses contreparties faisait l’objet d’une controverse liée à des facteurs environnementaux (par exemple : non-respect d’une réglementation sur des émissions de gaz à effet de serre, atteinte à la biodiversité en cas d’accident industriel entraînant une pollution d’écosystèmes…) mais également sociaux ou de gouvernance.

Avec l’accélération des contraintes de transition pour lutter contre les changements climatiques, l’intensification des phénomènes climatiques aigus et l’enjeu de préservation des ressources, le Crédit Agricole du Morbihan devra en effet adapter ses activités et la sélection de ses contreparties de manière appropriée afin d’atteindre ses objectifs stratégiques, éviter de subir des pertes et limiter son risque de réputation.

En termes de risque social, le Groupe Crédit Agricole pourrait ne pas atteindre les objectifs de son projet Sociétal visant à agir en faveur du renforcement économique et social de tous les territoires et de tous nos clients, en particulier en favorisant l’inclusion des jeunes et l’accès aux soins et au bien vieillir partout et pour tous.

e. Le Groupe Crédit Agricole doit maintenir des notations de crédit élevées, au risque de voir ses activités et sa rentabilité défavorablement affectées

Les notations de crédit du Groupe Crédit Agricole ont un impact important sur la liquidité du Crédit Agricole du Morbihan. Une dégradation importante de leurs notations pourrait avoir une incidence défavorable importante sur la liquidité et la compétitivité du Crédit Agricole du Morbihan, augmenter son coût de financement, limiter son accès aux marchés de capitaux, de dérivés et de couverture.

Le coût de financement à long terme non garanti du Crédit Agricole du Morbihan auprès des investisseurs est directement lié à son spread de crédit (correspondant au montant excédant le taux d’intérêt des titres souverains de même maturité payé aux investisseurs dans des instruments de dette) qui dépendent à leur tour dans une certaine mesure de leur notation de crédit. Une augmentation des spreads de crédit peut augmenter de manière importante le coût de financement du Crédit Agricole du Morbihan. Les spreads de crédit changent en permanence en fonction du marché et connaissent des évolutions imprévisibles et hautement volatiles. Les spreads de crédit sont également influencés par la perception qu’a le marché de la solvabilité du Groupe Crédit Agricole. En outre, les spreads de crédit peuvent être influencés par les fluctuations des coûts d’acquisition des swaps de crédit indexés sur les titres de créance du Groupe Crédit Agricole, qui sont influencés à la fois par la notation de ces titres et par un certain nombre de facteurs de marché échappant au contrôle du Groupe Crédit Agricole.

A titre d’illustration, sur les trois agences de notations sollicitées, les notations émetteur long terme de Crédit Agricole S.A. à fin 2023 selon Moody’s, S&P Global Ratings et Fitch Ratings sont respectivement de Aa3, A+ et A+ et les perspectives sont stables.

 

f. Le Groupe Crédit Agricole est confronté à une forte concurrence

Le Groupe Crédit Agricole est confronté à une concurrence forte, sur tous les marchés des services financiers, pour tous les produits et services qu’il offre. 

Les marchés européens des services financiers sont matures et la demande de services financiers est, dans une certaine mesure, corrélée au développement économique global. Dans ce contexte, la concurrence repose sur de nombreux facteurs, notamment les produits et services offerts, les prix, les modalités de distribution, les services proposés aux clients, la renommée de la marque, la solidité financière perçue par le marché et la volonté d’utiliser le capital pour répondre aux besoins des clients. Le phénomène de concentration a donné naissance à un certain nombre de sociétés qui, à l’instar du Groupe Crédit Agricole, ont la capacité d’offrir une large gamme de produits, allant de l’assurance, des prêts et dépôts aux services de courtage, de banque d’investissement et de gestion d’actifs. 

En outre, de nouveaux concurrents compétitifs (y compris ceux qui utilisent des solutions technologiques innovantes), qui peuvent être soumis à une réglementation distincte ou plus souple, ou à d’autres exigences en matière de ratios prudentiels, émergent également sur le marché. Les avancées technologiques et la croissance du commerce électronique ont permis à des institutions n’étant pas des banques d’offrir des produits et services qui étaient traditionnellement des produits bancaires, et aux institutions financières et à d’autres sociétés de fournir des solutions financières électroniques, reposant sur la technologie de l’Internet, incluant la négociation électronique d’instruments financiers. Ces nouveaux entrants exercent des pressions à la baisse sur les prix des produits et services offerts par le Groupe Crédit Agricole et parviennent à conquérir des parts de marché dans un secteur historiquement stable entre les acteurs financiers traditionnels. De surcroît, de nouveaux usages, notamment de paiements et de banque au quotidien, des nouvelles devises, tels que le bitcoin, et de nouvelles technologies facilitant le traitement des transactions, comme la blockchain, transforment peu à peu le secteur et les modes de consommation des clients. Il est difficile de prédire les effets de l’émergence de ces nouvelles technologies, dont le cadre réglementaire est toujours en cours de définition, mais leur utilisation accrue pourrait redessiner le paysage concurrentiel du secteur bancaire et financier. Le Groupe Crédit Agricole doit donc s’attacher à maintenir sa compétitivité en France ou sur les autres grands marchés sur lesquels il intervient, adapter ses systèmes et renforcer son empreinte technologique pour conserver ses parts de marché et son niveau de résultats.

 

F. RISQUES LIES A LA STRUCTURE DU GROUPE CREDIT AGRICOLE

a. Si l’un des membres du Réseau rencontrait des difficultés financières, Crédit Agricole S.A.

serait tenue de mobiliser les ressources du Réseau (en ce compris ses propres ressources) au soutien de l’entité concernée

Crédit Agricole S.A. (entité sociale) est l’organe central du Réseau Crédit Agricole composé de Crédit Agricole S.A., des Caisses Régionales et des Caisses Locales, en application de l’article R.512-18 du Code monétaire et financier, ainsi que de Crédit Agricole CIB et BforBank en tant que membres affiliés (le « Réseau »). 

Dans le cadre du mécanisme légal de solidarité financière interne prévu à l’article L. 511-31 du Code monétaire et financier, Crédit Agricole S.A., en sa qualité d’organe central, doit prendre toutes mesures nécessaires pour garantir la liquidité et la solvabilité de chacun des établissements membres du Réseau comme de l’ensemble. Ainsi, chaque membre du Réseau bénéficie de cette solidarité financière interne et y contribue. Les dispositions générales du Code monétaire et financier ont été déclinées par des dispositifs internes qui prévoient les mesures opérationnelles à prendre dans le cadre de ce mécanisme légal de solidarité financière interne. En particulier, ceux-ci ont institué un Fonds pour risques bancaires de liquidité et de solvabilité (FRBLS) destiné à permettre à Crédit Agricole S.A. (entité sociale) d’assurer son rôle d’organe central en intervenant en faveur des membres du Réseau qui viendraient à connaître des difficultés.

Bien que Crédit Agricole S.A. n’ait pas connaissance de circonstances susceptibles d’exiger à ce jour de recourir au FRBLS pour venir au soutien d’un membre du Réseau, rien ne garantit qu’il ne sera pas nécessaire d’y faire appel à l’avenir. Dans une telle hypothèse, si les ressources du FRBLS devaient être insuffisantes, Crédit Agricole S.A. (entité sociale), en raison de ses missions d’organe central, aura l’obligation de combler le déficit en mobilisant ses propres ressources et le cas échéant celles des autres membres du Réseau.

En raison de cette obligation, si un membre du Réseau venait à rencontrer des difficultés financières majeures, l’événement sous-jacent à ces difficultés financières pourrait alors impacter la situation financière de Crédit Agricole S.A. (entité sociale) et celle des autres membres du Réseau ainsi appelés en soutien au titre du mécanisme de solidarité financière.

Le dispositif européen de résolution des crises bancaires a été adopté au cours de l’année 2014 par la directive (UE) 2014/59 (dite “DRRB”), transposée en droit français par l’ordonnance 2015-1024 du 20 août 2015, qui a également adapté le droit français aux dispositions du Règlement européen 806/2014 du 15 juillet 2014 ayant établi les règles et une procédure uniforme pour la résolution des établissements de crédit dans le cadre d’un mécanisme de résolution unique et d’un Fonds de résolution bancaire unique. La directive (UE) 201/879 du 20 mai 2019 dite “DRRB2” est venue modifier la DRRB et a été transposée par ordonnance 2020-1636 du 21 décembre 2020.

Ce dispositif, qui comprend des mesures de prévention et de résolution des crises bancaires, a pour objet de préserver la stabilité financière, d’assurer la continuité des activités, des services et des opérations des établissements dont la défaillance aurait de graves conséquences pour l’économie, de protéger les déposants, et d’éviter ou de limiter au maximum le recours au soutien financier public. Dans ce cadre, les autorités de résolutions européennes, dont le Conseil de résolution unique, ont été dotées de pouvoirs très étendus en vue de prendre toute mesure nécessaire dans le cadre de la résolution de tout ou partie d’un établissement de crédit ou du groupe auquel il appartient.

Pour les groupes bancaires coopératifs, c’est la stratégie de résolution de “point d’entrée unique élargi” (extended SPE) qui est privilégiée par les autorités de résolution, par laquelle l’outil de résolution serait appliqué simultanément au niveau de Crédit Agricole S.A. (entité sociale) et des entités affiliées. À ce titre et dans l’hypothèse d’une mise en résolution du Groupe Crédit Agricole, c’est le périmètre composé de Crédit Agricole S.A. (en sa qualité d’organe central) et des entités affiliées qui serait considéré dans son ensemble comme le point d’entrée unique élargi. Compte tenu de ce qui précède et des mécanismes de solidarité existant au sein du réseau, un membre du réseau Crédit Agricole ne peut pas être mis en résolution de manière individuelle.

Les autorités de résolution peuvent ouvrir une procédure de résolution à l’encontre d’un établissement de crédit lorsqu’elle considère que : la défaillance de l’établissement est avérée ou prévisible, il n’existe aucune perspective raisonnable qu’une autre mesure de nature privée empêche la défaillance dans des délais raisonnables, une mesure de résolution est nécessaire et une procédure de liquidation serait insuffisante pour atteindre les objectifs recherchés de la résolution cidessus rappelés.

Les autorités de résolution peuvent utiliser un ou plusieurs instruments de résolution, tels que décrits ci-dessous avec pour objectif de recapitaliser ou restaurer la viabilité de l’établissement. Les instruments de résolution devraient être mis en œuvre de telle manière à ce que les porteurs de titres de capital (actions, parts sociales, CCI, CCA) supportent en premier les pertes, puis les autres créanciers sous réserve qu’ils ne soient pas exclus du renflouement interne par la réglementation ou sur décision des autorités de résolution. La Loi française prévoit également une mesure de protection lorsque certains instruments ou mesures de résolution sont mis en œuvre, tel le principe selon lequel les porteurs de titres de capital et les créanciers d’un établissement en résolution ne peuvent pas supporter des pertes plus lourdes que celles qu’ils auraient subies si l’établissement avait été liquidé dans le cadre d’une procédure de liquidation judiciaire régie par le Code de commerce (principe "Non Creditor Worse Off than in Liquidation" (NCWOL) visé à l’article L. 613-57-I du CMF). Ainsi les investisseurs ont le droit de réclamer des indemnités si le traitement qu’ils subissent en résolution est moins favorable que le traitement qu’ils auraient subi si l’établissement avait fait l’objet d’une procédure normale d’insolvabilité.

Dans l’hypothèse où les autorités de résolution décideraient d’une mise en résolution sur le Groupe Crédit Agricole, elles procèderaient au préalable à la réduction de la valeur nominale des instruments de Fonds propres du compartiment CET1 (actions, parts sociales, CCI et CCA), instruments de Fonds propres additionnels de catégorie 1 et instruments de Fonds propres de catégorie 2, afin d’absorber les pertes puis éventuellement à la conversion en titres de capital des instruments de Fonds propres additionnels de catégorie 1 et instruments de Fonds propres de catégorie 2 [1]. Ensuite, si les autorités de résolution décidaient d’utiliser l’outil de résolution qu’est le renflouement interne, elles pourraient mettre en œuvre cet outil de renflouement interne sur les instruments de dette [2], c’est-à-dire décider de leur dépréciation totale ou partielle ou de leur conversion en capital afin également d’absorber les pertes.

Les autorités de résolution pourraient décider de mettre en œuvre de façon coordonnée, à l’égard de l’organe central et de l’ensemble des entités affiliées, des mesures de réduction de valeur ou de conversion et le cas échéant de renflouement interne. Dans ce cas, ces mesures de réduction de valeur ou de conversion et le cas échéant ces mesures de renflouement interne s’appliqueraient à toutes les entités du réseau du Crédit Agricole et ce, quelle que soit l’entité considérée et quelle que soit l’origine des pertes.

La hiérarchie des créanciers en résolution est définie par les dispositions de l’article L. 613-55-5 du CMF en vigueur à la date de mise en œuvre de la résolution.

Les détenteurs de titres de capital et les créanciers de même rang ou jouissant de droits identiques en liquidation seraient alors traités de manière égale quelle que soit l’entité du Groupe dont ils sont créanciers.

L’étendue de ce renflouement interne, qui vise aussi à recapitaliser le Groupe Crédit Agricole, s’appuie sur les besoins de fonds propres au niveau consolidé.

L’investisseur doit donc être conscient qu’il existe donc un risque significatif pour les porteurs d’actions, de parts sociales, CCI et CCA et les titulaires d’instruments de dette d’un membre du réseau de perdre tout ou partie de leur investissement en cas de mise en œuvre d’une procédure de résolution bancaire sur le Groupe quelle que soit l’entité dont il est créancier.

Les autres outils de résolution bancaire dont disposent les autorités de résolution sont pour l’essentiel la cession totale ou partielle des activités de l’établissement à un tiers ou à un établissement relais et la séparation des actifs de cet établissement.

Ce dispositif de résolution ne remet pas en cause le mécanisme légal de solidarité financière interne prévu à l’article L. 511-31 du CMF, appliqué au réseau Crédit Agricole tel que défini par l’article R. 512-18 de ce même Code. Crédit Agricole S.A. considère qu’en pratique, ce mécanisme devrait s’exercer préalablement à toute mesure de résolution.

L’application au Groupe Crédit Agricole de la procédure de résolution suppose ainsi que le mécanisme légal de solidarité interne n’aurait pas permis de remédier à la défaillance d’une ou plusieurs entités du réseau, et donc du réseau dans son ensemble.

b. L’avantage pratique de la Garantie de 1988 émise par les Caisses Régionales peut être limité par la mise en œuvre du régime de résolution qui s’appliquerait avant la liquidation

Le régime de résolution prévu par la BRRD/BRRD2 pourrait limiter l’effet pratique de la garantie des obligations de Crédit Agricole S.A. consentie par l’ensemble des Caisses Régionales, solidairement entre elles, à hauteur de leur capital, réserves et report à nouveau (la “Garantie de 1988”).

Ce régime de résolution n’a pas d’impact sur le mécanisme légal de solidarité financière interne prévu à l’article L. 51131 du Code monétaire et financier, appliqué au Réseau, ce mécanisme devant s’exercer préalablement à toute mesure de résolution.

Cependant, l’application au Groupe Crédit Agricole des procédures de résolution pourrait limiter la survenance des conditions de mise en œuvre de la Garantie de 1988, étant précisé que ladite Garantie de 1988 ne peut être appelée que si les actifs de Crédit Agricole S.A. s’avéraient être insuffisants pour couvrir ses obligations à l’issue de sa liquidation ou dissolution. Du fait de cette limitation, les porteurs de titres obligataires et les créanciers de Crédit Agricole S.A. pourraient ne pas pouvoir bénéficier de la protection qu’offrirait cette Garantie de 1988.

             

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2. Gestion des risques

L’organisation, les principes et outils de gestion et de surveillance de ces risques sont décrits de manière détaillée au sein du Rapport financier annuel 2023, dans la partie Facteurs de Risques et informations prudentielles – Gestion des risques.

Les principales catégories de risques auxquels le Crédit Agricole du Morbihan est exposé sont : les risques de crédit, les risques de marché, les risques structurels de gestion du bilan (risque de taux d’intérêt global, risque de change, risque de liquidité), ainsi que les risques juridiques.

Afin de couvrir l’ensemble des risques inhérents à l’activité bancaire, des informations complémentaires sont fournies concernant les risques opérationnels, les risques juridiques, les risques de non-conformité.

Les principales évolutions constatées sur le premier semestre 2024 sont présentées ci-dessous.

A. RISQUES DE CREDIT

Les principes, méthodologies et dispositif de gestion du risque de crédit sont décrits de manière détaillée au sein le Rapport financier annuel 2023, dans la partie Facteurs de Risques et informations prudentielles (3. Gestion des risques, chapitre D). Ils n’ont pas connu d’évolution significative sur le premier semestre 2024.

1. Application de la norme IFRS9 

Le processus de provisionnement du risque de crédit distingue trois modalités («Stages») :

-  1ère étape («Stage» 1) : dès la comptabilisation initiale de l’instrument financier (crédit, titre de dette, garantie …), l’entité comptabilise les pertes de crédit attendues sur 12 mois ;

-  2ème étape («Stage» 2) : si la qualité de crédit se dégrade significativement pour une transaction ou un portefeuille donné, l’entité comptabilise les pertes attendues à maturité ; 

-  3ème étape («Stage» 3) : dès lors qu’un ou plusieurs événements de défaut sont intervenus sur la transaction ou sur la contrepartie en ayant un effet néfaste sur les flux de trésorerie futurs estimés, l’entité comptabilise une perte de crédit avérée à maturité. Par la suite, si les conditions de classement des instruments financiers en «stage» 3 ne sont plus respectées, les instruments financiers sont reclassés en «stage» 2, puis en «stage» 1 en fonction de l'amélioration ultérieure de la qualité de risque de crédit.

La constitution des dépréciations sur les créances classées en «stage» 1 et 2 résulte de l’application stricte de la norme IFRS 9, applicable à compter du 1er janvier 2018.

Dans le contexte des incertitudes économiques et géopolitiques, le Groupe continue de revoir régulièrement ses prévisions macroéconomiques prospectives (forward looking) pour la détermination de l’estimation du risque de crédit.

Informations sur les scénarios macroéconomiques retenus au deuxième trimestre 2024 :

 

Le Groupe a utilisé quatre scénarios pour le calcul des paramètres de provisionnement IFRS 9 en production sur juin 2024 avec des projections allant jusqu’à 2027. 

Ces scénarios intègrent des hypothèses différenciées sur les évolutions de l’environnement international, entraînant notamment des variations dans le rythme de désinflation à l’œuvre et des réponses de politique monétaire par les banques centrales différentes. Des pondérations distinctes sont affectées à chacun de ces scénarios.

 

Premier scénario : scénario “central” (pondéré à 50 %)

Le scénario central est celui d’une forme de « normalisation ». Alors que l’impact de la hausse rapide des taux d’intérêt s’est révélé moins négatif que redouté et que, globalement, les marchés du travail ont bien résisté, les prix à la consommation ont fini par décélérer. Après un net ralentissement, l’activité économique réaccélèrerait progressivement à la faveur de la baisse de l’inflation, qui redonne du pouvoir d’achat aux ménages et permet une reprise de la consommation. Dans ce contexte, les banques centrales réduisent graduellement mais prudemment leurs taux directeurs, redonnant un peu de souffle à l’économie. 

 

Lente « normalisation » de l’inflation et de la croissance 

Aux États-Unis, l’économie a fait preuve d’une résistance inattendue en 2023 qu’explique principalement une moindre sensibilité aux taux d’intérêt : dotés globalement de bilans sains, de nombreux ménages et entreprises ont pu figer le taux de leur endettement à des niveaux durablement bas, autorisant, au moins à court terme, une meilleure absorption qu’anticipé du resserrement monétaire. Toutefois, le montant de la dette des entreprises arrivant à échéance augmente en 2024 et continuera de croître en 2025. L’impact de la hausse des taux d’intérêt pourrait également s’intensifier lentement sur les ménages avec la remontée progressive du taux hypothécaire effectif. Les hausses de taux devraient ainsi « mordre » davantage à l’occasion de refinancements importants de dette à des taux plus élevés, entraînant une récession légère au quatrième trimestre 2024 et au premier trimestre 2025, une récession seulement légère en raison, essentiellement, d’une remontée modeste du taux de chômage. Après 2,5 % en 2023, ce scénario table sur une croissance de 1,8 % en 2024 et seulement 0,4 % en 2025, en dépit d’un rebond anticipé de la croissance trimestrielle au cours de la dernière partie de l’année 2025 permis par la baisse des taux d’intérêt. Malgré le ralentissement, l’inflation s’est toutefois révélée tenace. La désinflation devrait se poursuivre, mais la perspective d’une récession très modérée et d’une progression des salaires susceptible de rester relativement soutenue plaident en faveur d’une inflation excédant durablement la cible de 2 %. 

En zone euro, la croissance a connu un ralentissement marqué. Un mouvement de désinflation est à l’œuvre depuis fin 2022, mais le dernier kilomètre vers la cible de la BCE devrait être plus erratique. La zone euro a évité la récession mais la croissance reste faible et hétérogène au sein de la zone. La bonne tenue du marché du travail, le repli de l’inflation totale (avec un rythme annuel moyen passant de 5,5 % en 2023 vers 2,6 % en 2024 et 2,1 % en 2025) et l’amélioration des conditions de financement permettent d’espérer une reprise de la dépense des agents privés domestiques, notamment de la consommation des ménages. Cela conduit à bâtir un scénario d’un optimisme prudent qui se traduit par une croissance du PIB de 0,7 % en 2024 et 1,5 % en 2025 (après 0,5 % en 2023). Si les perspectives à court terme se sont éclaircies sans être brillantes, à plus long terme, des doutes persistent : les questions relatives, d’une part, à la croissance permise par la nouvelle configuration de taux et d’inflation et, d’autre part, le caractère définitif (ou non) de cette nouvelle normalité monétaire restent en suspens. Par ailleurs, le choc négatif de compétitivité lié à la guerre en Ukraine pourrait avoir « abîmé » de façon plus permanente le potentiel de croissance de la zone. 

Réaction des banques centrales : réduction très prudente des taux directeurs 

En termes de politique monétaire, le temps est venu de baisser les taux mais avec prudence. Partant d’un niveau très élevé, subissant des chocs et épousant des rythmes de repli un peu chaotiques, l’inflation a conduit les banques centrales à installer leurs taux directeurs sur un plateau durablement élevé. 

Après s’être montrée très vigilante, la Fed pourrait débuter un assouplissement monétaire prudent, en procédant à une première baisse de 25 points de base de ses taux au troisième trimestre 2024 puis au quatrième ; la limite supérieure des Fed Funds serait ainsi ramenée à 5,00 % en fin d’année. Avec le recul de la croissance envisagé à la charnière des années 2024-2025, la Fed pourrait accentuer le rythme de ses baisses de taux, ramenant la borne haute à 3,50 % d’ici fin 2025. Compte tenu de la persistance d’une inflation supérieure à l’objectif et d’un taux d'intérêt neutre susceptible d’être plus élevé qu’auparavant, la Fed pourrait se heurter à des difficultés pour réduire davantage ses taux. 

Quant à la BCE, l’amélioration sur le front de l’inflation lui permet d’amorcer un desserrement monétaire graduel à partir de juin 2024. Elle devrait baisser ses taux de 75 pdb en 2024, puis faire de même en 2025, ramenant ainsi le taux de dépôt à 2,50 %.

Taux d’intérêt à long terme : une baisse très limitée

Les incertitudes entourant l’inflation ne sont pas entièrement levées en particulier aux Etats-Unis : il va falloir patienter quelques temps avant de voir les taux longs s’installer sur une trajectoire doucement baissière. Le scénario américain retient des taux à long terme qui ne baisseraient que très graduellement. Le taux des Treasuries à dix ans serait d’environ 4,20 % en fin d’année 2024 et de 3,95 % fin 2025.

Dans la zone euro, l’ajustement à la hausse qu’impliquent des anticipations d’assouplissement monétaire un peu trop optimistes, l’absence de récession, mais aussi les déficits budgétaires de nombreux pays importants invitent à ne pas anticiper de baisse nette des rendements des titres d’État européens. Le rendement allemand à dix ans se situerait autour de 2,40 % fin 2024 et de 2,45 % fin 2025. En supposant que se maintiennent les principaux facteurs explicatifs de leur resserrement (assouplissement des conditions financières et moindre volatilité, incitant les investisseurs à se montrer moins adverses aux risques), ce scénario retient des écartements modérés des spreads souverains. 

Deuxième scénario : scénario “adverse modéré” (pondéré à 35 %) 

Réduction volontaire de la production de pétrole et nouvelle hausse du prix du baril en 2024 

Ce scénario intègre de nouvelles tensions inflationnistes en 2024 tirées par une hausse des prix du pétrole résultant d’une politique concertée de réduction plus prononcée de la production de pétrole de la part des pays Opep+. Leur objectif est de parvenir à des prix de vente plus durablement élevés, synonymes de rentrées fiscales plus avantageuses. Par hypothèse, le stress est concentré sur l’année 2024. Une reprise graduelle se met ensuite en place en 2025-2026. 

Déclenchement d’un second choc d’inflation 

Dans ce scénario, le prix du baril de pétrole (Brent) atteint 140 $ fin 2024 contre 87 $ dans le scénario central et 160 $ dans le scénario adverse sévère ci-dessous. Ce regain de tensions sur les prix énergétiques entraîne une deuxième vague d’inflation aux Etats-Unis et en Europe en 2024. En Europe, ce choc sur les prix se traduit par un « surplus d’inflation » de l’ordre de 1,4 point par rapport au scénario central, soit une inflation totale à 4 % en 2024 contre 2,6 % dans le scénario central.  Aux Etats-Unis, le choc inflationniste est légèrement moindre, avec un surplus d’inflation de 0,9 point par rapport au scénario central, ce qui fait remonter l’inflation à 3,9 % en 2024 contre 3 % en l’absence de choc.

 

 

Répercussions sur la production : un coup de frein modéré  

La principale conséquence de ce scénario adverse est la baisse du pouvoir d’achat des ménages et de la consommation privée : moindres dépenses de loisirs, consommation plus sélective (recours accru aux enseignes “discount”), report des intentions d’achats de biens d’équipement. Les excédents d’épargne accumulés durant la crise du Covid se sont réduits et ne servent plus d’amortisseur durant cette nouvelle crise.

Du côté des entreprises, la hausse de coûts de production affecte tout particulièrement le secteur industriel, déjà lourdement impacté par la précédente crise gazière et énergétique : rentabilité plus fragile après les chocs successifs de ces dernières années (Covid, difficultés d’approvisionnement, renchérissement durable de la facture énergétique), repli de l’investissement (profitabilité en baisse et climat des affaires dégradé), légère hausse du taux de chômage. Or, les mesures de soutien budgétaire aux entreprises et aux ménages deviennent marginales en raison du niveau d’endettement public très élevé en zone euro et du renchérissement du coût de la dette. Il s’ensuit un recul de la croissance en zone euro et aux États-Unis en 2024 et en 2025. La croissance annuelle du PIB en zone euro serait nulle en 2024 (vs +0,7 % dans le scénario central) et de 0,8 % (vs 1,5 %), et celle des États-Unis de 1 % en 2024 (vs +1,8 %) et de 0,3 % en 2025 (vs 0,4 %).

Réponses des banques centrales et taux à long terme

Les banques centrales relèvent leurs taux directeurs pour lutter contre l’inflation. Le taux de dépôt de la BCE atteint 4,5 % fin 2024 contre 3,25 % dans le scénario central avant de redescendre graduellement à 3 % fin 2027. La Fed relève également son taux des Fed Funds à un niveau plus restrictif en 2024 (5,75% contre 5% dans le central pour la borne haute). Ces réponses provoquent une remontée des taux longs souverains (Bund à 3,2 % fin 2024 contre 2,4% en central).

Troisième scénario : scénario “favorable” (pondéré à 5 %) 

Amélioration de la croissance chinoise

Dans ce scénario, on suppose une amélioration de la croissance chinoise et, par extension, asiatique qui impacterait favorablement l’activité européenne et américaine au travers d’une légère embellie commerciale. Ce regain de dynamisme est orchestré par l’intervention du gouvernement chinois qui met en place un nouveau plan de relance visant à restaurer la confiance des ménages et à soutenir davantage le marché immobilier. Il s’articule, d’une part, autour de mesures d’assouplissement des conditions d’octroi de crédits (baisse des taux et du ratio d’endettement) ainsi que d’incitations diverses (subventions des municipalités par exemple) visant à relancer les programmes de construction et, d’autre part, autour de mesures de soutien aux ménages et à l’emploi des jeunes. Il en résulte une reprise de la construction nécessitant davantage de matières premières et de machines-outils importées (diffusion à ses partenaires commerciaux régionaux mais aussi européens) ainsi qu’une consommation privée plus dynamique en biens d’équipements. L’ensemble de ces mesures se traduit par une croissance chinoise en 2024 meilleure qu’anticipé dans le scénario central : +5,2 % versus +4,4 % sans le plan de relance, soit un gain de +0,8 point de pourcentage.

Hausse de la demande adressée à l’Europe

La meilleure dynamique de la croissance chinoise entraîne une hausse de la demande adressée à la zone euro (les exportations chinoises représentent 7 % des exportations de la zone euro et l’Asie du Nord 11 % des exportations totales) et aux Etats-Unis liée à l’augmentation des importations chinoises. Cela occasionne un redressement de la confiance et des anticipations des agents économiques et une légère amélioration du commerce mondial. Les défaillances d’entreprises sont moins nombreuses et le taux de chômage plus bas que dans le scénario central.  En Europe, le ralentissement de la croissance est ainsi moins fort que dans le scénario central. Ce « nouveau souffle » permet un sursaut de croissance en zone euro de l’ordre de 0,6 point de PIB en 2024 et de 0,2 point en 2025. La croissance annuelle serait de 1,3 % au lieu de 0,7 % en central en 2024 et de 1,7 % au lieu de 1,5 % en 2025. Aux Etats-Unis, le soutien additionnel à la croissance en 2024 serait légèrement inférieur (+0,2 point de PIB), soit une croissance portée à +2 % au lieu de +1,8 % mais se répercuterait davantage sur 2025 (1,9 % vs 0,4 %).

 

Réponses des Banques centrales et évolutions financières

La légère amélioration conjoncturelle ne se traduit pas par une modification des profils d’inflation en conséquence, la trajectoire des taux directeurs de la BCE et de la Fed est identique à celle du scénario central pour 2024 et 2025.  S’agissant des taux longs en zone euro, le Bund se maintient globalement au même niveau que celui retenu dans le scénario central. Les niveaux de spreads français et italiens sont un peu plus modérés. Les marchés boursiers et immobiliers sont mieux orientés que dans le scénario central. 

 

Quatrième scénario : Scénario “adverse sévère” (pondéré à 10 %)

 

Nouveau choc d’inflation en Europe en 2024

On suppose en amont, un enlisement de la guerre russo-ukrainienne conduisant à un nouveau choc d’inflation. Le conflit perdure avec des offensives infructueuses des deux côtés et aucune perspective de trêve ne se profile à court terme. Surgissent également des problèmes ponctuels d’exportation de céréales ukrainiennes et des tensions sporadiques sur les prix des céréales.

Par ailleurs, on suppose également un regain de tensions, brutales et fortes, sur les prix du pétrole et du gaz en 2024 avec des conditions climatiques dégradées (hiver 2024 très rigoureux en Europe, été 2024 très chaud en Asie et en Europe) et un effet concurrence entre l’Europe et l’Asie dans la course au GNL (reprise assez vigoureuse en Chine). Il n’y a pas d’accroissement de l’offre de pétrole des pays Opep+ qui aurait permis d’atténuer la hausse des prix du baril.

Enfin, on suppose de nouvelles difficultés du côté du parc nucléaire français accompagnant ce scénario de choc sur les prix de l’énergie.

Le prix du baril de pétrole atteint 160 dollars fin 2024 tandis que le prix du gaz naturel enregistre à nouveau de fortes hausses, pour atteindre une fourchette de 200 à 300 euros/MWh en 2024. Pour rappel, en 2022, les prix moyens du Brent et du gaz naturel (indice Pays-Bas) étaient respectivement de 101 dollars US/baril et de 123 euros/MWh. Et, dans le scénario central, le prix du baril de Brent est anticipé à $87/b et celui du gaz à 40 €/MWh en fin d’année 2024. Les effets de second tour sur l’inflation (hausse des coûts intermédiaires répercutée en partie sur les prix de vente) contribuent au regain d’inflation en zone euro : hausse d’environ 2 points de pourcentage de la moyenne 2024 par rapport à 2023. En 2025, l’inflation ralentit mais reste élevée, de l’ordre de 5 %. 

Réponse budgétaire contrainte par le niveau plus élevé de la dette publique

Face à ce sursaut inflationniste, les gouvernements ne déploient guère de mesures de soutien nationales, après les mesures massives de soutien aux ménages et aux entreprises prises durant la pandémie et la crise énergétique, afin de limiter la détérioration des finances publiques. Il n’y a pas non plus de réponse mutualisée des Etats européens. Les ratios de dette publiques sont en effet déjà très élevés, notamment en France et en Italie, et vont en outre remonter significativement sous l’effet de la hausse des taux, de la récession et des dépenses d’investissement prévues (transition énergétique et numérique, etc.). 

 

Réponse des Banques centrales

Le scénario central suppose que les resserrements monétaires aient pris fin en 2023. Dans ce scénario, la priorité continue d’être donnée à la maîtrise rapide de l’inflation au détriment de la croissance. Cela se traduit par une poursuite du resserrement monétaire de la Fed et de la BCE. On suppose que la Fed procède à une hausse supplémentaire portant la borne haute des Fed Funds à 5,75 % en 2024, niveau auquel elle reste jusqu’à fin 2025. De son côté, la BCE monte son taux de dépôt à 4,50 % en 2024 puis l’y maintient jusqu’à fin 2025. Un repli graduel est opéré en 2026.

Les taux longs (swap et taux souverains) se redressent fortement en 2024 avant de s’assagir en 2025. La courbe (2 ans-10 ans) est inversée (anticipation du freinage de l’inflation et du repli de l’activité). Fin 2024, le taux du Bund à 10 ans se situe à 3,85 % (145 points de base – pdb – de plus que dans le scénario central) et 3,00 % fin 2025 (+55 pdb), et le swap 10 ans zone euro à 4,20 % fin 2024 (+125 pdb) et à 3,50 % fin 2023 (+100 pdb). 

Récession en zone euro en 2024-2025 

La production industrielle est pénalisée par la nouvelle hausse des prix énergétiques, voire des difficultés d’approvisionnement (gaz par ex) et la remontée des taux. Les entreprises enregistrent de fortes hausses des coûts de production et une baisse de la demande qui se traduisent par une dégradation de leur profitabilité même si, dans certains secteurs, la hausse des coûts est répercutée en partie sur les prix de vente. On assiste à un recul de l’investissement productif.

Du côté des ménages, le choc inflationniste entraîne une dégradation marquée du pouvoir d’achat. Les mesures budgétaires, très limitées, ne permettent pas d’amortir le choc tandis que le marché du travail se dégrade et que les faibles hausses salariales ne compensent pas la progression des prix. Cette perte de pouvoir d’achat provoque un recul de la consommation et une hausse de l’épargne de précaution. 

Le recul du PIB est assez marqué en 2024-2025 en zone euro, de l’ordre de 1,5 % par an avec une baisse un peu plus prononcée en France. 

Choc spécifique France

En France, les mécontentements (réforme des retraites, etc.) perdurent. Les revendications salariales face à la perte de pouvoir d’achat ne sont pas satisfaites (transports, énergie, fonction publique, etc.) entraînant un conflit social sévère (du type crise des “gilets jaunes”) et un blocage partiel de l’activité économique. Le gouvernement éprouve de grandes difficultés à mettre en place de nouvelles réformes. La hausse des taux l’OAT 10 ans et la récession économique entraînent une hausse significative des ratios de déficit et de dette publics. Le cumul de la crise sociale et de difficultés politiques et budgétaires conduit à une dégradation du rating souverain par Moody’s et S&P avec une perspective négative. 

Chocs financiers

En conséquence, la France est confrontée à une forte hausse de l’OAT 10 ans et du spread OAT/Bund qui avoisine 160 pdb en 2024 et encore 150 pdb en 2025. L’OAT 10 ans atteint 5,45 % fin 2024 et 4,50 % fin 2025. L’Italie souffre également d’une forte hausse du BTP 10 ans et du spread BTP/Bund à 290 pdb fin 2024 et 280 fin 2025. Les spreads de crédit accusent une hausse marquée notamment sur les sociétés financières.

Les marchés boursiers enregistrent un repli marqué notamment le CAC 40, -40 % environ sur deux ans (récession, dégradation du rating, tensions socio-politiques et budgétaires, hausse des taux).

Face à la remontée significative des taux OAT 10 ans, répercutée sur les taux de crédit, et à la nette dégradation de la conjoncture, les marchés immobiliers résidentiels et commerciaux, en zone euro et en France, enregistrent une correction plus marquée. 

Focus sur l’évolution des principales variables macroéconomiques dans les 4 scénarios

%

Réf.

Central

Adverse modéré

Favorable

Adverse sévère

2023

2024 2025 2026 2027

2024 2025 2026 2027

2024 2025 2026 2027

2024 2025 2026 2027

Zone euro

PIB réel - variation moyenne annuelle Inflation (HICP) - moyenne annuelle

Taux de chômage - moyenne annuelle

0,5

5,4

6,5

0,7           1,5       1,3         1,3

2,6           2,1       2,2         2,2

6,7           6,5       6,5         6,5

0,0           0,8       1,3         1,3

4,0           3,0       2,5         2,5

7,0           7,1       6,9         6,9

1,3           1,7       1,4         1,4

2,5           2,3       2,2         2,2

6,5           6,3       6,3         6,3

-1,6        -1,3       0,9         0,9

8,0           5,0       3,5         3,5

7,6           7,9       7,7         7,7

France

PIB réel - variation moyenne annuelle Inflation (CPI) - moyenne annuelle

Taux de chômage - moyenne annuelle

OAT 10 ans - fin d'année

0,9

4,9

7,3

2,55

0,9           1,3       1,5         1,5

2,5           2,1       2,0         2,0

7,9           7,8       7,8         7,8

2,95        3,10     3,15     3,15

-0,2         0,5       1,7         2,0

3,8           3,1       2,3         2,1

8,1           8,2       8,1         8,0

3,70        3,60     3,20     3,20

1,2           1,5       1,5         1,5

2,6           2,2       2,0         2,0

7,8           7,7       7,7         7,7

2,95        3,10     2,90     2,90

-1,9        -1,5       1,3         1,3

7,5           4,5       3,5         3,5

8,0           8,8       8,6         8,6

5,45        4,50     3,10     3,10

 

Concernant l’ensemble des scénarios

Afin de prendre en compte des spécificités locales (géographiques et/ou liées à certaines activités/métiers), des compléments sectoriels sont établis au niveau local (forward looking local) par certaines entités du Groupe, pouvant ainsi compléter les scénarios macroéconomiques définis en central.

2. Expositions

 

        •      Exposition maximale

Le montant de l’exposition maximale au risque de crédit du Crédit Agricole du Morbihan correspond à la valeur nette comptable des prêts et créances, des instruments de dettes et des instruments dérivés avant effet des accords de compensation non comptabilisés et des collatéraux.

Au 31 décembre 2023, l’exposition maximale au risque de crédit et de contrepartie sur expositions bilancielles du Crédit Agricole du Morbihan s’élevait à 10 866 millions d’euros (10 953 millions d’euros au 31 décembre 2022).

 

        •      Evolution de l’encours

L’encours brut des prêts et créances sur la clientèle (hors créances rattachées) s’élève à 10 257 millions d’euros au 30 juin 2024 dans les comptes consolidés (contre 10 301 millions d’euros au 31 décembre 2023) en très légère diminution de       -0,4 %.

 •     Diversification du portefeuille par zone géographique

La Caisse Régionale exerce l’essentiel de son activité en France (>99% des encours clientèle). Cela ne justifie donc pas la production d’une information par zone géographique.

 

•      Diversification du portefeuille par catégorie de créances et par agent économique (base sociale - hors créances rattachées)

La répartition est présentée ci-dessous :

  Ventilation des créances par agents économiques - base sociale

30/06/2024

31/12/2023

Particuliers

51,3%

51,7%

Professionnels

13,3%

13,4%

Entreprises

17,6%

17,6%

Collectivités Publiques

3,0%

3,2%

Agriculteurs

10,9%

10,7%

Clientèle financière

2,9%

2,6%

Autres agents économiques

0,9%

0,9%

Total

100,0%

100,00%

 

Ventilation des créances brutes (principal) par catégorie 

                                                 financement - base sociale                                                       

30/06/2024

31/12/2023

Créances commerciales

0,1%

0,1%

Habitat

58,8%

59,3%

Equipement

31,7%

31,4%

Trésorerie

6,2%

6,5%

Autres

3,2%

2,8%

Total

100,0%

100,00%

 •      Analyse des expositions par notation interne

Le périmètre ventilé ci-après est celui des expositions de la Caisse Régionale sur les clients « Banque de détail ».

EAD Banque de détail en millions d'euros

Grade

30/06/2024

31/12/2023

Variation

A

1 778,8

1 825,7

-46,9

B

876,0

950,0

-74,0

C

1 916,8

1 924,3

-7,5

D

1 398,8

1 431,4

-32,6

E

945,2

908,3

36,9

F

835,4

850,6

-15,2

G

674,7

643,3

31,4

H

436,6

456,3

-19,7

I

181,7

175,1

6,6

J

76,0

78,2

-2,2

K

9,3

10,3

-1,0

V

150,1

140,6

9,5

Y

0,4

2,7

-2,3

Total

9 279,78

9 396,80

-117,0

Le périmètre ventilé ci-après sur clients « hors banque de détail » de la Caisse Régionale. 

Grade

30/06/2024

31/12/2023

Variation

A+

115,0

133,6

-18,6

A

212,1

227,6

-15,5

B+

100,9

84,7

16,2

B

68,4

63,9

4,5

C+

122,4

109,7

12,7

C

283,2

242,3

40,9

C-

276,1

250,5

25,6

D+

324,0

341,6

-17,6

D

214,2

196,6

17,6

D-

110,5

118,3

-7,8

E+

47,8

41,1

6,7

E

5,3

5,7

-0,4

E-

4,9

6,5

-1,6

F

42,0

36,4

5,6

Z

18,6

18,5

0,1

Total 

1 945,3

1 877,1

68,2

                                                             EAD Corporates en millions d'euros                         

 •     Dépréciation et couverture du risque

Les dépréciations sur créances clientèles saines et sur créances clientèles dépréciées sur base consolidée ressortent à 223,6 millions d’euros au 30 juin 2024 contre 217,7 millions d’euros au 31 décembre 2023 soit une hausse de 5,8 millions d’euros sur la période.

Dépréciations sur les créances dépréciées sur base consolidée (« stage » 3)

L’encours des Créances Douteuses et Litigieuses (CDL) clientèles sur base consolidée est en progression à 206,6 millions d’euros au 30 juin 2024 contre 192,1 millions d’euros au 31 décembre 2023. 

Dans le même temps, l’encours brut total des créances clientèles diminue de -30 millions d’euros. En conséquence, le taux de Créances Douteuses et Litigieuses sur base consolidée s’établit à 2,02 % à fin juin 2024, contre 1,87 % à fin décembre 2023. Les créances clientèles douteuses et litigieuses sont dépréciées à hauteur de 114,5 millions d’euros. Le taux de couverture ressort à 55,41 % en juin 2024, contre 55,88 % en décembre 2023. La baisse du taux de couverture est liée en particulier aux crédits en « période d’observation », en sortie de douteux vif et présentant un taux de provisionnement faible en lien avec le risque estimé.

A titre d’illustration, la ventilation du taux de CDL et des provisions sur base sociale par agents économiques est la suivante :

Taux de CDL clientèles (social)

Taux de couverture CDL clientèle (social)

30/06/24

31/12/23

30/06/24

31/12/23

Particuliers

0,73 %

0,61 %

38,7 %

39,7 %

Professionnels

3,40 %

2,92 %

59,1 %

57,3 %

Entreprises

3,13 %

3,12 %

55,5 %

54,7 %

Collectivités Publiques

0,0 %

0,0 %

0,0 %

0,0 %

Agriculteurs

4,41 %

4,72 %

62,2 %

63,7 %

Administrations privées

0,24 %

0,29 %

19,3 %

25,0 %

Total

2,02 %

1,87 %

55,5 %

55,9 %

 

 

Dépréciations sur créances saines sur base consolidée (« Stage » 1 et 2)

La Caisse Régionale s’appuie en priorité sur le dispositif de notation interne et les processus Bâlois actuels pour générer les paramètres IFRS 9 nécessaires au calcul des pertes sur crédits attendues (ECL). L’appréciation de l’évolution du risque de crédit s’appuie sur un modèle d’anticipation des pertes et extrapolation sur la base de scénarios raisonnables. Toutes les informations disponibles, pertinentes, raisonnables et justifiables, y compris les informations de nature prospective, doivent être retenues.

La formule de calcul intègre les paramètres de probabilité de défaut, de perte en cas de défaut et d’exposition au moment du défaut.

Ces calculs s’appuient largement sur les modèles internes utilisés dans le cadre du dispositif prudentiel lorsqu’ils existent, mais avec des retraitements pour déterminer une ECL économique. La norme IFRS 9 préconise une analyse en date d’arrêté (Point in Time) tout en tenant compte de données de pertes historiques et des données prospectives macro-économiques (Forward Looking), alors que la vue prudentielle s’analyse à travers le cycle (Through The Cycle) pour la probabilité de défaut et en bas de cycle (Downturn) pour la perte en cas de défaut.

Au global, sur base consolidée, les provisions sur « « Stage 1 » et « « Stage 2 » sont en légère baisse de -1,3 millions d’euros au 30 juin 2024, à 109,1 millions d’euros contre 110,4 millions d’euros fin 2023. Cette progression des provisions collectives et filières traduit la volonté de la Caisse Régionale d’intégrer les effets potentiels du dérèglement climatique sur les filières provisionnées.

en millions d’euros

30 juin 2024

31 décembre 2023

Stage 1

Stage 2

Total

Stage 1

Stage 2

Total

Hors filières

8,6

8,7

17,3

8,7

10,2

18,9

Filières

7,0

84,8

91,8

6,3

85,1

91,4

Total

15,6

93,5

109,1

15,0

95,4

110,4

L’approche Forward Looking en central (FLC) sur la base de scenarii macro-économiques prospectifs est complétée par des anticipations locales (FLL) traduisant dans les provisions la perception locale du risque propre à la Caisse Régionale. La répartition FLC / FLL est présentée ci-dessous.

en millions d’euros

30 juin 2024

31 décembre 2023

Variation

FLC

39,5

36,6

+2,9

FLL

69,6

73,7

-4,2

Total

109,1

110,4

-1,3

Au 30/06/2024, le niveau de provisionnement FLL s’établissait à 69,6 millions d’euros.

Le mécanisme du FLL se base principalement sur : 

-       un déclassement systématique de certains portefeuilles en bucket 2

-       des ajustements structurel ou conjoncturel par des chocs de stress PD et/ou LGD

Les filières concernées par l’approche FLL sont détaillées ci-dessous : 

En millions

d’euros

Particuliers

Agriculture

BTP

Distributio n

TourismeHôtellerie-

Restauratio n

Profession nels

Banque des

Entreprises

hors

filières

Total

Montant FLL

4,0

28,4

3,0

5,1

9,5

13,6

5,9

0,1

69,6

 •      Impact du coût du risque

Le « Coût du risque » sur base consolidée atteint 14,2 millions d’euros au 30 juin 2024 contre 8,3 millions d’euros au 30 juin 2023. L’évolution des encours dépréciés est décrite dans les paragraphes relatifs à l’analyse des comptes consolidés.

                 

B. RISQUES DE MARCHE

Les dispositifs de gestion et la méthodologie de mesure et d’encadrement des risques de marché sont précisés dans le Rapport financier annuel 2023, dans la partie Facteurs de Risques et informations prudentielles (3. Gestion des risques, chapitre E).

L’organisation du dispositif de contrôle des risques de marché ainsi que les méthodologies de mesure du risque de marché n’ont pas connu d’évolution majeure au cours du 1er semestre 2024.

 

a. Exposition de la Caisse Régionale 
Exigence de fonds propres liés à la CVA (Credit Valuation Adjustment) calculée selon la méthode standard

Le tableau ci-dessous restitue l’évolution du CVA sur les activités de marché du Crédit Agricole du Morbihan, entre le 31 décembre 2023 et le 30 juin 2024 :

en millions d'euros

30/06/2024

31/12/2023

CVA

30,4

19,6

Exigence de fonds propres liés à la prudent valuation

Le tableau ci-dessous restitue l’évolution des exigences de fonds propres liés à la prudent valuation du Crédit Agricole du Morbihan sur son portefeuille de titres, entre le 31 décembre 2023 et le 30 juin 2024 :

en millions d'euros

30/06/2024

31/12/2023

Prudent valuation

-23,0

-21,1

dont au titre du portefeuille de titres détenu

-23,0

-21,1

b. Exposition des filiales 

Seul Crédit Agricole Morbihan Expansion est théoriquement soumis à un risque de marché compte tenu de son activité (notamment prise de participation au capital de toute société, souscription d’obligations, gestion des participations prises). 

La SAS CA Morbihan Expansion dispose d’une procédure de valorisation des lignes de son portefeuille, visant à suivre le risque de marché associé à ses investissements. Cette procédure s’appuie sur le principe d’une valorisation annuelle à la juste valeur, déterminée à l’aide d’une méthode appropriée au stade de maturité des sociétés en portefeuille (amorçage, en développement, développées). De même, il est prévu que par exception et sauf circonstances exceptionnelles, la valorisation retenue à l’entrée dans une société est conservée l’année suivant cette transaction. Au 31/12/2023, CA Morbihan Expansion détenait 7 participations pour une valeur nette comptable de 1,3 million d’euros.

 

C. RISQUE ACTION

Le risque action trouve son origine dans le portefeuille de placement investi en actions, ou encore dans les titres auto détenus.

a. Risques sur actions provenant des portefeuilles de placement

La Caisse Régionale ne détient pas de titres de capitaux propres autres que des titres de participation.

b. Titres autodétenus

Les encours concernés sont décrits dans le paragraphe 5 du Chapitre « Examen de la situation financière et du résultat» du présent document.

D. GESTION DU BILAN

 

Le dispositif d’encadrement et de suivi de la gestion du bilan est décrit dans le dans le Rapport financier annuel 2023, dans la partie Facteurs de Risques et informations prudentielles (3. Gestion des risques, chapitre G).

S’agissant des évolutions notables survenues lors du premier semestre 2024 en matière de gestion de bilan, elles sont relatives aux données liquidité. Elles sont présentées ci-dessous.

 

Exposition de la Caisse Régionale

 

 Ratio LCR (Liquidity Coverage Ratio)

Le ratio LCR calculé sur la moyenne du 1er semestre 2024 de ses différentes composantes s’élève à 110,6 % pour une exigence règlementaire de 100 % (ce ratio était de 112,4% en moyenne sur l’année 2023). Il s’élevait à 114,2% au 30 juin 2024 contre 112,8% au 31 décembre 2023.

Ratio NSFR (Net Stable Funding Ratio)

Au 30 juin 2024, ce ratio était de 105,2% pour une exigence réglementaire > à 100% (équivalent à celui du 31 décembre 2023).

 

Limite court terme

Au 30 juin 2024, la Caisse Régionale respecte la limite court terme fixée à 331 millions d’euros.

Concentration des échéances du refinancement long terme

Au 30 juin 2024, la Caisse Régionale respecte globalement la limite interne fixée à 1,80 % des encours de crédits par semestre. Seul des dépassements ont été observés sur le 1er semestre 2024 en lien avec le tirage du T-LTRO.

 E. RISQUES OPERATIONNELS

Les dispositifs de gestion et de surveillance des risques opérationnels sont décrits dans le Rapport financier annuel 2023, dans la partie Facteurs de Risques et informations prudentielles (3. Gestion des risques, chapitre H).

Les éléments chiffrés concernant les impacts du risque opérationnel sont décrits au paragraphe 2.C – Risques opérationnels et risques connexes de ce présent chapitre. 

F. RISQUES JURIDIQUES

Les principales procédures judiciaires et fiscales en cours au sein du Crédit Agricole du Morbihan sont décrites dans le rapport de gestion pour l’exercice 2023 (Facteurs de Risques et informations prudentielles, 3. Gestion des risques, chapitre J). Les dossiers ci-après évoqués sont ceux qui sont nés ou ont connu une évolution après le 29/03/2024, date du dépôt auprès de l’AMF du Rapport Financier Annuel. Sont aussi évoqués des dossiers en cours qui n’ont pas fait l’objet d’évolution depuis cette date.

Les risques juridiques en cours au 30 juin 2024 susceptibles d’avoir une influence négative sur le partrimoine du Crédit Agricole du Morbihan ont fait l’objet de provisions qui correspondent à la meilleure estimation par la Direction générale sur la base des informations dont elle dispose. Elles sont mentionnées note 6.8 des états financiers. 

À ce jour, à la connaissance du Crédit Agricole du Morbihan, il n’existe pas d’autre procédure gouvernementale, judiciaire ou d’arbitrage (y compris toute procédure dont la Société a connaissance, qui est en suspens ou dont elle est menacée), susceptible d’avoir ou ayant eu au cours des 12 derniers mois des effets significatifs sur la situation financière ou la rentabilité de le la Caisse Régionale.

La Caisse régionale de Crédit Agricole du Morbihan a pris acte avec satisfaction de l’arrêt rendu le 27 juin 2024 par la Cour d’appel d’Amiens dans le litige engagé par des porteurs de CCI en vue d’obtenir le rachat de leurs titres. Cette décision confirme le jugement du Tribunal judiciaire d’Amiens du 21 avril 2021 qui avait déjà rejeté toutes les demandes des porteurs. Elle peut faire l’objet d’un pourvoi en cassation.

G. RISQUE DE NON CONFORMITE

La prévention et le contrôle des risques de non-conformité sont traités au sein Rapport financier annuel 2023, dans la partie Facteurs de Risques et informations prudentielles (3. Gestion des risques, chapitre J). 

             

ETATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

INTERMÉDIAIRES RESUMÉS AU 30 JUIN

2024

(ayant fait l’objet d’un examen limité)

Examinés par le Conseil d’Administration de la Caisse Régionale de  Crédit Agricole du Morbihan en date du 26 juillet 2024

  

image      


Cadre général

Présentation juridique du Crédit Agricole du Morbihan

Dénomination :                                      Caisse Régionale de Crédit Agricole du Morbihan

Adresse  :                                              Avenue de Kéranguen

56956 Vannes Cedex 9

Siège social :                                         Avenue de Kéranguen

56956 Vannes Cedex 9 Registre du commerce et des sociétés : Vannes

Numéro de Siret :                                  777 903 816 00026

NAF :                                                    6419Z

La Caisse Régionale du Crédit Agricole du Morbihan est une société coopérative à capital variable régie par le Livre V du Code monétaire et financier et la loi bancaire du 24 janvier 1984 relative au contrôle et à l’activité des établissements de crédit.

Sont rattachées à la Caisse Régionale du Morbihan, 39 Caisses Locales qui constituent des unités distinctes avec une vie juridique propre. Les comptes individuels sont représentatifs des comptes de la Caisse Régionale seule, tandis que les comptes consolidés, selon la méthode de l’entité consolidante, intègrent également les comptes des Caisses Locales, ainsi que de 3 sociétés de titrisation constituées respectivement en 2020, 2022 et 2024.

De par la loi bancaire, la Caisse Régionale du Morbihan est un établissement de crédit avec les compétences bancaires et commerciales que cela entraîne. Elle est soumise à la réglementation bancaire.


Etats financiers consolidés

COMPTE DE RESULTAT

 

(en milliers d'euros)

Notes

30/06/2024

30/06/2023

Intérêts et produits assimilés 

4.1

261 586

193 762

Intérêts et charges assimilées 

4.1

- 218 182

- 151 041

Commissions (produits) 

4.2

78 399

72 485

Commissions (charges) 

4.2

- 17 083

- 16 278

Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat 

4.3

1 742

899

Gains ou pertes nets sur actifs/passifs de transaction 

- 74

71

Gains ou pertes nets sur autres actifs/passifs à la juste valeur par résultat 

1 816

828

Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres 

4.4

41 030

33 119

Gains ou pertes nets sur instruments de dettes comptabilisés en capitaux propres recyclables  

Rémunération des instruments de capitaux propres comptabilisés en capitaux propres non recyclables (dividendes)  

41 030

33 119

Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d'actifs financiers au coût amorti 

4.5

Gains ou pertes nets résultant du reclassement d’actifs financiers au coût amorti en actifs financiers à la juste valeur par résultat 

4.6

Gains ou pertes nets résultant du reclassement d’actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres en actifs financiers à la juste valeur par résultat 

4.6

Produit net des activités d'assurance 

Produits des activités d’assurance 

Charges afférentes aux activités d’assurance 

Produits et charges afférents aux contrats de réassurance détenus 

Produits financiers ou charges financières d'assurance   

Produits financiers ou charges financières d'assurance afférents aux contrats de réassurance détenus 

Coût du risque de crédit sur les placements financiers des activités d’assurance 

Produits des autres activités 

4.7

1 180

1 980

Charges des autres activités 

4.7

- 866

- 638

Produit net bancaire 

147 806

134 288

Charges générales d'exploitation 

4.8

- 75 818

- 73 308

Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles 

4.9

- 2 696

- 2 757

Résultat brut d'exploitation 

69 292

58 223

Coût du risque 

4.10

- 14 220

- 8 270

Résultat d'exploitation 

55 072

49 953

Quote-part du résultat net des entreprises mises en équivalence 

Gains ou pertes nets sur autres actifs 

4.11

23

28

Variations de valeur des écarts d'acquisition 

6.7

Résultat avant impôt 

55 095

49 981

Impôts sur les bénéfices 

4.12

- 5 747

- 3 931

Résultat net d'impôts des activités abandonnées 

6.5

Résultat net 

49 348

46 050

Participations ne donnant pas le contrôle 

Résultat net part du Groupe 

49 348

46 050

 

 

RESULTAT NET ET GAINS ET PERTES COMPTABILISES DIRECTEMENT EN CAPITAUX PROPRES

(en milliers d'euros)

Notes

30/06/2024

30/06/2023

Résultat net 

 

49 348

46 050

 

 

4.13

 

609

 

Gains et pertes actuariels sur avantages post emploi 

Gains et pertes sur passifs financiers attribuables aux variations du risque de crédit propre (1)

4.13

Gains et pertes sur instruments de capitaux propres comptabilisés en capitaux propres non recyclables (1)

4.13

33 635

14 971

Produits financiers ou charges financières d'assurance ventilés en capitaux propres non recyclables 

4.13

Gains et pertes avant impôt comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables hors entreprises mises en équivalence 

4.13

4.13

4.13

34 244

- 1 187

14 971

- 516

Gains et pertes avant impôt comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables des entreprises mises en équivalence 

Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables hors entreprises mises en équivalence 

Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables des entreprises mises en équivalence 

4.13

Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables sur activités abandonnées 

4.13

Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables 

4.13

33 057

14 455

Gains et pertes sur écarts de conversion 

4.13

4.13

1

Gains et pertes sur instruments de dettes comptabilisés en capitaux propres recyclables 

Gains et pertes sur instruments dérivés de couverture 

4.13

Produits financiers ou charges financières d'assurance ventilés en capitaux propres recyclables 

4.13

Produits financiers ou charges financières de réassurance ventilés en capitaux propres   

4.13

Gains et pertes avant impôt comptabilisés directement en capitaux propres recyclables hors entreprises mises en équivalence   

4.13

1

Gains et pertes avant impôt comptabilisés directement en capitaux propres recyclables des entreprises mises en équivalence 

4.13

Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables hors entreprises mises en équivalence 

4.13

Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables des entreprises mises en équivalence 

4.13

4.13

Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres recyclables sur activités abandonnées 

Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres recyclables 

4.13

1

Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres 

4.13

33 058

14 455

 

                                                         

Résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres 

 

82 406

60 505

Dont part du Groupe 

 

82 406

60 505

Dont participations ne donnant pas le contrôle 

 

                                   

(1) Montant du transfert en réserves d’éléments non recyclables

4.13

BILAN ACTIF

 

 

(en milliers d'euros)

Notes

30/06/2024

31/12/2023

Caisse, banques centrales 

33 521

32 027

Actifs financiers à la juste valeur par résultat  

6.1

108 255

106 520

Actifs financiers détenus à des fins de transaction 

11 837

9 717

Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat 

96 418

96 803

Instruments dérivés de couverture 

288 281

266 102

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 

3-6.2

1 183 316

1 114 108

Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables 

95 000

85 000

Instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres non recyclables 

1 088 316

1 029 108

Actifs financiers au coût amorti 

3-6.3

11 956 562

11 784 924

Prêts et créances sur les établissements de crédit 

1 558 646

1 371 186

Prêts et créances sur la clientèle 

10 040 652

10 095 793

Titres de dettes 

357 264

317 945

Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux 

- 218 537

- 153 905

Actifs d'impôts courants et différés  

41 088

40 021

Comptes de régularisation et actifs divers  

182 900

175 926

Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées   

Contrats d’assurance émis - Actif 

Contrats de réassurance détenus - Actif 

Participation dans les entreprises mises en équivalence 

Immeubles de placement 

6.6

1 056

1 067

Immobilisations corporelles  

49 917

51 371

Immobilisations incorporelles  

26

35

Ecarts d'acquisition 

6.7

Total de l'Actif 

 

13 626 385

13 418 196

BILAN PASSIF  

  

 

(en milliers d'euros)

Notes

30/06/2024

31/12/2023

Banques centrales 

6.1

11 748

Passifs financiers à la juste valeur par résultat  

9 551

Passifs financiers détenus à des fins de transaction 

11 748

9 551

Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option 

Instruments dérivés de couverture 

46 720

89 026

Passifs financiers au coût amorti 

6.4

11 038 900

10 929 246

Dettes envers les établissements de crédit 

7 281 533

3 731 914 25 453

7 235 965

Dettes envers la clientèle 

3 672 206

Dettes représentées par un titre 

21 075

Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux 

- 10 408

- 10 406

Passifs d'impôts courants et différés    

8 021

80

Comptes de régularisation et passifs divers  

462 329

400 688

Dettes liées aux actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées   

6.5

Contrats d'assurance émis - Passif 

6.8

22 665

Contrats de réassurance détenus - Passif 

Provisions  

27 150

Dettes subordonnées 

6.9

Total dettes 

 

11 579 975

11 445 335

                                                 

Capitaux propres 

 

2 046 410

1 972 861

Capitaux propres part du Groupe 

2 046 410

490 287

1 182 635 324 140

1 972 861

Capital et réserves liées 

480 543

Réserves consolidées 

1 149 494

Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres 

291 082

Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées   

Résultat de la période 

49 348

51 742

Participations ne donnant pas le contrôle 

Total du passif 

 

13 626 385

13 418 196


TABLEAU DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES

(en milliers d'euros)

Part du Groupe

Participations ne donnant pas le contrôle

 

Capital et réserves liées

Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres

 

 

 

Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres

 

 

Capital

Primes et réserves consolidées liées au capital (1)

Elimination des titres autodétenus

Autres instruments de capitaux propres

Total Capital et réserves consolidées

Gains et pertes comptabilisés

directement en

capitaux propres recyclables

Gains et pertes comptabilisés

directement en

capitaux propres non recyclables

Total des gains et pertes

comptabilisés

directement en capitaux propres

 

 

Résultat net 

 

 

Capitaux propres

Capital réserves liées et résultat

Gains et pertes comptabilisés

directement en

capitaux propres recyclables

Gains et pertes comptabilisés

directement en

capitaux propres non recyclables

Total des gains et pertes

comptabilisés

directement en capitaux propres

 

 

Capitaux propres

Capitaux propres consolidés

Capitaux propres au 1er janvier 2023 Publié

412 050

1 242 833

- 1 023

1 653 860

204 817

204 817

1 858 677

1 882 869

- 24 192

Impacts nouvelles normes, décisions / interprétations IFRIC

Capitaux propres au 1er janvier 2023

412 050

1 242 833

- 1 023

1 653 860

204 817

204 817

1 858 677

1 882 869

50

- 24 192

Augmentation de capital 

- 3 940

- 178

- 4 118

- 4 118

- 4 118

Variation des titres autodétenus 

186

186

186

186

Emissions / remboursements d'instruments de capitaux propres   

- 14 765

Rémunération des émissions d'instruments de capitaux propres du 1er semestre 2023 

Dividendes versés au 1er semestre 2023

- 14 765

- 14 765

- 14 765

Effet des acquisitions complémentaires / cessions sans perte de contrôle de titres de filiales 

- 1

- 14 944

- 1

- 1

- 1

Mouvements liés aux paiements en actions 

Mouvements liés aux opérations avec les actionnaires 

- 3 940

186

- 18 698

- 18 698

- 18 698

Variation des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres 

14 455

14 455

14 455

14 455

Dont gains et pertes sur instruments de capitaux propres à la juste valeur par capitaux propres non recyclables transférés en réserves 

Dont gains et pertes sur variation du risque de crédit propre transférés en réserves 

Quote-part dans les variations de capitaux propres hors résultat des entreprises mises en équivalence 

Résultat du 1er semestre 2023 

46 050

46 050

46 050

Autres variations 

- 246

- 246

- 246

- 246

Capitaux propres au 30 juin 2023 

408 110

1 227 643

- 837

1 634 916

219 272

219 272

46 050

1 900 238

1 882 869

17 369

Augmentation de capital 

- 4 996

- 4 996

- 4 996

- 4 996

Variation des titres autodétenus 

- 337

- 337

- 337

- 337

Emissions / remboursements d'instruments de capitaux propres   

Rémunération des émissions d'instruments de capitaux propres du 2nd semestre 2023 

Dividendes versés au 2nd semestre 2023

Effet des acquisitions complémentaires / cessions sans perte de contrôle de titres de filiales 

Mouvements liés aux paiements en actions 

443

443

443

443

Mouvements liés aux opérations avec les actionnaires 

- 4 996

443

- 337

- 4 890

- 4 890

- 4 890

Variation des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres 

71 810

71 810

71 810

71 810

Dont gains et pertes sur instruments de capitaux propres à la juste valeur par capitaux propres non recyclables transférés en réserves 

Dont gains et pertes sur variation du risque de crédit propre transférés en réserves 

Quote-part dans les variations de capitaux propres hors résultat des entreprises mises en équivalence 

Résultat du 2nd semestre 2023 

5 692

5 692

5 692

Autres variations 

11

11

11

11

Capitaux propres au 31 décembre 2023 

403 114

1 228 097

- 1 174

1 630 037

291 082

291 082

51 742

1 972 861

1 882 869

89 992

Affectation du résultat 2023 

51 742

51 742

- 51 742

Capitaux propres au 1er janvier 2024

403 114

1 279 839

- 1 174

1 681 779

291 082

291 082

1 972 861

1 882 869

89 992

Impacts nouvelles normes, décisions / interprétations IFRIC

Capitaux propres au 1er janvier 2024 retraité

403 114

1 279 839

- 1 174

1 681 779

291 082

291 082

1 972 861

1 882 869

89 992

Augmentation de capital 

9 579

- 256

9 323

9 323

9 323

Variation des titres autodétenus 

421

421

421

421

Emissions / remboursements d'instruments de capitaux propres   

Rémunération des émissions d'instruments de capitaux propres du 1er semestre 2024 

- 18 193

Dividendes versés au 1er semestre 2024

- 18 193

- 18 193

- 18 193

Effet des acquisitions complémentaires / cessions sans perte de contrôle de titres de filiales 

Mouvements liés aux paiements en actions 

Mouvements liés aux opérations avec les actionnaires 

9 579

- 18 449

421

- 8 449

- 8 449

- 8 449

Variation des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres 

1

33 057

33 058

33 058

33 058

Dont gains et pertes sur instruments de capitaux propres à la juste valeur par capitaux propres non recyclables transférés en réserves 

Dont gains et pertes sur variation du risque de crédit propre transférés en réserves 

Quote-part dans les variations de capitaux propres hors résultat des entreprises mises en équivalence 

Résultat du 1er semestre 2024 

49 348

49 348

49 348

Autres variations 

- 408

- 408

- 408

- 408

Capitaux propres au 30 juin 2024

412 693

1 260 982

- 753

1 672 922

1

324 139

324 140

49 348

2 046 410

1 882 869

163 541

(1) Réserves consolidées avant élimination des titres d'autocontrôle

- 52 -

TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE

Le tableau des flux de trésorerie est présenté selon le modèle de la méthode indirecte.

Les activités opérationnelles sont représentatives des activités génératrices de produits de la Caisse Régionale du Morbihan y compris les actifs recensés dans le portefeuille de placements détenus jusqu’à l’échéance.

Les flux d’impôts sont présentés en totalité avec les activités opérationnelles.

Les activités d’investissement représentent les flux de trésorerie pour l’acquisition et la cession de participations dans les entreprises consolidées et non consolidées, et des immobilisations corporelles et incorporelles. Les titres de participation stratégiques inscrits dans le portefeuille "actifs financiers disponibles à la vente" sont compris dans ce compartiment.

Les activités de financement résultent des changements liés aux opérations de structure financière concernant les capitaux propres et les emprunts à long terme.

La notion de trésorerie nette comprend la caisse, les créances et dettes auprès des banques centrales, ainsi que les comptes (actif et passif) et prêts à vue auprès des établissements de crédit.

(en milliers d'euros)

Notes

30/06/2024

30/06/2023

Résultat avant impôt                                                                          

55 095

49 981

Dotations nettes aux amortissements et aux dépréciations

 des immobilisations corporelles et incorporelles 

2 697

2 757

Dépréciations des écarts d'acquisition et des autres

6.7 immobilisations 

7 995

Dotations nettes aux dépréciations et aux provisions                                

12 998

Quote-part de résultat liée aux entreprises mises en

équivalence                                                                                                       

Résultat net des activités d'investissement                                                  

- 23

- 28

Résultat net des activités de financement                                                    

565

509

Autres mouvements                                                                                         

21 091

2 685

Total des éléments non monétaires inclus dans le

 résultat net avant impôt et des autres ajustements 

37 328

13 918

Flux liés aux opérations avec les établissements de crédit                       

- 52 953

52 635

Flux liés aux opérations avec la clientèle                                                     

87 957

- 280 402

Flux liés aux autres opérations affectant des actifs ou passifs

financiers                                                                                                            

- 58 415

- 14 442

Flux liés aux opérations affectant des actifs ou passifs non

financiers                                                                                                            

35 310

- 69 521

Dividendes reçus des entreprises mises en équivalence                          

Impôts versés                                                                                                    

- 60

- 10 443

Variation nette des actifs et passifs provenant des

activités opérationnelles                                                                              

11 839

- 322 173

Flux provenant des activités abandonnées                                            

Total Flux nets de trésorerie générés par l'activité

 opérationnelle (A) 

104 262

- 258 274

Flux liés aux participations (1)                                                                    

- 5 493

- 850

- 2 128

Flux liés aux immobilisations corporelles et

incorporelles                                                                                                    

- 1 211

Flux provenant des activités abandonnées                                            

Total Flux nets de trésorerie liés aux opérations

 d'investissement (B) 

- 6 704

- 2 978

Flux de trésorerie provenant ou à destination des

actionnaires (2)                                                                                               

- 8 196

- 18 394

- 14 247

Autres flux nets de trésorerie provenant des activités de

financement                                                                                                     

2 786

Flux provenant des activités abandonnées                                            

Total Flux nets de trésorerie liés aux opérations de

 financement (C) 

- 5 410

- 32 641

Effet de la variation des taux de change sur la trésorerie

 et équivalent de trésorerie (D) 

AUGMENTATION/(DIMINUTION) NETTE DE LA

TRÉSORERIE ET DES ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE        

(A + B + C + D) 

92 148

- 293 893

Trésorerie et équivalents de trésorerie à l'ouverture                          

536 089

1 026 599 33 498

Solde net des comptes de caisse et banques centrales *                        

32 027

Solde net des comptes, prêts/emprunts à vue auprès des

établissements de crédit **                                                                             

504 062

993 101

Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture                             

628 236

732 706

Solde net des comptes de caisse et banques centrales *                        

33 521

40 162

Solde net des comptes, prêts/emprunts à vue auprès des

établissements de crédit **                                                                             

594 715

692 544

VARIATION DE LA TRESORERIE NETTE ET DES

 

EQUIVALENTS DE TRESORERIE 

92 148

- 293 893

* Composé du solde net du poste "Caisse, banques centrales", hors intérêts courus (y compris trésorerie des entités reclassées en activités abandonnées)

** Composé du solde des postes "Comptes ordinaires débiteurs non douteux" et "Comptes et prêts au jour le jour non douteux" tels que détaillés en note 6.3 et des postes "Comptes ordinaires créditeurs" et "Comptes et emprunts au jour le jour" tels que détaillés en note 6.4 (hors intérêts courus)

(1) Flux liés aux participations : Cette ligne recense les effets nets sur la trésorerie des acquisitions et des cessions de titres de participation. Ces opérations externes sont décrites dans la note 2 "Principales opérations de structure et événements significatifs de la période". Au cours du premier semestre 2024, l’impact net des acquisitions sur la trésorerie de Caisse Régionale du Morbihan s’élève à – 5 494 milliers d’euros, portant principalement sur les opérations suivantes :

- Souscription du titre SACAM TRANSITION ENERGIE pour – 6 383 milliers d'euros (dont 2 719 milliers d’euros libérés) ;

- Souscription du titre SAS CA MORBIHAN TRANSITIONS pour – 1 000 milliers d'euros (dont 500 milliers d’euros libérés) ;

- Libération du reste à verser de SACAM AVENIR pour -1 232 milliers d’euros ;

- Rachat de parts sociales des Caisse locales par la Caisse régionale du Morbihan pour - 187 milliers d’euros ; - Rachat de CCI pour - 474 milliers d’euros.

 (2) Le flux de trésorerie provenant ou à destination des actionnaires comprend le paiement des dividendes versés par la Caisse Régionale :

- le paiement des dividendes 2023 versés par la Caisse Régionale aux Certificats Coopératifs d’Investissement pour 4 554 milliers d’euros,

- le paiement des dividendes 2023 versés par la Caisse Régionale aux Certificats Coopératifs d’Associés pour 2

516 milliers d’euros,

- le paiement des intérêts versés sur les parts sociales pour 1 611 milliers d’euros.

Il inclut en outre la variation au cours du 1er semestre 2024 et de l’exercice 2023 du capital social des Caisses Locales pour respectivement + 9 779 milliers d’euros et – 8 796 milliers d’euros faisant suite à des souscriptions de parts sociales auprès de la clientèle dans le cadre du programme d’émission des parts sociales validé par l’AMF le 07 mai 2010.

Notes annexes aux états financiers consolidés intermédiaires resumés

1. Principes et méthodes applicables dans le Groupe, jugements et estimations utilisées
1.1. Normes applicables et comparabilité

Sauf mention contraire, tous les montants indiqués dans le présent rapport financier sont exprimés en euros et sont indiqués en miliers, sans décimale. Les arrondis au milier d'euros le plus proche peuvent, dans certains cas, conduire à des écarts non significatifs au niveau des totaux et des sous-totaux figurant dans les tableaux.

Les états financiers consolidés intermédiaires résumés de la Caisse Régionale du Morbihan au 30 juin 2024 ont été préparés et sont présentés en conformité avec la norme IAS 34 relative à l’information financière intermédiaire.

Les normes et interprétations utilisées pour la préparation des états financiers consolidés intermédiaires résumés sont identiques à celles utilisées par le groupe Crédit Agricole sur l’élaboration des comptes consolidés au 31 décembre 2023 établis, en application du règlement CE n°1606/2002, conformément aux normes IAS/IFRS et aux interprétations IFRIC telles qu’adoptées par l’Union européenne (version dite « carve out »), en utilisant donc certaines dérogations dans l’application de la norme IAS 39 pour la comptabilité de macro-couverture.

Les états financiers consolidés intermédiaires résumés de la Caisse Régionale du Morbihan au 30 juin 2024 ont été préparés et sont présentés en conformité avec la norme IAS 34 relative à l’information financière intermédiaire. Le Groupe Crédit Agricole a fait le choix de présenter en conformité avec la norme IAS 34.8, les états financiers liés au résultat et au tableau de flux de trésorerie avec une période comparative limitée au semestre N-1 afin d’en simplifier la lecture. 

Les normes et interprétations ont été complétées par les dispositions des normes IFRS telles qu’adoptées par l’Union européenne au 30 juin 2024 et dont l’application est obligatoire pour la première fois sur l’exercice 2024.

Celles-ci portent sur : 

Normes, Amendements ou Interprétations

Date de 1ère application :

exercices ouverts à compter du

Effet significatif dans le Groupe

Amendement IAS 1 

Présentation des états financiers  

Classification des passifs courants et passifs non courants

1er janvier 2024

Non

 

Amendement IAS 1 

Présentation des états financiers

Dettes non courantes avec covenants

1er janvier 2024

Non

 

Amendement IFRS 16 

Contrats de location

Dette locative dans une opération de cession-bail

1er janvier 2024

Non

 

Amendement IAS 7 / IFRS 7

Opérations d’affacturage

1er janvier 2024

Non

 

  

Normes et interprétations adoptées par l’Union Européenne non encore appliquées par le Groupe au 30 juin 2024 :

Normes, Amendements ou Interprétations

Date de publication

Effet significatif dans le Groupe

IFRS 3

Paiements subordonnés à l’emploi continu pendant les périodes de transfert

29 avril 2024

Non  

IAS 27

Fusion entre une société mère et sa filiale dans des états financiers individuels

30 janvier 2024

Non

1.2. Principes et méthodes comptables

 

Utilisation de jugements et estimations dans la préparation des états financiers

De par leur nature, les évaluations nécessaires à l’établissement des états financiers exigent la formulation d’hypothèses et comportent des risques et des incertitudes quant à leur réalisation dans le futur.

Les réalisations futures peuvent être influencées par de nombreux facteurs, notamment :

▪ les activités des marchés nationaux et internationaux,

▪ les fluctuations des taux d’intérêts et de change ;

▪ la conjoncture économique et politique dans certains secteurs d’activité ou pays, ▪ les modifications de la réglementation ou de la législation. Cette liste n’est pas exhaustive.

Les estimations comptables qui nécessitent la formulation d’hypothèses sont utilisées principalement pour les évaluations suivantes :

▪ les instruments financiers évalués à la juste valeur (y compris les participations non consolidées), ▪ les régimes de retraite et autres avantages sociaux futurs,

▪ les plans de stock options,

▪ les dépréciations d’instruments de dette au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux propres recyclables, ▪ les provisions,

▪ les actifs d’impôts différés,

▪ la valorisation des entreprises mises en équivalence.

2. Principales opérations de structure et événements significatifs de la période

 

2.1 Principales opérations de structures

La Caisse Régionale du Morbihan n’est pas concernée par des opérations de structure. 

FCT Crédit Agricole Habitat

 

Au 30/06/2024, une nouvelle entité (FCT Crédit Agricole Habitat 2024) a été consolidée au sein du groupe Crédit Agricole, née d’une opération de titrisation réalisée par les 39 Caisses régionales et LCL, le 27 mars 2024. Cette transaction est pour partie un RMBS français auto-souscrit et pour le reste un RMBS français placé sur le marché. 

Cette opération s’est traduite par une cession de crédits à l’habitat originés par les 39 Caisses régionales et LCL au FCT Crédit Agricole Habitat 2024 pour un montant de 1,67 milliard d’euros. Pour l’émission placée sur le marché, les titres seniors adossés au portefeuille de créances habitat ont été placés auprès d’investisseurs (gestionnaires d’actifs (61%) et établissements de crédit (39%)) pour un montant de 750 M€.

Dans le cadre de cette titrisation, les 39 Caisses régionales et LCL ont cédé, à l’origine, des crédits habitat pour un montant de 1 665,75 millions d’euros au FCT Crédit Agricole Habitat 2024. Elles ont souscrit pour 166,7 millions d’euros de titres subordonnés (pour les 2 parties de l’émission) et pour 750 millions d’euros de titres senior (émission autosouscrite uniquement).

2.2 Information portant sur le périmètre de consolidation au 30 juin 2024

 

Les états financiers consolidés incluent les comptes de la Caisse Régionale du Morbihan et ceux de toutes les sociétés sur lesquelles, selon les dispositions des normes IFRS 10, IFRS 11 et IAS 28, la Caisse Régionale du Morbihan dispose d’un pouvoir de contrôle, d’un contrôle conjoint ou d’une influence notable, hormis ceux présentant un caractère non significatif par rapport à l’ensemble des sociétés incluses dans le périmètre de consolidation.

Le périmètre de consolidation de la Caisse Régionale du Morbihan n’a pas fait l’objet de variation significative par rapport au périmètre de consolidation du 31 décembre 2023.

2.3 Autres évènements significatifs de la période

Pilier 2 - Globe

Les nouvelles règles fiscales internationales établies par l'OCDE, visant à soumettre les grands groupes internationaux à une imposition complémentaire lorsque le Taux Effectif d'Impôt (TEI) d'une juridiction dans laquelle ils sont implantés est inférieur à 15%, sont entrées en vigueur au 1er janvier 2024. 

Le premier exercice d'application de ces règles est l'exercice 2024.

Sur la base des dispositions de la Directive européenne adoptée fin 2022 et sa transposition dans les pays de l'union européenne, le Groupe a procédé à une estimation de l'impôt complémentaire GloBE au titre du 1er semestre 2024.  Compte tenu des résultats non matériels de cette estimation, le Groupe n'a pas prévu la comptabilisation d'un montant d'impôt complémentaire GloBE au 30 juin 2024. 

En outre, conformément aux amendements à la norme IAS 12, publiés le 23 mai 2023 par l'IASB et adoptés par l'Union européenne le 8 novembre 2023, le Groupe applique l'exception obligatoire et temporaire à la comptabilisation des impôts différés liés à la mise en œuvre des règles GloBE.

3. Risque de crédit

 

3.1         Variation des valeurs comptables et des corrections de valeur pour pertes sur la période

(Cf. chapitre "Facteurs de risque – Risques de crédit")

 

Variation des valeurs comptables et des corrections de valeur pour pertes sur la période

 

Les corrections de valeur pour pertes correspondent aux dépréciations sur actifs et aux provisions sur engagement hors bilan comptabilisées en résultat net (Coût du risque) au titre du risque de crédit. 

Les tableaux suivants présentent un rapprochement des soldes d’ouverture et de clôture des corrections de valeur pour perte comptabilisées en Coût du risque et des valeurs comptables associées, par catégorie comptable et type d’instruments.


 

Actifs financiers au coût amorti : Titres de dettes

 

 

Actifs sains

                         

 

 

Actifs soumis à une ECL 12 mois

(Stage 1)

Actifs soumis à une ECL à maturité

(Stage 2)

Actifs dépréciés (Stage 3)

Total

(en milliers d'euros)

Valeur comptable brute

Correction de valeur pour pertes

Valeur comptable brute

Correction de valeur pour pertes

Valeur comptable brute

Correction de valeur pour pertes

Valeur comptable brute (a)

Correction de valeur pour pertes (b)

Valeur nette comptable (a) + (b)

Au 31 décembre 2023

313 070

- 157

5 122

- 90

318 192

- 247

317 945

Transferts d'actifs en cours de vie d'un Stage à l'autre 

Transferts de Stage 1 vers Stage 2 

- 5 122

90

5 122

- 2 053

- 1 963

 

Retour de Stage 2 vers Stage 1 

Transferts vers Stage 3  (1)

Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 

- 5 122

90

- 1 963

5 122

- 2 053

Total après transferts 

313 070

- 157

5 122

- 2 053

318 192

- 2 210

315 982

Variations des valeurs comptables brutes et des corrections de valeur pour pertes   

45 279

- 48

- 1 738

45 279

- 1 786

 

Nouvelle production : achat, octroi, origination,…  (2)

Décomptabilisation : cession, remboursement, arrivée à échéance... 

Passages à perte 

Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultés financières 

Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période 

56 124

- 10 845

- 31 1

56 124

- 10 845

- 31

1

- 1 756

- 1 738

- 18

Changements dans le modèle / méthodologie 

Variations de périmètre 

Autres 

Total 

358 349

- 205

5 122

- 3 791

363 471

- 3 996

359 475

Variations de la valeur comptable attribuables à des modalités d'évaluation comptable spécifiques (sans impact significatif sur le montant de correction de valeur pour perte)  (3)

- 2 143

- 68

- 2 211

Au 30 juin 2024

356 206

- 205

5 054

- 3 791

361 260

- 3 996

357 264

Encours contractuels des actifs financiers qui ont été sortis du bilan au cours de la période et qui font encore l’objet de mesures d’exécution 

(1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des encours classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3.

(2) Les originations en Stage 2 concernent les encours originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période.

(3) Inclut les variations des réévaluations de juste valeur des instruments micro-couverts, les variations relatives à l'utilisation de la méthode du TIE (notamment amortissements des surcotes/décotes), les variations relatives à la désactualisation des décotes constatées sur crédits restructurées (reprise en PNB sur la maturité résiduelle de l'actif)

                 

Actifs financiers au coût amorti : Prêts et créances sur les établissements de crédit (hors opérations internes au Crédit Agricole)

 

 

Actifs sains

                         

 

 

Actifs soumis à une ECL 12 mois

(Stage 1)

Actifs soumis à une ECL à maturité

(Stage 2)

Actifs dépréciés (Stage 3)

Total

(en milliers d'euros)

Valeur comptable brute

Correction de valeur pour pertes

Valeur comptable brute

Correction de valeur pour pertes

Valeur comptable brute

Correction de valeur pour pertes

Valeur comptable brute (a)

Correction de valeur pour pertes (b)

Valeur nette comptable (a) + (b)

Au 31 décembre 2023

22 339

22 339

22 339

Transferts d'actifs en cours de vie d'un Stage à l'autre 

 

Transferts de Stage 1 vers Stage 2 

Retour de Stage 2 vers Stage 1 

Transferts vers Stage 3  (1)

Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 

Total après transferts 

22 339

22 339

22 339

Variations des valeurs comptables brutes et des corrections de valeur pour pertes   

45 268

45 268

 

Nouvelle production : achat, octroi, origination,…  (2)

Décomptabilisation : cession, remboursement, arrivée à échéance... 

Passages à perte 

Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultés financières 

Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période 

45 268

- 1 ‐

45 268

- 1

1

1

Changements dans le modèle / méthodologie 

Variations de périmètre 

Autres 

Total 

67 607

67 607

67 607

Variations de la valeur comptable attribuables à des modalités d'évaluation comptable spécifiques (sans impact significatif sur le montant de correction de valeur pour perte)  (3)

69 284

69 284

Au 30 juin 2024

136 891

136 891

136 891

Encours contractuels des actifs financiers qui ont été sortis du bilan au cours de la période et qui font encore l’objet de mesures d’exécution 

(1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des encours classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3

(2) Les originations en Stage 2 concernent les encours originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période.

(3) Inclut les variations des réévaluations de juste valeur des instruments micro-couverts, les variations relatives à l'utilisation de la méthode du TIE (notamment amortissements des surcotes/décotes), les variations relatives à la désactualisation des décotes constatées sur crédits restructurées (reprise en PNB sur la maturité résiduelle de l'actif), les variations des créances rattachées

                 

Actifs financiers au coût amorti : Prêts et créances sur la clientèle

 

 

Actifs sains

                         

 

 

Actifs soumis à une ECL 12 mois

(Stage 1)

Actifs soumis à une ECL à maturité

(Stage 2)

Actifs dépréciés (Stage 3)

Total

(en milliers d'euros)

Valeur comptable brute

Correction de valeur pour pertes 

Valeur comptable brute

Correction de valeur pour pertes 

Valeur comptable brute

Correction de valeur pour pertes

Valeur comptable brute (a)

Correction de valeur pour pertes (b)

Valeur nette comptable (a) + (b)

Au 31 décembre 2023

9 049 296

- 13 024

1 060 077

- 85 298

192 076

- 107 334

10 301 449

- 205 656

10 095 793

Transferts d'actifs en cours de vie d'un Stage à l'autre 

Transferts de Stage 1 vers Stage 2 

- 157 040

- 485 113

- 12 532 1 761

129 280

485 113

20 158

- 5 061

27 760

- 14 795

- 7 169

- 3 300

7 118

- 11 451 464

 

Retour de Stage 2 vers Stage 1 

Transferts vers Stage 3  (1)

Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 

336 876

- 10 277 1 474

- 14 363

76

- 6

- 336 876

- 25 853 6 896

21 481

4 289

- 551

36 130

- 15 816 1 021

- 8 370

Total après transferts 

8 892 256

- 25 556

1 189 357

- 65 140

219 836

- 122 129

10 301 449

- 212 825

10 088 624

Variations des valeurs comptables brutes et des corrections de valeur pour pertes   

1 443

11 915

- 49 237

- 22 839

- 14 293

7 651

- 62 087

- 3 273

- 12 060

17 749

2 379

9 - 11 895

 

Nouvelle production : achat, octroi, origination,…  (2) 

Décomptabilisation : cession, remboursement, arrivée à échéance... 

Passages à perte 

Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultés financières 

Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période 

697 550

- 678 421

- 2 202 1 850

54 734

- 103 971

- 9 858 5 467

752 284

- 794 038

- 2 647

- 11 646

10 432

2 379

9 - 5 714

- 2 647

12 267

- 18 448

Changements dans le modèle / méthodologie 

Variations de périmètre 

Autres 

545

545

- 17 686

- 17 686

Total 

8 893 699

- 13 641

1 140 120

- 87 979

205 543

- 114 478

10 239 362

- 216 098

10 023 264

Variations de la valeur comptable attribuables à des modalités d'évaluation comptable spécifiques (sans impact significatif sur le montant de correction de valeur pour perte)  (3)

16 512

- 162

1 038

17 388

Au 30 juin 2024 

8 910 211

- 13 641

1 139 958

- 87 979

206 581

- 114 478

10 256 750

- 216 098

10 040 652

Encours contractuels des actifs financiers qui ont été sortis du bilan au cours de la période et qui font encore l’objet de mesures d’exécution 

(1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des encours classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3.

(2) Les originations en Stage 2 concernent les encours originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période.

(3) Inclut les variations des réévaluations de juste valeur des instruments micro-couverts, les variations relatives à l'utilisation de la méthode du TIE (notamment amortissements des surcotes/décotes), les variations relatives à la désactualisation des décotes constatées sur crédits restructurées (reprise en PNB sur la maturité résiduelle de l'actif), les variations des créances rattachées

[Les entités concernées par l’octroi de prêts garantis par l’Etat (PGE) en soutien de l’économie suite à la crise sanitaire liée à la COVID-19 rajouteront un renvoi sur la ligne « Au 30 juin 2021 » et indiqueront :]


Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres : Titres de dettes

 

Actifs sains

                         

                         

 

Actifs soumis à une ECL 12 mois

(Stage 1)

Actifs soumis à une ECL à maturité

(Stage 2)

Actifs dépréciés (Stage 3)

Total

(en milliers d'euros)

Valeur comptable

Correction de valeur pour pertes

Valeur comptable

Correction de valeur pour pertes

Valeur comptable

Correction de valeur pour pertes

Valeur comptable

Correction de valeur pour pertes

Au 31 décembre 2023

85 000

85 000

Transferts d'actifs en cours de vie d'un Stage à l'autre 

Transferts de Stage 1 vers Stage 2 

Retour de Stage 2 vers Stage 1 

Transferts vers Stage 3  (1)

Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 

Total après transferts 

85 000

85 000

Variations des valeurs comptables et des corrections de valeur pour pertes   

10 000

- 1

10 000

- 1

Réévaluation de juste valeur sur la période 

Nouvelle production : achat, octroi, origination,…  (2)

Décomptabilisation : cession, remboursement, arrivée à échéance... 

Passages à perte 

Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultés financières 

Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période 

1

639 997

- 629 998

1

639 997

- 629 998

- 3 2

- 3

2

Changements dans le modèle / méthodologie 

Variations de périmètre 

Autres 

Total 

95 000

- 1

95 000

- 1

Variations de la valeur comptable attribuables à des modalités d'évaluation comptable spécifiques (sans impact significatif sur le montant de correction de valeur pour perte)  (3)

Au 30 juin 2024

95 000

- 1

95 000

- 1

Encours contractuels des actifs financiers qui ont été sortis du bilan au cours de la période et qui font encore l’objet de mesures d’exécution 

(1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des encours classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3.

(2) Les originations en Stage 2 concernent les encours originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période.

(3) Inclut les impacts relatifs à l'utilisation de la méthode du TIE (notamment amortissements des surcotes/décotes)

- 61 -

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres : Prêts et créances sur les établissements de crédit

 

La Caisse Régionale du Morbihan n’a pas d’encours sur les établissements de crédit en actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres.

 

 

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres : Prêts et créances sur la clientèle

 

La Caisse Régionale du Morbihan n’a pas d’encours sur la clientèle en actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres.

 

- 62 -

Engagements de financement (hors opérations internes au Crédit Agricole)

 

 

Engagements sains

                         

 

 

Engagements soumis à une ECL 12 mois

(Stage 1)

Engagements soumis à une ECL à maturité (Stage 2)

Engagements provisionnés  (Stage 3)

Total

(en milliers d'euros)

Montant de l'engagement

Correction de valeur pour pertes

Montant de l'engagement

Correction de valeur pour pertes

Montant de l'engagement

Correction de valeur pour pertes

Montant de l'engagement (a)

Correction de valeur pour pertes (b)

Montant net de l'engagement (a) + (b)

Au 31 décembre 2023

778 844

- 1 602

53 487

- 7 673

5 136

- 2 642

837 467

- 11 917

825 550

Transferts d'engagements en cours de vie d'un Stage à l'autre 

- 3 836

- 2 216

3 836

2 318

102

 

Transferts de Stage 1 vers Stage 2 

- 20 942

146

20 942

- 345

- 199

Retour de Stage 2 vers Stage 1 

17 106

- 2 362

- 17 106

2 663

301

Transferts vers Stage 3  (1)

Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 

Total après transferts 

775 008

- 3 818

57 323

- 5 355

5 136

- 2 642

837 467

- 11 815

825 652

Variations des montants de l'engagement et des corrections de valeur pour pertes 

- 67 651

2 318

- 16 821

1 064

1 108

31

- 83 364

3 413

 

Nouveaux engagements donnés  (2)

Extinction des engagements 

Passages à perte 

Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultés financières 

Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période 

279 644

- 347 296

- 747

2 394

12 331

- 29 151

- 2 100 3 273

291 975

- 376 447

- 2 847

5 667

593

31

671

- 109

Changements dans le modèle / méthodologie 

Variations de périmètre 

Autres 

1

- 1

1 108

1 108

Au 30 juin 2024

707 357

- 1 500

40 502

- 4 291

6 244

- 2 611

754 103

- 8 402

745 701

(1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des engagements classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3.

(2) Les nouveaux engagements donnés en Stage 2 concernent les engagements originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période.

- 63 -
Engagements de garantie (hors opérations internes au Crédit Agricole)

 

 

Engagements sains

                         

 

 

Engagements soumis à une ECL 12 mois

(Stage 1)

Engagements soumis à une ECL à maturité (Stage 2)

Engagements  provisionnés 

(Stage 3)

Total

(en milliers d'euros)

Montant de l'engagement

Correction de valeur pour pertes

Montant de l'engagement

Correction de valeur pour pertes

Montant de l'engagement

Correction de valeur pour pertes

Montant de l'engagement (a)

Correction de valeur pour pertes (b)

Montant net de l'engagement (a) + (b)

Au 31 décembre 2023

423 719

- 257

10 937

- 2 275

4 212

- 1 690

438 868

- 4 222

434 646

Transferts d'engagements en cours de vie d'un Stage à l'autre 

- 1 743

- 123

1 743

- 44

- 248

204

- 167

 

Transferts de Stage 1 vers Stage 2 

- 2 720

18

2 720

- 230

Retour de Stage 2 vers Stage 1 

977

- 141

- 977

63

Transferts vers Stage 3  (1)

Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 

Total après transferts 

421 976

- 380

12 680

- 2 319

4 212

- 1 690

438 868

- 4 389

434 479

Variations des montants de l'engagement et des corrections de valeur pour pertes 

16 600

126

2 003

1 112

- 1 276 832

1 993

- 1 323

20 596

- 85

 

Nouveaux engagements donnés  (2)

Extinction des engagements 

Passages à perte 

Modifications des flux sur restructurations pour cause de difficultés financières 

Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période 

152 001

- 133 022

- 66 30

5 103

- 3 100

157 104

- 136 646

- 1 342

1 302

‐ - 45

- 524

440

- 1 763

162

1 556

Changements dans le modèle / méthodologie 

Variations de périmètre 

Autres 

- 2 379

2 517

138

Au 30 juin 2024

438 576

- 254

14 683

- 1 207

6 205

- 3 013

459 464

- 4 474

454 990

(1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des engagements classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3.

(2) Les nouveaux engagements donnés en Stage 2 concernent les engagements originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période.

                            3.2        Expositions au risque souverain

 

Les expositions de la Caisse Régionale du Morbihan au risque souverain sont majoritairement en France. Elle n’est pas exposée au risque souverain sur les pays sous surveillance.

- 64 -

4. Notes relatives au résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres

 

                             4.1            Produits et charges d’intérêts

 

(en milliers d'euros)

30/06/2024

30/06/2023

Sur les actifs financiers au coût amorti 

144 715

126 573

Opérations avec les établissements de crédit 

4 273

2 764

Opérations internes au Crédit Agricole 

27 432

30 198

Opérations avec la clientèle 

110 153

92 017

Opérations de location-financement 

Titres de dettes 

2 857

1 594

Sur les actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres  

2 117

675

Opérations avec les établissements de crédit 

Opérations avec la clientèle 

Titres de dettes 

2 117

675

Intérêts courus et échus des instruments de couverture 

114 754

66 514

Autres intérêts et produits assimilés 

Produits d'intérêts (1) (2)

261 586

193 762

Sur les passifs financiers au coût amorti

- 166 148

- 122 369

Opérations avec les établissements de crédit 

- 5 965

- 7 313

Opérations internes au Crédit Agricole 

- 141 483

- 105 991

Opérations avec la clientèle 

- 18 224

- 8 671

Opérations de location-financement 

Dettes représentées par un titre 

- 476

- 394

Dettes subordonnées 

Intérêts courus et échus des instruments de couverture 

- 51 952

- 28 581

Autres intérêts et charges assimilées 

- 82

- 91

Charges d'intérêts 

- 218 182

- 151 041

(1) dont 2 699 milliers d'euros sur créances dépréciées (Stage 3) au 30 juin 2024 contre 2 211 milliers d'euros au

30 juin 2023

(2) dont 128 milliers d'euros correspondant à des bonifications reçues de l'Etat au 30 juin 2024 contre 65 milliers d'euros au 30 juin 2023.

Les montants d’intérêts négatifs enregistrés en produits d’intérêts et charges d'intérêts sont respectivement de 1 257 milliers d'euros et 3 241 milliers d'euros au 30 juin 2024 (contre 2 369 milliers d’euros et 2 884 milliers d’euros au 30 juin 2023).    

                             4.2            Produits et charges de commissions nettes

 

(en milliers d'euros)

30/06/2024

30/06/2023

Produits

Charges

Net

Produits

Charges

Net

Sur opérations avec les établissements de crédit 

225

- 15

210

285

- 17

268

Sur opérations internes au Crédit Agricole 

11 441

- 11 339

102

12 084

- 11 307

777

Sur opérations avec la clientèle 

1 831

- 363

1 468

1 745

- 299

1 446

Sur opérations sur titres 

Sur opérations de change 

28

28

34

34

Sur opérations sur instruments dérivés et autres opérations de hors bilan 

71

71

Sur moyens de paiement et autres prestations de services bancaires et financiers 

63 727

- 5 345

58 382

57 332

- 4 655

52 677

Gestion d'OPC, fiducie et activités analogues 

1 076

- 21

1 055

1 005

1 005

Total Produits et charges de commissions 

78 399

- 17 083

61 316

72 485

- 16 278

56 207

 

Les commissions assimilables à des honoraires pour services rendus sont comptabilisées prorata temporis. Les commissions assimilées à des intérêts sont quant à elles calculées et comptabilisées également prorata temporis selon la durée et le montant de l’instrument concerné.

                         4.3         Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat

 

(en milliers d'euros)

30/06/2024

30/06/2023

Dividendes reçus 

447

388

Plus ou moins-values latentes ou réalisées sur actif/passif détenus à des fins de transaction 

- 65

95

Plus ou moins-values latentes ou réalisées sur instruments de capitaux propres à la juste valeur par résultat   

33

258

Plus ou moins-values latentes ou réalisées sur instruments de dettes ne remplissant pas les critères SPPI   

1 144

987

Plus ou moins-values latentes ou réalisées sur autres instruments de dettes à la juste valeur par résultat par nature   

Gains ou pertes nets sur actifs représentatifs de contrats en unités de compte 

Plus ou moins-values latentes ou réalisées sur actif/passif à la juste valeur par résultat sur option (1)

Solde des opérations de change et instruments financiers assimilés (hors résultat des couvertures d'investissements nets des activités à l'étranger) 

106

86

Résultat de la comptabilité de couverture 

77

- 915

Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat 

1 742

899

(1) Hors spread de crédit émetteur pour les passifs à la juste valeur par résultat sur option concernés

 

Le résultat de la comptabilité de couverture se décompose comme suit :

(en milliers d'euros)

30/06/2024

30/06/2023

Profits

Pertes

Net

Profits

Pertes

Net

Couverture de juste valeur 

24 868

- 24 814

54

33 741

- 33 739 - 4 047

2

Variations de juste valeur des éléments couverts attribuables aux risques couverts 

2 597

- 5 269

- 2 672

5 802

1 755

Variations de juste valeur des dérivés de couverture (y compris cessations de couverture) 

22 271

- 19 545

2 726

27 939

- 29 692

- 1 753

Couverture de flux de trésorerie 

Variations de juste valeur des dérivés de couverture - partie inefficace 

Couverture d'investissements nets dans une activité à l'étranger 

Variations de juste valeur des dérivés de couverture - partie inefficace 

Couverture de la juste valeur de l'exposition au risque de taux d'intérêt d'un portefeuille d'instruments financiers  

594 487

- 594 464

23

798 142

-             799 059

-             385 497 - 413 562

- 917

Variations de juste valeur des éléments couverts 

266 407

- 328 078

- 61 671

414 137

28 640

Variations de juste valeur des dérivés de couverture 

328 080

- 266 386

61 694

384 005

- 29 557

Couverture de l'exposition des flux de trésorerie d'un portefeuille d'instruments financiers au risque de taux d'intérêt 

Variations de juste valeur de l'instrument de couverture - partie inefficace 

Total Résultat de la comptabilité de couverture 

619 355

- 619 278

77

831 883

- 832 798

- 915

 

Pour rappel, les différentes typologies de couverture sont les suivantes :

• Couverture de juste valeur

Les couvertures de juste valeur modifient le risque induit par les variations de juste valeur d'un instrument à taux fixe causées par des changements de taux d'intérêts. Ces couvertures transforment des actifs ou des passifs à taux fixe en éléments à taux variable.

Les couvertures de juste valeur comprennent notamment la couverture de prêts, de titres, de dépôts et de dettes subordonnées à taux fixe.

Le Groupe applique, conformément à nos Principes et Méthodes Comptables pour la couverture de juste valeur d'un portefeuille d'éléments de taux d'intérêt, d'un portefeuille d'actifs ou de passifs financiers, la norme IAS 39 tel qu'adoptée par l'Union européenne (version carve-out). Les dispositions de la norme permettent notamment d'inclure les dépôts à vue faiblement ou non rémunérés dans cette relation de couverture.

• Couverture de flux de trésorerie

Les couvertures de flux de trésorerie modifient notamment le risque inhérent à la variabilité des flux de trésorerie liés à des instruments portant intérêt à taux variable.

Les couvertures de flux de trésorerie comprennent notamment les couvertures de prêts et de dépôts à taux variable.

• Couverture d'un investissement net en devise

Les couvertures des investissements nets en devises modifient le risque inhérent aux fluctuations des taux de change liées aux participations dans les filiales en devise étrangères.  

                

4.4         Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres

 

(en milliers d'euros)

30/06/2024

30/06/2023

Gains ou pertes nets sur instruments de dettes comptabilisés en capitaux propres recyclables

41 030

Rémunération des instruments de capitaux propres comptabilisés en capitaux propres non recyclables (dividendes)  (1)

33 119

Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres 

41 030

33 119

(1) La Caisse Régionale du Morbihan a reçu au cours du 1er semestre 2024 un acompte sur dividende de SAS Rue La Boétie pour un montant de 36 552 milliers d’euros

4.5         Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d'actifs financiers au coût amorti 

La Caisse Régionale du Morbihan n’est pas concernée par ce type d’opération.

4.6         Gains ou pertes nets résultant du reclassement d'actifs financiers vers la juste valeur par résultat 

La Caisse Régionale du Morbihan n’est pas concernée par ce type d’opération.

 

 

                

                         4.7         Produits (charges) nets des autres activités

 

(en milliers d'euros)

30/06/2024

30/06/2023

Gains ou pertes sur immobilisations hors exploitation 

Produits nets des immeubles de placement 

28

18

Autres produits (charges) nets 

286

1 324

Produits (charges) des autres activités 

314

1 342

 

 

                         4.8         Charges générales d’exploitation

(en milliers d'euros)

30/06/2024

30/06/2023

Charges de personnel 

- 47 790

- 43 561

Impôts, taxes et contributions réglementaires (1)

- 1 640

- 3 722

Services extérieurs et autres charges générales d'exploitation 

- 26 388

- 26 025

Charges générales d'exploitation 

- 75 818

- 73 308

(1) Au 30 Juin 2024, aucune charge n’a été comptabilisée au titre du fonds de résolution contre 1 411 milliers d'euros au 30 juin 2023

 

Conformément au règlement d’Exécution UE n° 2015/81 du 19 décembre 2014, lorsqu'une mesure de résolution fait intervenir le Fonds conformément à l'article 76 du règlement (UE) n° 806/2014, le CRU appelle tout ou partie des engagements de paiement irrévocables, effectués conformément au règlement (UE) n° 806/2014, afin de rétablir la part des engagements de paiement irrévocables dans les moyens financiers disponibles du Fonds fixés par le CRU dans la limite du plafond fixé à l'article 70, paragraphe 3, du règlement (UE) n° 806/2014 susmentionné. 

Les garanties dont sont assortis ces engagements seront restituées conformément à l’article 3 du règlement UE n° 2015/81 du 19 décembre 2014, une fois que le Fonds reçoit dûment la contribution liée aux engagements de paiement irrévocables qui ont été appelés. Le Groupe ne s’attend pas à ce qu’une mesure de résolution nécessitant un appel complémentaire pour le Groupe, dans le cadre du dispositif susmentionné, intervienne en zone euro dans un horizon prévisible ; ni à une perte ou un retrait de son agrément bancaire.

Par ailleurs, ce dépôt de garantie classé en débiteurs divers, à l’actif de l’établissement, sans changement par rapport aux exercices précédents, est rémunéré conformément à l’accord concernant l’engagement de paiement irrévocable et le dispositif de garantie contracté entre le Groupe et le Conseil de Résolution Unique. Celui-ci s’élève à 5 824 milliers d’euros 30 juin 2024 et n’a pas évolué depuis le 31 décembre 2023. 

4.9         Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles  

(en milliers d'euros)

30/06/2024

30/06/2023

Dotations aux amortissements 

- 2 696

- 2 757

Immobilisations corporelles  (1)

- 2 687

- 2 743

Immobilisations incorporelles  

- 9

- 14

Dotations (reprises) aux dépréciations 

Immobilisations corporelles  (2)

Immobilisations incorporelles  

Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles 

- 2 696

- 2 757

(1) Dont 1 030 milliers d’euros comptabilisés au titre de l'amortissement du droit d'utilisation au 30 juin 2024 contre 1 167 milliers d'euros au 30 juin 2023

 

                

                          4.10     Coût du risque

 

(en milliers d'euros)

30/06/2024

30/06/2023

Dotations nettes de reprises des dépréciations sur actifs et provisions sur engagements hors bilan sains (Stage 1 et Stage 2) (A)

1 297 - 561

- 1 121

Stage 1 : Pertes évaluées au montant des pertes de crédit attendues pour les 12 mois à venir 

2 842

Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables 

- 1

Instruments de dettes comptabilisés au coût amorti 

- 665

1 990

Engagements par signature 

105

852

Stage 2 : Pertes évaluées au montant des pertes de crédit attendues pour la durée de vie 

1 858

- 3 963

Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables 

Instruments de dettes comptabilisés au coût amorti 

- 2 592

- 5 460

Engagements par signature 

4 450

- 15 318

1 497

Dotations nettes de reprises des dépréciations sur actifs et provisions sur engagements hors bilan dépréciés (Stage 3) (B)

- 4 968

Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables 

Instruments de dettes comptabilisés au coût amorti 

- 14 026

- 1 292

- 5 089

Engagements par signature 

121

Autres actifs (C)

1

Risques et charges (D)

- 76

- 2 046

Dotations nettes de reprises des dépréciations et provisions (E)=(A)+(B)+(C)+(D)

- 14 097

- 8 134

Plus ou moins-values de cessions réalisées sur instruments de dettes comptabilisés en capitaux propres recyclables dépréciés 

Gains ou pertes réalisés sur instruments de dettes comptabilisés au coût amorti dépréciés 

Pertes sur prêts et créances irrécouvrables non dépréciés 

- 268

- 281

Récupérations sur prêts et créances 

148

175

comptabilisés au coût amorti 

148

175

comptabilisés en capitaux propres recyclables 

Décotes sur crédits restructurés 

Pertes sur engagements par signature 

Autres pertes 

- 3

- 30

Autres produits 

Coût du risque 

- 14 220

- 8 270

                         4.11      Gains ou pertes nets sur autres actifs

(en milliers d'euros)

30/06/2024

30/06/2023

Immobilisations corporelles et incorporelles d’exploitation 

23

28

Plus-values de cession 

23

28

Moins-values de cession 

Résultat de cession sur participations consolidées 

Plus-values de cession 

Moins-values de cession 

Produits (charges) nets sur opérations de regroupement d'entreprises 

Gains ou pertes nets sur autres actifs 

23

28

                         4.12     Impôts

 

 

Charge d’impôt

(en milliers d'euros)

30/06/2024

30/06/2023

Charge d'impôt courant 

- 7 947

- 7 425 3 494

Charge d'impôt différé 

2 200

Total Charge d'impôt 

- 5 747

- 3 931

 

 

Réconciliation du taux d’impôt théorique avec le taux d’impôt constaté 

Au 30 juin 2024

(en milliers d'euros)

Base

Taux d'impôt

Impôt

Résultat avant impôt, dépréciations d’écarts d’acquisition, activités abandonnées et résultats des entreprises mises en équivalence 

Effet des différences permanentes 

55 095

25,83%

        - 17,05%

- 14 231 9 395

Effet des différences de taux d’imposition des entités étrangères 

Effet des pertes de l’exercice, de l’utilisation des reports déficitaires et des différences temporaires 

2,50%

- 1 375

Effet de l’imposition à taux réduit 

- 0,02%

13

Changement de taux 

Effet des autres éléments 

- 0,82%

452

Taux et charge effectifs d'impôt 

 

10,43%

- 5 746

Le taux d’impôt théorique est le taux d’imposition de droit commun (y compris la contribution sociale additionnelle) des bénéfices taxables en France au 30 juin 2024.

Au 30 juin 2023

(en milliers d'euros)

Base

Taux d'impôt

Impôt

Résultat avant impôt, dépréciations d’écarts d’acquisition, activités abandonnées et résultats des entreprises mises en équivalence 

49 981

25,83% 2,95%

- 12 910

Effet des différences permanentes 

- 1 474

Effet des différences de taux d’imposition des entités étrangères 

Effet des pertes de l’exercice, de l’utilisation des reports déficitaires et des différences temporaires 

- 3,22%

1 610

Effet de l’imposition à taux réduit 

- 0,03%

13

Changement de taux 

Effet des autres éléments 

- 2,15%

1 073

Taux et charge effectifs d'impôt 

 

7,86%

- 3 931

Le taux d’impôt théorique est le taux d’imposition de droit commun (y compris la contribution sociale additionnelle) des bénéfices taxables en France au 30 juin 2023.

          

                         4.13     Variation des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres

Détail des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres

 

(en milliers d'euros)

30/06/2024

30/06/2023

Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres recyclables 

Gains et pertes sur écarts de conversion 

Ecart de réévaluation de la période 

Transferts en résultat 

Autres variations 

Gains et pertes sur instruments de dettes comptabilisés en capitaux propres recyclables 

1

Ecart de réévaluation de la période 

Transferts en résultat 

Autres variations 

1

Gains et pertes sur instruments dérivés de couverture 

Ecart de réévaluation de la période 

Transferts en résultat 

Autres variations 

Produits financiers ou charges financières d'assurance ventilés en capitaux propres recyclables 

Produits financiers ou charges financières de réassurance ventilés en capitaux propres   

Gains et pertes avant impôt comptabilisés directement en capitaux propres recyclables des entreprises mises en équivalence 

Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables hors entreprises mises en équivalence 

Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables des entreprises mises en équivalence 

Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres recyclables sur activités abandonnées 

Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres recyclables 

1

Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables 

Gains et pertes actuariels sur avantages post emploi 

609

Gains et pertes sur passifs financiers attribuables aux variations du risque de crédit propre 

Ecart de réévaluation de la période 

Transferts en réserves 

Autres variations 

Gains et pertes sur instruments de capitaux propres comptabilisés en capitaux propres non recyclables 

33 635

14 971

Ecart de réévaluation de la période 

33 635

14 971

Transferts en réserves 

Autres variations 

Produits financiers ou charges financières d'assurance ventilés en capitaux propres non recyclables 

Gains et pertes avant impôt comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables des entreprises mises en équivalence 

Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables hors entreprises mises en équivalence 

- 1 187

- 516

Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables des entreprises mises en équivalence 

Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables sur activités abandonnées 

Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables 

33 057

14 455

Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres 

33 058

14 455

Dont part du Groupe 

33 058

14 455

Dont participations ne donnant pas le contrôle 

                                               

 

5. Informations sectorielles

Le secteur d’activité de la Caisse Régionale du Morbihan est celui de la banque de proximité en France.

La clientèle du Crédit Agricole du Morbihan comprend les particuliers, les agriculteurs, les professionnels, les entreprises et les collectivités locales. Le Crédit Agricole du Morbihan commercialise toute la gamme de services bancaires et financiers : support d’épargne (monétaire, obligataire, titres), placement d’assurance-vie, distribution de crédits, offre de moyens de paiements. Il distribue également une gamme très large de produits d’assurance IARD et de prévoyance, s’ajoutant à la gamme des produits d’assurance-vie.

6. Notes relatives au bilan

                         6.1         Actifs et Passifs financiers à la juste valeur par résultat

 

Actifs financiers à la juste valeur par résultat

(en milliers d'euros)

30/06/2024

31/12/2023

Actifs financiers détenus à des fins de transaction 

11 837

9 717

Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat 

96 418

96 803

Instruments de capitaux propres 

7 042

7 010

Instruments de dettes ne remplissant pas les critères SPPI (1)

89 376

89 793

Autres instruments de dettes à la juste valeur par résultat par nature   

Actifs représentatifs de contrats en unités de compte 

Actifs financiers à la juste valeur par résultat sur option 

Valeur au bilan 

108 255

106 520

Dont Titres prêtés 

(1) Dont 83 948 milliers d’euros d’OPCVM au 30 juin 2024 (contre 84 451 mlliers d’euros au 31 décembre 2023)

 

Passifs financiers à la juste valeur par résultat

 

(en milliers d'euros)

30/06/2024

31/12/2023

Passifs financiers détenus à des fins de transaction 

Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option (1)

11 748

9 551

Valeur au bilan

11 748

9 551

(1) Aucun montant n’a été comptabilisé au titre du spread emetteur au 30 juin 2024 et au 31 décembre 2023

En application de la norme IFRS9, la Caisse Régionale du Morbihan calcule les variations de juste valeur imputables aux variations du risque de crédit propre en utilisant une méthodologie permettant de les isoler des variations de valeur attribuables à des variations des conditions de marché. 

 

•         Base de calcul du risque de crédit propre

La source prise en compte pour le calcul du risque de crédit propre peut varier d’un émetteur à l’autre. Au sein de la Caisse Régionale du Morbihan, il est matérialisé par la variation de son coût de refinancement sur le marché en fonction du type d’émission.

 

Calcul du résultat latent induit par le risque de crédit propre (enregistré en gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres)

L’approche privilégiée par la Caisse Régionale du Morbihan est celle se basant sur la composante liquidité des émissions. En effet, l’ensemble des émissions est répliqué par un ensemble de prêts/emprunts vanille. Les variations de juste valeur imputables aux variations du risque de crédit propre de l’ensemble des émissions correspondent donc à celles des prêts-emprunts. Elles sont égales à la variation de juste valeur du portefeuille de prêts/emprunts générée par la variation du coût de refinancement. 

 

•         Calcul du résultat réalisé induit par le risque de crédit propre (enregistré en réserves consolidées)

Le choix de la Caisse Régionale du Morbihan est de transférer la variation de juste valeur imputable aux variations du risque de crédit propre lors du dénouement en réserves consolidées. Ainsi lorsqu’un remboursement anticipé total ou partiel intervient, un calcul basé sur les sensibilités est effectué. Il consiste à mesurer la variation de juste valeur imputable aux variations du risque de crédit propre d’une émission donnée comme étant la somme des sensibilités au spread de crédit multipliée par la variation de ce spread entre la date d’émission et celle du remboursement.

                       6.2         Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

 

(en milliers d'euros)

30/06/2024

31/12/2023

Valeur au bilan

Gains latents

Pertes latentes

Valeur au bilan

Gains latents

Pertes latentes

Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables 

95 000

85 000

Instruments de capitaux propres

comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres non recyclables 

1 088 316

345 377

- 8 677

1 029 108

312 259

- 9 194

Total 

1 183 316

345 377

- 8 677

1 114 108

312 259

- 9 194

 

 

Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables

 

(en milliers d'euros)

30/06/2024

 

31/12/2023

Valeur au bilan

Gains latents

Pertes latentes

Valeur au bilan

Gains latents

Pertes latentes

Effets publics et valeurs assimilées 

Obligations et autres titres à revenu fixe 

95 000

85 000

Total des titres de dettes 

95 000

85 000

Prêts et créances sur les établissements de crédit 

Prêts et créances sur la clientèle 

Total des prêts et créances 

Total Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables 

95 000

85 000

Impôts sur les bénéfices 

Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables (nets d'impôt) 

 

 

 

 

                

Instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres non recyclables
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur instruments de capitaux propres non recyclables

(en milliers d'euros)

30/06/2024

31/12/2023

Valeur au bilan

Gains latents

Pertes latentes

Valeur au bilan

Gains latents

Pertes latentes

Actions et autres titres à revenu variable 

6 897

313

- 819

6 922

338

- 819

Titres de participation non consolidés 

1 081 419

345 064

- 7 858

1 022 186

311 921

- 8 375

Total Instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres non recyclables 

1 088 316

345 377

- 8 677

1 029 108

312 259

- 9 194

Impôts sur les bénéfices 

- 10 683

211

- 9 654

211

Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres non recyclables (nets d'impôt) 

 

334 694

- 8 466

 

302 605

- 8 983

Instruments de capitaux propres ayant été décomptabilisés au cours de la période

(en milliers d'euros)

30/06/2024

 

31/12/2023

Juste

Valeur à la date de décompta bilisation

Gains cumulés réalisés

(1)

Pertes cumulées

réalisées

(1)

Juste

Valeur à la date de décompta bilisation

Gains cumulés réalisés

(1)

Pertes cumulées

réalisées 

(1)

Actions et autres titres à revenu variable 

Titres de participation non consolidés 

Total Placements dans des instruments de capitaux propres   Impôts sur les bénéfices 

Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres non recyclables (nets d'impôt) 

 

 

(1) Les profits et pertes réalisés sont transférés en réserves consolidées au moment de la décomptabilisation de l'instrument concerné.

                         6.3         Actifs financiers au coût amorti

 

(en milliers d'euros)

30/06/2024

31/12/2023

Prêts et créances sur les établissements de crédit 

1 558 646

1 371 186

Prêts et créances sur la clientèle 

10 040 652

10 095 793

Titres de dettes 

357 264

317 945

Valeur au bilan 

11 956 562

11 784 924

                

Prêts et créances sur les établissements de crédit 

 

(en milliers d'euros)

30/06/2024

31/12/2023

Etablissements de crédit 

 

 

Comptes et prêts 

91 623

22 339

dont comptes ordinaires débiteurs non douteux 

82 065

21 307

dont comptes et prêts au jour le jour non douteux 

Valeurs reçues en pension 

Titres reçus en pension livrée 

45 268

Prêts subordonnés 

Autres prêts et créances 

Valeur brute 

136 891

22 339

Dépréciations 

Valeur nette des prêts et créances auprès des établissements de crédit 

136 891

22 339

Opérations internes au Crédit Agricole 

Comptes ordinaires 

 

514 081

 

486 142

Titres reçus en pension livrée 

Comptes et avances à terme 

907 674

862 705

Prêts subordonnés 

Total Prêts et créances internes au Crédit Agricole 

1 421 755

1 348 847

Valeur au bilan 

1 558 646

1 371 186

 

Prêts et créances sur la clientèle

(en milliers d'euros)

30/06/2024

31/12/2023

Opérations avec la clientèle 

 

 

Créances commerciales 

11 038

5 896

Autres concours à la clientèle 

10 195 118

10 241 688

Valeurs reçues en pension 

Titres reçus en pension livrée 

Prêts subordonnés 

294

296

Créances nées d’opérations d’assurance directe 

Créances nées d’opérations de réassurance 

Avances en comptes courants d'associés 

15 923

30 656

Comptes ordinaires débiteurs 

34 377

22 913

Valeur brute 

10 256 750

10 301 449

Dépréciations 

- 216 098

- 205 656

Valeur nette des prêts et créances auprès de la clientèle 

10 040 652

10 095 793

Opérations de location-financement 

 

 

Location-financement immobilier 

Location-financement mobilier, location simple et opérations assimilées 

Valeur brute 

Dépréciations 

Valeur nette des opérations de location-financement 

Valeur au bilan

10 040 652

10 095 793

                

Titres de dettes

 

(en milliers d'euros)

30/06/2024

31/12/2023

Effets publics et valeurs assimilées 

45 025

45 699

Obligations et autres titres à revenu fixe 

316 235

272 493

Total 

361 260

318 192

Dépréciations 

- 3 996

- 247

Valeur au bilan 

357 264

317 945

 

 

 

                          6.4         Passifs financiers au coût amorti

 

 

(en milliers d'euros)

30/06/2024

31/12/2023

Dettes envers les établissements de crédit 

7 281 533

7 235 965

Dettes envers la clientèle 

3 731 914

3 672 206

Dettes représentées par un titre 

25 453

21 075

Valeur au bilan 

11 038 900

10 929 246

 

 

Dettes envers les établissements de crédit

 

(en milliers d'euros)

30/06/2024

31/12/2023

Etablissements de crédit 

 

 

Comptes et emprunts 

879

371

dont comptes ordinaires créditeurs 

79

101

dont comptes et emprunts au jour le jour 

Valeurs données en pension 

Titres donnés en pension livrée 

45 263

Total 

46 142

371

Opérations internes au Crédit Agricole 

 

 

Comptes ordinaires créditeurs 

Titres donnés en pension livrée 

Comptes et avances à terme 

7 235 391

7 235 594

Total 

7 235 391

7 235 594

Valeur au bilan 

7 281 533

7 235 965

 

Dettes envers la clientèle

 

(en milliers d'euros)

30/06/2024

31/12/2023

Comptes ordinaires créditeurs 

2 761 886

2 856 754

Comptes d'épargne à régime spécial 

54 914

50 906

Autres dettes envers la clientèle 

915 114

764 546

Titres donnés en pension livrée 

Valeur au bilan 

3 731 914

3 672 206

 

 

                

Dettes représentées par un titre 

 

(en milliers d'euros)

30/06/2024

31/12/2023

Bons de caisse 

Titres du marché interbancaire 

Titres de créances négociables 

Emprunts obligataires 

25 453

21 075

Autres dettes représentées par un titre 

Valeur au bilan 

25 453

21 075

 

 

                         6.5         Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées

 

La Caisse Régionale du Morbihan n’est pas concernée par ce type d’opérations.

 

                         6.6         Immeubles de placement

 

 

(en milliers d'euros)

31/12/2023

Variations de périmètre

Augmentations (acquisitions)

Diminutions (cessions)

Ecarts de conversion

Autres mouvements

30/06/2024

Valeur brute 

2 275

20

2 295

Amortissements et dépréciations 

- 1 208

- 31

- 1 239

Valeur au bilan (1)

1 067

- 11

1 056

(1) Y compris immeubles de placement donnés en location simple

(en milliers d'euros)

31/12/2022

Variations de périmètre

Augmentations (acquisitions)

Diminutions (cessions)

Ecarts de conversion

Autres mouvements

31/12/2023

Valeur brute 

2 275

2 275

Amortissements et dépréciations 

- 1 142

- 66

- 1 208

Valeur au bilan (1)

1 133

- 66

1 067

                          6.7         Ecarts d’acquisition

La Caisse Régionale du Morbihan n’est pas concernée par ce type d’opérations.

                         6.8         Provisions

 

(en milliers d'euros)

31/12/2023

Variations de périmètre

Dotations

Reprises utilisées

Reprises non utilisées

Ecarts de conversion

Autres mouvements

30/06/2024

Risques sur les produits épargne-logement 

4 410

- 1 298

3 112

Risques d’exécution des engagements par signature 

16 139

21 780

- 25 043

12 876

Risques opérationnels 

2 761

470

- 318

- 759

2 154

Engagements sociaux (retraites) et assimilés 

2 344

1 088

- 55

- 610

2 767

Litiges divers 

4

38

42

Participations 

Restructurations 

Autres risques 

1 492

570

- 120

- 224

- 4

1 714

TOTAL 

27 150

23 946

- 493

- 27 324

- 614

22 665

(en milliers d'euros)

31/12/2022

Variations de périmètre

Dotations

Reprises utilisées

Reprises non utilisées

Ecarts de conversion

Autres mouvements

31/12/2023

Risques sur les produits épargne-logement 

7 984

93

- 3 667

4 410

Risques d’exécution des engagements par signature 

14 694

52 249

- 50 804

16 139

Risques opérationnels 

2 952

1 920

- 302

- 1 809

2 761

Engagements sociaux (retraites) et assimilés 

2 413

8

- 61

- 33

17

2 344

Litiges divers 

8

- 3

- 1

4

Participations 

Restructurations 

Autres risques 

3 103

4 475

- 654

- 5 432

1 492

TOTAL 

31 154

58 745

- 1 020

- 61 746

17

27 150

(1) Impact estimé de la 1ère application de la décision IFRS IC du 21 avril 2021 portant sur le calcul des engagements relatifs à certains régimes à prestations définies  

Provisions Epargne Logement

La provision Epargne Logement comprend 3 composantes : 

-               La composante épargne est liée à l’option vendue au détenteur d’un PEL de pouvoir proroger son placement à des conditions de taux préfixées.

-               La composante engagement est liée aux crédits PEL et CEL qui pourront être réalisés dans le futur à des conditions de taux préfixées.

-               La composante crédit est liée aux crédits PEL et CEL déjà réalisés à des conditions de taux qui, à l’époque de leur réalisation, ont pu être en décalage avec les taux de marché.

Depuis le second semestre 2023, la stabilisation des niveaux de taux a permis la fin du gel de la provision décidé en 2022. La composante engagement est désormais prépondérante et représente 87% de la provision au T2 2024 pour la Caisse Régionale du Morbihan.

Le calcul de la provision de la composante engagement prend en compte des paramètres qui ont été fixés à dire d’expert pour les générations PEL à 2.5%, 2%, 1.5% et 1% : le coefficient d’utilisation trimestrielle des droits à prêt et le taux des prêts accordés dans le cadre du contrat du PEL. Ces paramètres ont été fixés à dire d’expert dans la mesure où l’historique à notre disposition qui aurait permis leur évaluation ne reflète pas les conditions actuelles.

Une hausse de 0.1% du coefficient d’utilisation trimestrielle des droits à prêt engendrerait (toutes choses égales par ailleurs) une hausse de la provision de 6,5% pour la Caisse régionale. Une hausse de 0.1% du taux des prêts accordés dans le cadre du contrat du PEL engendrerait (toutes choses égales par ailleurs) une baisse de la provision de 17,4% pour la Caisse régionale.

6.9                Dettes subordonnées

La Caisse Régionale du Morbihan n’est pas concernée par ce type d’opérations.

                

6.10             Capitaux propres  

Composition du capital au 30 juin 2024

Au 30 juin 2024, la répartition du capital et des droits de vote est la suivante :

Répartition du capital de la Caisse Régionale

Nombre de titres au

01/01/2024

Nombre de titres émis

Nombre de titres

remboursés

Nombre de titres au

30/06/2024

% du

capital

% des droits de vote

Certificats Coopératifs d'investissements (CCI)

1 586 943

1 088 576

10 137

23 862

1 573 818

30,00%

0,00%

Dont part du Public

6 917

1 081 659

20,62%

0,00%

Dont part Sacam Mutualisation

480 799

480 799

9,16%

0,00%

Dont part autodétenue

Certificats Coopératifs d'associés (CCA)

15 568

876 760

10 137

16 945

11 360

876 760

0,22%

0,00%

0,00%

16,71%

Dont part du Public

0,00%

0,00%

Dont part Crédit Agricole S.A.

876 760 2 783 997

0,00%

16,71%

53,29%

0,00%

Dont part Sacam Mutualisation

876 760

2 796 247

0,00%

0,00%

Parts sociales

12 265

15

Dont 39 Caisses Locales

2 783 916

12 255

2 796 171

53,29%

92,42%

Dont administrateurs de la Caisse régionale

80

10

15

75

0,00%

7,11%

Dont Sacam Mutualisation

1

1

0,00%

0,47%

Dont Autres

0,00%

0,00%

Total 

5 247 700

 

18 335

5 246 825

100,00%

100,00%

La valeur nominale des titres est de 15,25 euros et le montant total du capital est de 80,01 millions d’euros.

Dividendes 

Extrait des résolutions approuvées à l’Assemblée Générale du Crédit Agricole du Morbihan le 27 mars 2024 :

Le montant de rémunération accordée est le suivant :

(En euros)

2020

2021

2022

2023

Certificats Coopératifs d'Investissements (CCI)

4 309 551,00

4 341 473,60

4 665 612,42

4 554 526,41

Certificats Coopératifs d'Associés (CCA)

2 367 252,00

2 384 787,20

2 577 674,40

2 516 301,20

Parts sociales

1 054 255,67

944 177,77

1 164 342,27

1 161 117,06

        Total

7 731 058,67

7 670 438,57

8 407 629,09

8 681 944,67

La rémunération versée par la Caisse Régionale du Morbihan est la suivante :

Année de rattachement 

Par CCI

Par CCA

Par part sociale

Montant Net

Montant Net

Montant Net

2020

2,70

2,70

2,49%

2021

2,72

2,72

2,23%

2022

2,94

2,94

2,75%

2023

2,87

2,87

3,80%

 

            

7. Engagements de financement et de garantie et autres garanties

 

Engagements donnés et reçus

(en milliers d'euros)

30/06/2024

31/12/2023

Engagements donnés 

1 214 017

1 286 311

Engagements de financement 

754 103

837 467

Engagements en faveur des établissements de crédit 

Engagements en faveur de la clientèle 

754 103

837 467

Engagements de garantie 

459 914

448 844

Engagements d'ordre des établissements de crédit 

450

9 976

Engagements d'ordre de la clientèle 

459 464

438 868

Engagements sur titres 

Titres à livrer 

Engagements reçus 

3 481 423

3 509 697

Engagements de financement 

9 437

9 437

Engagements reçus des établissements de crédit 

9 437

9 437

Engagements reçus de la clientèle 

Engagements de garantie 

3 471 986

3 500 260

Engagements reçus des établissements de crédit 

177 651

172 845

Engagements reçus de la clientèle 

3 294 335

3 327 415

Engagements sur titres 

Titres à recevoir 


Instruments financiers remis et reçus en garantie

 

(en milliers d'euros)

30/06/2024

31/12/2023

Valeur comptable des actifs financiers remis en garantie (dont actifs transférés) (1)

 

 

Titres et créances apportées en garanties des dispositifs de refinancement (Banque de France, CRH …) 

3 877 444

3 949 349

Titres prêtés 

Dépôts de garantie sur opérations de marché 

Autres dépôts de garantie 

Titres et valeurs donnés en pension 

45 263

Total de la valeur comptable des actifs financiers remis en garantie 

3 922 707

3 949 349

Valeur comptable des actifs financiers reçus en garantie 

 

Autres dépôts de garantie 

Juste valeur des instruments reçus en garantie réutilisables et réutilisés (2)

 

Titres empruntés 

Titres et valeurs reçus en pension 

48 456

Titres vendus à découvert 

Total Juste valeur des instruments reçus en garantie réutilisables et réutilisés 

48 456

Créances apportées en garantie

 

Au cours du premier semestre 2024, la Caisse Régionale du Morbihan a apporté 3 877,4 millions d’euros de créances en garantie dans le cadre de la participation du groupe Crédit Agricole à différents mécanismes de refinancement, contre 3 943,3 millions d’euros au 31 décembre 2023.

La Caisse Régionale du Morbihan conserve l'intégralité des risques et avantages associés à ces créances.  En particulier, la Caisse Régionale du Morbihan a apporté :

➢ 1 465,1 millions d’euros de créances à Crédit Agricole S.A. dans le cadre des opérations de refinancement du Groupe auprès de la Banque de France, contre 1 591,0 millions d’euros au 31 décembre 2023, 

➢ 72,2 millions d’euros de créances à Crédit Agricole S.A. dans le cadre du refinancement auprès de la CRH (Caisse de Refinancement de l’Habitat), contre 73,6 millions d’euros au 31 décembre 2023,

➢ 2 340,1 millions d’euros de créances à Crédit Agricole S.A. ou à d'autres partenaires du Groupe dans le cadre de divers mécanismes de refinancement, contre 2 283,8 millions d’euros au 31 décembre 2023.

8. Reclassements d’instruments financiers

 

Au cours du 1er semestre 2023, la Caisse Régionale du Morbihan n’a pas opéré de reclassement au titre du paragraphe 4.4.1 d'IFRS 9.

 

9. Juste valeur des instruments financiers et informations diverses

9.1        Informations sur les instruments financiers évalués à la juste valeur 

 

 

Répartition des instruments financiers à la juste valeur par modèle de valorisation

 

Les montants sont présentés y compris créances rattachées et nets de dépréciation.

 

Actifs financiers valorisés à la juste valeur

(en milliers d'euros)

30/06/2024

Prix cotés sur des marchés

actifs pour des instruments

identiques :

Niveau 1

Valorisation fondée sur des données

observables :

Niveau 2

Valorisation fondée sur des données non

observables :

Niveau 3

Actifs financiers détenus à des fins de transaction 

11 837

11 837

Créances sur les établissements de crédit 

Créances sur la clientèle 

Titres reçus en pension livrée 

Valeurs reçues en pension 

Titres détenus à des fins de transaction  

Instruments dérivés 

11 837

11 837

Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat 

96 418

20 099

18 112

58 207

Instruments de capitaux propres à la juste valeur par résultat 

7 042

7 042

Instruments de dettes ne remplissant pas les critères SPPI 

89 376

20 099

11 070

58 207

Créances sur les établissements de crédit 

Créances sur la clientèle 

974

974

Titres de dettes 

88 402

20 099

11 070

57 233

Autres instruments de dettes à la juste valeur par résultat par nature   

Actifs représentatifs de contrats en unités de compte 

Actifs financiers à la juste valeur par résultat sur option 

Créances sur les établissements de crédit 

Créances sur la clientèle 

Titres à la juste valeur par résultat sur option 

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 

1 183 316

1 134 984

48 332

Instruments de capitaux propres comptabilisés en capitaux propres non recyclables 

1 088 316

1 039 984

48 332

Instruments de dettes comptabilisés en capitaux propres recyclables 

95 000

95 000

Instruments dérivés de couverture 

288 281

288 281

TOTAL ACTIFS FINANCIERS VALORISÉS À LA JUSTE VALEUR 

1 579 852

20 099

1 453 214

106 539

Transferts issus du Niveau 1 : Prix cotés sur des marchés actifs pour des instruments identiques 

Transferts issus du Niveau 2 : Valorisation fondée sur des données observables 

Transferts issus du Niveau 3 : Valorisation fondée sur des données non observables 

TOTAL DES TRANSFERTS VERS CHACUN DES NIVEAUX 

 

          

(en milliers d'euros)

31/12/2023

Prix cotés sur des marchés

actifs pour des instruments

identiques :

Niveau 1

Valorisation fondée sur des données

observables :

Niveau 2

Valorisation fondée sur des données non

observables :

Niveau 3

Actifs financiers détenus à des fins de transaction 

9 717

9 717

Créances sur les établissements de crédit 

Créances sur la clientèle 

Titres reçus en pension livrée 

Valeurs reçues en pension 

Titres détenus à des fins de transaction  

Instruments dérivés 

9 717

9 717

Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat  

96 803

20 614

18 699

57 490

Instruments de capitaux propres à la juste valeur par résultat 

7 010

7 010

Instruments de dettes ne remplissant pas les critères SPPI 

89 793

20 614

11 689

57 490

Créances sur les établissements de crédit 

Créances sur la clientèle 

974

974

Titres de dettes 

88 819

20 614

11 689

56 516

Autres instruments de dettes à la juste valeur par résultat par nature   

Actifs représentatifs de contrats en unités de compte 

Actifs financiers à la juste valeur par résultat sur option 

Créances sur les établissements de crédit 

Créances sur la clientèle 

Titres à la juste valeur par résultat sur option 

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres  

1 114 108

1 066 513

47 595

Instruments de capitaux propres comptabilisés en capitaux propres non recyclables 

1 029 108

981 513

47 595

Instruments de dettes comptabilisés en capitaux propres recyclables 

85 000

85 000

Instruments dérivés de couverture 

266 102

266 102

TOTAL ACTIFS FINANCIERS VALORISÉS À LA JUSTE VALEUR 

1 486 730

20 614

1 361 031

105 085

Transferts issus du Niveau 1 : Prix cotés sur des marchés actifs pour des instruments identiques 

Transferts issus du Niveau 2 : Valorisation fondée sur des données observables 

Transferts issus du Niveau 3 : Valorisation fondée sur des données non observables 

TOTAL DES TRANSFERTS VERS CHACUN DES NIVEAUX 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                

Passifs financiers valorisés à la juste valeur

 

(en milliers d'euros)

30/06/2024

Prix cotés sur des marchés

actifs pour des instruments

identiques :

Niveau 1

Valorisation fondée sur des données

observables :

Niveau 2

Valorisation fondée sur des données non

observables :

Niveau 3

Passifs financiers détenus à des fins de transaction 

11 748

11 748

Titres vendus à découvert 

Titres donnés en pension livrée 

Dettes représentées par un titre 

Dettes envers les établissements de crédit 

Dettes envers la clientèle 

Instruments dérivés 

11 748

11 748

Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option 

Instruments dérivés de couverture 

46 720

46 720

Total Passifs financiers valorisés à la juste valeur 

58 468

58 468

Transferts issus du Niveau 1 : Prix cotés sur des marchés actifs pour des instruments identiques 

Transferts issus du Niveau 2 : Valorisation fondée sur des données observables 

Transferts issus du Niveau 3 : Valorisation fondée sur des données non observables 

Total des transferts vers chacun des niveaux 

 

  


9.2 Variation du solde des instruments financiers valorisés à la juste valeur selon le niveau 3

 

Actifs financiers valorisés à la juste valeur selon le niveau 3

 

Tableau 1 sur 3

Total Actifs financiers valorisés à

la juste Valeur selon le niveau 3

Actifs financiers détenus à des fins de transaction

(en milliers d'euros)

Créances sur les établissements de

crédit

Créances sur la clientèle

Titres reçus en pension livrée

Valeurs reçues en pension

Titres détenus à des fins de transaction

Instruments dérivés

Solde de clôture (31/12/2023)

105 085

1 348 611

737

‐                                       ‐                                        ‐

‐                                       ‐                                        ‐

‐                                       ‐                                        ‐

‐                                       ‐                                        ‐

Gains /pertes de la période (1)

Comptabilisés en résultat 

Comptabilisés en capitaux propres 

Achats de la période 

131

‐                                       ‐                                        ‐

Ventes de la période 

- 25

‐                                       ‐                                        ‐

Emissions de la période 

‐                                       ‐                                        ‐

Dénouements de la période 

‐                                       ‐                                        ‐

Reclassements de la période 

‐                                       ‐                                        ‐

Variations liées au périmètre de la période 

‐                                       ‐                                        ‐

Transferts 

‐                                       ‐                                        ‐

Transferts vers niveau 3 

‐                                       ‐                                        ‐

Transferts hors niveau 3 

‐                                       ‐                                        ‐

Solde de clôture (30/06/2024)

106 539

‐                                       ‐                                        ‐

Tableau 2 sur 3

 

Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat

                                 

Instruments de capitaux propres à la juste valeur par résultat

Instruments de dettes ne remplissant pas les critères SPPI

 

 

Actifs financiers à la juste valeur par résultat sur option

(en milliers d'euros)

Actions et autres titres à revenu variable et titres de participation

non consolidés

Créances sur

les

établissement s de crédit

Créances sur la clientèle

Titres de dettes

Autres instruments de

dettes à la juste

valeur par résultat par nature  

Actifs représentatifs de

contrats en unités de compte

Créances sur

les

établissement s de crédit

Créances sur la clientèle

Titres à la juste valeur par résultat sur option 

Solde de clôture (31/12/2023)

                       ‐                 974                     

56 516

                       ‐                                 56 516

Gains /pertes de la période (1)

611

Comptabilisés en résultat 

611

Comptabilisés en capitaux propres 

Achats de la période 

131

Ventes de la période 

- 25

Emissions de la période 

Dénouements de la période 

Reclassements de la période 

Variations liées au périmètre de la période 

Transferts 

Transferts vers niveau 3 

Transferts hors niveau 3 

Solde de clôture (30/06/2024)

974

57 233

Tableau 3 sur 3

Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

Instruments dérivés de couverture

(en milliers d'euros)

Instruments de capitaux propres

comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres non recyclables

Instruments de dettes comptabilisés en à la juste valeur par

capitaux propres recyclables

Solde de clôture (31/12/2023)

47 595

-

-

Gains /pertes de la période (1)

737

Comptabilisés en résultat 

Comptabilisés en capitaux propres 

737

Achats de la période 

Ventes de la période 

Emissions de la période 

Dénouements de la période 

Reclassements de la période 

Variations liées au périmètre de la période 

Transferts 

Transferts vers niveau 3 

Transferts hors niveau 3 

Solde de clôture (30/06/2024)

48 332

(1) Ce solde inclut les gains et pertes de la période provenant des actifs détenus au bilan à la date de la clôture pour les montants suivants :

Gains/ pertes de la période provenant des actifs de niveau 3 détenus au bilan en date de clôture 

1 343

Comptabilisés en résultat 

606

Comptabilisés en capitaux propres 

737

Les gains et pertes comptabilisés en résultat liés aux instruments financiers détenus à des fins de transaction et à la juste valeur par résultat sur option et aux instruments dérivés sont enregistrés en "Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat" ; les gains et pertes comptabilisés en résultat liés aux actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres sont enregistrés en "Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres ».


9.3 Evaluation de l’impact de la prise en compte de la marge à l’origine

 

La Caisse Régionale du Morbihan n’est pas concernée

9.4 Juste valeur des titres de dettes comptabilisés au coût amorti

Pour être comptabilisés au coût amorti à l’actif du bilan, les instruments de dette doivent répondre cumulativement à deux critères :

-               Être gérés dans un portefeuille dont la gestion a pour objectif la collecte des flux de trésorerie contractuels sur la durée de vie des actifs et dont les ventes sont strictement encadrées et limitées ; 

-               Donner droit seulement au remboursement du principal et lorsque les versements perçus reflètent la valeur temps de l’argent, le risque de crédit associé à l’instrument, les autres coûts et risques d’un contrat de prêt classique ainsi qu’une marge raisonnable, que le taux d’intérêt soit fixe ou variable (test "Solely Payments of Principal & Interests" ou test "SPPI"). 

Les valeurs comptables de ces instruments financiers incluent les créances et dettes rattachées et sont, pour les actifs, nets de dépréciation. Par ailleurs, leur valeur comptable inclut la juste valeur de la portion couverte des éléments micro-couverts en couverture de juste valeur. En revanche, la valeur comptable des éléments présentés dans ce tableau n’inclut pas l’écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux. 

Compte tenu du modèle de gestion consistant à collecter les flux de trésorerie des instruments financiers du portefeuille auquel il appartient, ces instruments financiers ne sont pas gérés en fonction de l’évolution de leur juste valeur et la performance de ces actifs est appréciée sur la base des flux de trésorerie contractuels perçus sur la durée de vie de l’instrument. 

L’estimation de la juste valeur indicative des instruments comptabilisés au coût amorti est sujette à l’utilisation de modèles de valorisation, notamment les prêts et créances vis-à-vis de la clientèle et plus particulièrement ceux dont la valorisation est fondée sur des données non observables de niveau 3.

La valeur comptable des titres de dettes au 30 juin 2024 s’élève à 357 264 milliers d’euros. Leur valeur de marché s’élève à 350 225 milliers d’euros, soit une moins-value latente de – 7 039 milliers d’euros.

Au 31 décembre 2023, la valeur comptable et la valeur de marché de ces instruments s’élevaient respectivement à 317 945 et 314 668 milliers d’euros, soit une moins-value latente de – 3 277 milliers d’euros.

 

10.Impacts des évolutions comptables ou autres évènements.

La Caisse Régionale du Morbihan n’a pas opéré de changement de méthode comptable au cours du 1er semestre 2024.

11. Parties liées

 

Les Caisses Locales détiennent dans la Caisse Régionale :

➢ 2.796.247 parts sociales pour un montant de 42 642 milliers d’euros,

➢ des comptes courants bloqués pour un montant de 344 247 milliers d’euros.

La Caisse Régionale inclut en outre depuis le 12 mars 2020, 09 mars 2022 et le 17 avril 2024, trois Fonds Communs de Titrisation consolidés selon la méthode d’intégration globale avec un pourcentage de contrôle et d’intérêt de 100 %.

12. Évènements postérieurs au 30 juin 2024

A la date du 26 juillet 2024, date d’arrêté des comptes par le Conseil d’Administration, la Caisse Régionale n’a pas identifié d’évènements postérieurs à la date d’arrêté et rattachables au 30 juin 2024.

Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés

intermédiaires résumés au 30 juin 2024

Aux Sociétaires

Caisse régionale de Crédit Agricole du Morbihan

Avenue de Keranguen 56956 Vannes Cedex 9

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale et en application de l'article L. 4511-2 III du Code monétaire et financier, nous avons procédé à :

-           l'examen limité des comptes semestriels consolidés résumés de la Caisse régionale de Crédit Agricole du Morbihan, relatifs à la période du 1er janvier au 30 juin 2024, tels qu'ils sont joints au présent rapport ; -     la vérification des informations données dans le rapport semestriel d'activité.

Ces comptes semestriels consolidés résumés ont été établis sous la responsabilité de votre conseil d’administration. Il nous appartient, sur la base de notre examen limité, d'exprimer notre conclusion sur ces comptes.

I - Conclusion sur les comptes

 

Nous avons effectué notre examen limité selon les normes d'exercice professionnel applicables en France. 

Un examen limité consiste essentiellement à s'entretenir avec les membres de la direction en charge des aspects comptables et financiers et à mettre en œuvre des procédures analytiques. Ces travaux sont moins étendus que ceux requis pour un audit effectué selon les normes d'exercice professionnel applicables en France. En conséquence, l'assurance que les comptes, pris dans leur ensemble, ne comportent pas d'anomalies significatives, obtenue dans le cadre d'un examen limité est une assurance modérée, moins élevée que celle obtenue dans le cadre d'un audit.

Sur la base de notre examen limité, nous n'avons pas relevé d'anomalies significatives de nature à remettre en cause la conformité des comptes semestriels consolidés résumés avec la norme IAS 34, norme du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne relative à l’information financière intermédiaire.

 

II- Vérification spécifique

 

Nous avons également procédé à la vérification des informations données dans le rapport semestriel d'activité commentant les comptes semestriels consolidés résumés sur lesquels a porté notre examen limité. 

Nous n'avons pas d'observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes semestriels consolidés résumés.

Fait à Nantes et Rennes, le 2 août

Les commissaires aux comptes

                                  PricewaterhouseCoopers Audit                                KPMG Audit FS I

                                                   Nicolas Jolivet                                                 Audrey MONPAS

ATTESTATION DU RESPONSABLE DE L’INFORMATION FINANCIERE

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M. Christophe Grelier, Directeur Général du Crédit Agricole du Morbihan

J'atteste, à ma connaissance, que les comptes résumés pour le semestre écoulé sont établis conformément aux normes comptables applicables et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de la société et de l'ensemble des entreprises comprises dans la consolidation, et le rapport semestriel d'activité ci-joint  présente un tableau fidèle des événements importants survenus pendant les six premiers mois de l'exercice, de leur incidence sur les comptes, des principales transactions entre parties liées ainsi qu'une description des principaux risques et des principales incertitudes pour les six mois restants de l'exercice.

Fait à Vannes, le 30 août 2024

Le Directeur Général du Crédit Agricole du Morbihan

Christophe Grelier

 

             

GLOSSAIRE

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ACRONYMES

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ACPR : Autorité de contrôle prudentiel et de résolution

Afep/Medef : Association française des entreprises privées/Mouvement des entreprises de France

AMF : Autorité des marchés financiers

BCE : Banque centrale européenne

CRU : Conseil de Résolution Unique

EBA : European Banking Authority ou Autorité bancaire européenne (ABE)

FCT : Fonds commun de titrisation

IFRS : International Financial Reporting Standards (Normes internationales d’information financière)

TLTRO : Targeted Longer-Term Refinancing Operations ou Opérations ciblées de refinancement de long terme

PGE : Prêt garanti par l’Etat

RBE : Résultat brut d’exploitation

RSE : Responsabilité sociale (ou sociétale) d’entreprise

TERMES

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Agence de notation

Organisme spécialisé dans l’évaluation de la solvabilité d’émetteurs de titres de dettes, c’est-à-dire leur capacité à honorer leurs engagements (remboursement du capital et des intérêts dans la période contractuelle).

ALM Asset and Liability Management – gestion actif-passif

La gestion actif-passif consiste à gérer les risques structurels du bilan (taux, change, liquidité) ainsi que la politique de refinancement afin de protéger la valeur patrimoniale de la banque et/ou sa rentabilité future.

Appétit (appétence) au risque

L’appétit au risque correspond au niveau de risque, par nature et par métier, que la Caisse Régionale est prête à prendre au regard de ses objectifs stratégiques. Il s’exprime aussi bien au travers de critères quantitatifs que qualitatifs. L’exercice d’appétit au risque constitue un des outils de pilotage stratégique à la disposition des instances dirigeantes de la Caisse Régionale.

AT1 Additionnal Tier 1

Les fonds propres additionnels de catégorie 1 (Additional Tier 1) éligibles sous Bâle 3 correspondent aux instruments de dette perpétuelle, dégagés de toute incitation ou obligation pas de remboursement. Ils sont sujets à un mécanisme d’absorption des pertes lorsque le ratio CET1 est en dessous d’un certain seuil, fixé dans leur prospectus d’émission.

Bâle 3

Nouvelle évolution des standards prudentiels bancaires qui se substitue aux précédents accords de Bâle 2 en renforçant la qualité et la quantité de fonds propres minimaux que les établissements doivent détenir. Ils mettent également en œuvre des exigences minimales en termes de gestion du risque de liquidité (ratios quantitatifs), définissent des mesures visant à limiter la procyclicité du système financier (coussins de fonds propres qui varient en fonction du cycle économique) ou encore renforcent les exigences relatives aux établissements considérés comme systémiques. Dans l’Union européenne, ces standards prudentiels ont été mis en œuvre via la directive 2013/36/UE (CRD 4 – Capital Requirement Directive) et le règlement (UE) n° 575/2013 (CRR – Capital Requirement Regulation).

Banking book

Portefeuille bancaire. Ensemble des éléments d’actifs ou de hors bilan qui n’appartiennent pas au portefeuille de négociation.

CCA Certificat coopératif d’associés

Les CCA sont des titres non cotés en bourse, négociables de gré à gré qui ne peuvent être émis que par des sociétés coopératives. Ils peuvent être souscrits par les Sociétaires de la Caisse Régionale émettrice et des Caisses lLcales affiliées. Sans droit de vote, il donne à ses porteurs le droit à l’actif net et à la perception d’un dividende.

CCI Certificat coopératif d’investissement

Les CCI sont des titres sans droit de vote, cotés en bourse, qui ne peuvent être émis que par des sociétés coopératives. Il donne à ses porteurs le droit à l’actif net et à la perception d’un dividende.

Collatéral

Le collatéral est un actif transférable ou une garantie apportée, servant de gage au remboursement d’un prêt dans le cas où le bénéficiaire de ce dernier ne pourrait pas satisfaire à ses obligations de paiement.

Coefficient d’exploitation

Le coefficient d’exploitation est un ratio calculé en divisant les charges d’exploitation par le Produit Net Bancaire ; il indique la part de Produit Net Bancaire nécessaire pour couvrir les charges.

Coût du risque

Le coût du risque enregistre les dotations et les reprises de provisions sur l’ensemble des risques bancaires dont notamment les risques de crédit, de contrepartie (créances, titres, engagements hors bilan) et les risques opérationnels (litiges), ainsi que les pertes correspondantes non provisionnées.

Créance douteuse

Une créance douteuse est une créance dont le débiteur n’a pas versé les intérêts et les remboursements depuis un certain temps par rapport aux échéances du contrat de crédit, ou pour laquelle il existe un doute raisonnable que cela puisse être le cas.

Créance dépréciée

Une créance dépréciée est une créance ayant fait l’objet d’une provision pour risque de non-remboursement.

Crédit Agricole S.A.

Entité cotée du Groupe Crédit Agricole. Cet ensemble a pour société mère Crédit Agricole S.A. entité sociale. Son périmètre de consolidation comprend les filiales, coentreprises et entreprises associées, qu’elle détient directement ou indirectement.

CVA Credit Valuation Adjustment

Le Credit Valuation Adjustment (ou ajustement de valeur de crédit) correspond à l’espérance de perte liée au risque de défaut d’une contrepartie et vise à prendre en compte le fait que la totalité de la valeur de marché positive d’un instrument ne puisse pas être recouvrée. La méthodologie de détermination du CVA repose essentiellement sur le recours aux paramètres de marché en lien avec les pratiques des opérateurs de marché.

DVA Debit Valuation Adjustment

Le Debit Valuation Adjustment (DVA) est le symétrique du CVA et représente l’espérance de perte du point de vue de la contrepartie sur les valorisations passives des instruments financiers. Il reflète l’effet de la qualité de crédit propre de l’entité sur la valorisation de ces instruments.

EAD Exposure At Default

Valeur exposée au risque : exposition du Groupe en cas de défaut de la contrepartie. L’EAD comprend les expositions inscrites au bilan et en hors-bilan. Les expositions hors bilan sont converties en équivalent bilan à l’aide de facteurs de conversion internes ou réglementaires (hypothèse de tirage).

EL Expected Loss

La perte attendue est la perte susceptible d’être encourue en fonction de la qualité de la contrepartie compte tenu de la qualité du montage de la transaction et de toutes mesures prises pour atténuer le risque, telles que les sûretés réelles. Elle s’obtient en multipliant l’exposition en risque (EAD) par la probabilité de défaut (PD) et par le taux de perte (LGD).

Établissement systémique

Le Groupe Crédit Agricole (mais pas Crédit Agricole S.A.), figure dans la liste publiée par le Conseil de stabilité financière (FSB) en novembre 2012 puis mise à jour en novembre 2016 et qui comprend 30 établissements bancaires mondiaux, dits systémiques. Un établissement systémique devra mettre en place un coussin de fonds propres de base compris entre 1 % et 3,5 % par rapport aux exigences de Bâle 3.

Forbearance (FBE) ou mesure de renégociation

Concession du prêteur envers l'emprunteur, qui expérimente actuellement, ou à venir, des difficultés pour tenir ses engagements financiers.

FSB Financial Stability Board ou CSF Conseil de stabilité financière

Le Conseil de stabilité financière a pour mission d’identifier les vulnérabilités du système financier mondial et de mettre en place des principes en matière de régulation et de supervision dans le domaine de la stabilité financière. Il rassemble les gouverneurs, les ministres des finances et les superviseurs des pays du G20. Son objectif premier est donc de coordonner au niveau international les travaux des autorités financières nationales et des normalisateurs internationaux dans le domaine de la régulation et de la supervision des institutions financières. Créé lors de la réunion du G20 à Londres en avril 2009, le FSB succède au Forum de stabilité financière institué en 1999 à l’initiative du G7.

Gouvernement d’entreprise ou gouvernance

Ce concept recouvre la mise en place dans l’entreprise de l’ensemble des mécanismes assurant la transparence, l’égalité entre actionnaires et l’équilibre des pouvoirs entre management et actionnaires. Ces mécanismes concernent : les modes d’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie, le fonctionnement du Conseil d’Administration, l’articulation des différents organes de direction, la politique de rémunération des dirigeants et des cadres.

Groupe Crédit Agricole

Cet ensemble est constitué de Crédit Agricole SA, des Caisses Régionales et des Caisses Locales.

HQLA High Quality Liquid Assets

Actifs liquides de haute qualité qui sont non grevés et qui peuvent être convertis en liquidités, facilement et immédiatement sur des marchés privés, dans l’hypothèse d’une crise de liquidité.

ICAAP Internal Capital Adequacy Assesment Process

Process interne d’évaluation de l’adéquation du capital. Il s’agit d’un exercice d’auto-évaluation par les banques de leurs risques financiers afin de de s’assurer qu’elles disposent d’assez de fonds propres pour la conduite de leurs activités.

IRC Indice de recommandation client

L’Indice de Recommandation Client mesure la propension des clients à recommander leur banque auprès de leur entourage. S’appuyant sur un dispositif d’écoute mené chaque trimestre, il permet d’évaluer le nombre de clients détracteurs, neutres et promoteurs.

ISR Investissement socialement responsable

L’Investissement Socialement Responsable consiste à intégrer de façon systématique et traçable des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance à la gestion financière.

LGD Loss Given Default

La perte en cas de défaut est le rapport entre la perte subie sur une exposition en cas de défaut d’une contrepartie et le montant de l’exposition au moment du défaut.

Notation de crédit Credit Rating

Mesure relative de la qualité de crédit, sous la forme d’une opinion émise par une agence de notation financière (Standard & Poor’s, Moody’s, Fitch Ratings, etc.). La notation peut s’appliquer à un émetteur (entreprise, État, collectivité publique) et/ou à des émissions (emprunts obligataires, titrisations, obligations sécurisées, etc.). La notation de crédit peut influencer les conditions de refinancement (en termes de prix et d’accès aux ressources) et l’image de l’émetteur dans le marché (voir “Agence de notation”).

NPE Non Performing Exposure – Expositions non performantes

Expositions (prêts, titres de créance, éléments de hors bilan) autres que détenues à des fins de transaction et répondant à l’un ou aux deux critères suivants :

a.          expositions importantes présentant un arriéré supérieur à 90 jours ;

b.         le débiteur est considéré comme probablement incapable de s’acquitter intégralement de ses obligations de crédit sauf recours à la réalisation de la garantie, indépendamment de l’existence d’un montant en souffrance ou du nombre de jours d’arriéré. 

Les expositions non performantes englobent les expositions en défaut et les expositions dépréciées. Le montant total des expositions non performantes s’obtient par la somme des prêts non performants, des titres de créance non performants et des éléments de hors bilan non performants.

NSFR Net Stable Funding Ratio – Ratio de liquidité à un an

Le ratio NSFR vise à promouvoir la résilience à plus long terme en instaurant des incitations supplémentaires à l’intention des banques, afin qu’elles financent leurs activités aux ressources plus stables, notamment à maturités plus longues. Ce ratio structurel de liquidité à long terme sur une période d’un an, a été conçu pour limiter la transformation, c’est-à-dire le financement d’actifs long terme par des ressources court terme.

OCI Other Comprehensive Incomes - Autres éléments du résultat global

En référentiel IFRS, partie des capitaux propres qui enregistre des éléments complémentaires du résultat principalement les variations de juste valeur des actifs financiers disponibles à la vente, les gains ou pertes actuariels sur les régimes de retraite à prestations définies et les variations de juste valeur des couvertures de flux de trésorerie.

OPCVM Organisme de placement collectif en valeurs mobilières

Un OPCVM est un portefeuille de valeurs mobilières (actions, obligations, etc.) géré par des professionnels (société de gestion) et détenu collectivement par des investisseurs particuliers ou institutionnels. Il existe deux types d’OPCVM, les SICAV (société d’investissement à capital variable) et les FCP (fonds communs de placement).

Parts sociales

Une part sociale est une part du capital des Caisses Locales et des Caisses Régionales. Les parts sociales sont rémunérées sous la forme d’un intérêt annuel. Une part sociale est remboursée à sa valeur nominale et ne donne pas droit aux réserves ni au boni de liquidation.

PNB Produit net bancaire

Le PNB correspond à la différence entre les produits d’exploitation bancaire (intérêts perçus, commissions reçues, plus-values provenant des activités de marchés et autres produits d’exploitation bancaire) et les charges d’exploitation bancaire (intérêts versés par la banque sur ses ressources de refinancement, commissions versées, moins-values provenant des activités de marchés et les autres charges d’exploitation bancaire).

Ratio de levier

Le ratio de levier est un ratio qui se veut simple et qui vise à encadrer la taille du bilan des établissements. Pour ce faire, le ratio de levier met en rapport les fonds propres prudentiels de catégorie 1 (Tier 1), le bilan et le hors-bilan comptables, après retraitements de certains postes.

RWA Risk-Weighted Assets / EP Emplois pondérés  

Ce sont les actifs (crédits, etc.) inscrits au bilan d’une banque, pondérés de façon prudentielle en fonction du risque de perte qu’ils portent et dont le total sert de dénominateur pour déterminer les principaux ratios de solvabilité.

LCR Liquidity Coverage Ratio – Ratio de liquidité à un mois

Ce ratio vise à favoriser la résilience à court terme du profil de risque de liquidité d’une banque. Le LCR oblige les banques à détenir un stock d’actifs sans risque, liquidable facilement sur les marchés (voir HQLA), pour faire face aux paiements des flux sortants nets des flux entrants pendant trente jours de crise, sans soutien des banques centrales.

MREL Minimum Requirement for Own Funds and Eligible Liabilities

Le ratio MREL est défini dans la directive européenne de “Redressement et Résolution des Banques” et correspond à une exigence minimum de fonds propres et de passifs éligibles devant être disponibles pour absorber les pertes en cas de résolution (voir chapitre 5 “Facteurs de risque et Pilier 3/Indicateurs et ratios prudentiels”).

PEL Provision Épargne-Logement

La provision Épargne-Logement représente la provision constituée pour servir la rémunération aux plans épargne logement bénéficiant d’un taux attractif et susceptibles d’être clôturés à court terme par leurs détenteurs.

Résolution

Raccourci de langage pour désigner la “résolution de crises ou de défaillances bancaires”. Dans les faits, pour chaque banque européenne, deux types de plan doivent être établis : un plan préventif de redressement qui est élaboré par les responsables de la banque et un plan préventif de résolution qui est décidé par l’autorité de contrôle compétente. La résolution intervient avant la faillite de la banque pour organiser son démantèlement en bon ordre et éviter le risque systémique.

RBE Résultat brut d’exploitation

Le RBE est égal au produit net bancaire diminué des charges d’exploitation (charges générales d’exploitation, dont notamment les frais de personnel et autres frais administratifs, dotations aux amortissements).

Résultat d’exploitation

Le résultat d’exploitation s’obtient à partir du Résultat brut d’exploitation duquel on déduit le coût du risque.

RNPG Résultat net part du Groupe

Le résultat net correspond au bénéfice ou à la perte de l’exercice (après impôt sur les sociétés). Le résultat part du Groupe est égal à ce résultat diminué de la quote-part revenant aux actionnaires minoritaires des filiales consolidées globalement.

Sociétaire

Les Sociétaires souscrivent les parts sociales qui constituent le capital des Caisses Locales. Les Caisses Locales,via les Sociétaires, qui détiennent le capital de la Caisse Régionale à laquelle elles sont affiliées. Ils perçoivent une rémunération au titre de leurs parts sociales dont les intérêts sont plafonnés par la loi. Les Sociétaires sont réunis annuellement en Assemblée Générale : ils approuvent les comptes des Caisses Locales et élisent les administrateurs. Chaque Sociétaire individuel dispose d’une voix à ces Assemblées quel que soit le nombre de parts sociales qu’il détient.

Solvabilité

C’est la mesure de la capacité d’une entreprise ou d’un particulier à payer ses dettes sur le moyen et long terme. Pour une banque, la solvabilité correspond, notamment, à sa capacité à faire face aux pertes que les risques qu’elle porte, sont susceptibles d’engendrer. L’analyse de la solvabilité se distingue de l’analyse de la liquidité : la liquidité de l’entreprise est son aptitude à faire face à ses échéances financières dans le cadre de son activité courante, à trouver de nouvelles sources de financement, et à assurer ainsi à tout moment l’équilibre entre ses recettes et ses dépenses. Pour une banque, la solvabilité est encadrée par la directive CRD 4 et le règlement CRR. Pour une compagnie d’assurance, la solvabilité est encadrée par la directive Solvabilité 2, cf. Solvabilité 2.

Spread de crédit

Marge actuarielle (écart entre le taux de rentabilité actuariel d’une obligation et celui d’un emprunt sans risque de durée identique).

Spread émetteur

Marge actuarielle représentant l’écart entre le taux de rentabilité actuariel auquel le Groupe peut emprunter et celui d’un emprunt sans risque de durée identique.

Stress test ou test de résistance

Exercice consistant à simuler des conditions économiques et financières extrêmes afin d’en étudier les conséquences sur les bilans, comptes de résultat et solvabilités des banques afin de mesurer leur capacité de résistance à de telles situations.

Taux des créances dépréciées (ou douteux)[3] :

Ce taux rapporte les encours de créances clientèle brutes dépréciées sur base individuelle, avant provisions, aux encours de créances clientèle brutes totales.

Taux de couverture des créances dépréciées (ou douteux)[4]

Ce taux rapporte les encours de provisions aux encours de créances clientèles brutes dépréciées.

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Taux directeur

Taux d’intérêt fixés par la Banque centrale d’un pays ou d’une union monétaire, et qui permettent à celle-ci de réguler l’activité économique. C’est le principal outil utilisé par les banques centrales pour remplir leur mission de régulation de l’activité économique : inflation pour la Banque centrale européenne (BCE), inflation et stimulation de la croissance pour la Réserve fédérale américaine (Fed).

Titres subordonnés

Les titres subordonnés sont des titres émis par une société, dont la rémunération et/ou le remboursement du capital sont subordonnés à un événement (par exemple au paiement d’un dividende, ou réalisation d’un bénéfice).

TSDI Titres subordonnés à durée indéterminée

Émission subordonnée dont la durée est infinie, le remboursement se faisant au gré de l’émetteur, à partir d’une certaine échéance.

TSS Titres super-subordonnés

Émission subordonnée de caractère perpétuel entraînant une rémunération perpétuelle. Leur durée indéterminée provient de l’absence d’un engagement contractuel de remboursement qui s’effectue au gré de l’émetteur. En cas de liquidation, ils sont remboursés après les autres créanciers.

TLAC Total Loss Absorbing Capacity

Le ratio TLAC a été élaboré à la demande du G20 par le Conseil de stabilité financière. Il vise à estimer l’adéquation des capacités d’absorption de perte et de recapitalisation des banques systémiques (G-SIB).

Trading Book

Portefeuille de négociation. Ce portefeuille est en général réservé aux instruments financiers détenus à des fins de prises de bénéfices à court terme (« intention de négociation ») ou en vue de couvrir d'autres éléments du portefeuille de négociation ; Ces instruments doivent être liquides et valorisés au prix de marché.

VaR Valeur en risque – Value-at-Risk

Indicateur synthétique permettant le suivi au jour le jour des risques de marché pris par le Groupe, en particulier dans ses activités de trading (VaR à 99 % sur 10 jours conforme au modèle interne réglementaire). Elle correspond au plus grand risque obtenu après élimination de 1 % des occurrences les plus défavorables sur un an d’historique.       

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[1] Articles L. 613-48 et L. 613-48-3 du CMF.

[2] Articles L. 613-55 et L. 613-55-1 du CMF.

[3] Indicateurs alternatifs de performance

[4] Indicateurs alternatifs de performance

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